Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,46-59.
En ce temps-là, Jésus disait à la foule des Juifs : Qui de vous me convaincra de péché ? Si je vous dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?
Celui qui est de Dieu entend la parole de Dieu ; c'est parce que vous n'êtes pas de Dieu que vous ne l'entendez pas."
Les Juifs lui répondirent : "N'avons-nous pas raison de dire que vous êtes un Samaritain et que vous êtes possédé du démon ?"
Jésus répondit : "Il n'y a point en moi de démon ; mais j'honore mon Père, et vous, vous m'outragez.
Pour moi, je n'ai point souci de ma gloire : il est quelqu'un qui en prend soin et qui fera justice.
En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort."
Les Juifs lui dirent : "Nous voyons maintenant qu'un démon est en vous. Abraham est mort, les prophètes aussi, et vous, vous dites : Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
Etes-vous plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les Prophètes aussi sont morts ; qui prétendez-vous être?"
Jésus répondit : "Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu'il est votre Dieu ;
Et pourtant vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais ; et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur comme vous. Mais je le connais et je garde sa parole.
Abraham votre père, a tressailli de joie de ce qu'il devait voir mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui."
Les Juifs lui dirent : "Vous n'avez pas encore cinquante ans, et vous avez vu Abraham ?"
Jésus leur répondit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut, je suis."
Alors ils prirent des pierres pour les lui jeter ; mais Jésus se cacha, et sortit du temple.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "L’évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
- Traduction de 2017 : Tome 8, Ch 507
- Ancienne traduction : Tome 7, Ch 204, p 305 (CD 7 (2ème cd), piste 12)
“Mais tu as l'intention de parler…”
“Et n'est-ce pas l'endroit où d'ordinaire les rabbis se réunissent pour parler? C'est l'exception d'être en dehors d'ici pour parler et enseigner et cela peut correspondre au repos que prend un rabbi ou à une nécessité personnelle, mais c'est ici l'endroit où chacun aime à faire l'école aux disciples. Ne voyez-vous pas autour des rabbis des gens de toutes nationalités qui s'approchent pour entendre au moins une fois les célèbres rabbis? Si ce n'est pour pouvoir dire en revenant au pays natal: "Nous avons entendu un maître, un philosophe parler à la manière d'Israël". Maître, pour ceux qui déjà sont hébreux ou tendent à l'être; philosophe, pour les gentils proprement dits. Et les rabbis ne dédaignent pas d'être écoutés par ces derniers, espérant en faire des prosélytes. Sans cette espérance qui, si elle était humble serait sainte, ils ne se tiendraient pas dans la Cour des Païens, mais exigeraient de parler dans la Cour des Hébreux et, si possible, dans le Saint lui-même, car d'après le jugement qu'ils portent sur eux-mêmes, ils sont tellement saints que Dieu seul leur est supérieur… Et Moi, qui suis Maître, je parle où parlent les maîtres. Mais ne craignez pas! Ce n'est pas encore leur moment. Quand ce sera leur moment, je vous le dirai, pour que vous fortifiez votre cœur.”
“Tu ne le diras pas” dit l'Iscariote.
“Pourquoi?”
“Parce que tu ne pourras pas le savoir. Aucun signe ne te l'indiquera. Il n'y a pas de signe. Cela fait presque trois ans que je suis avec Toi et je t'ai toujours vu menacé et persécuté. Et même alors tu étais seul. Maintenant, tu as derrière toi le peuple qui t'aime et que les pharisiens craignent. Tu es donc plus fort. Qu'est-ce qui peut t'indiquer le moment?”
“C'est que je vois dans le cœur des hommes.”
Judas reste un instant interdit, puis il dit: “Et tu ne le diras pas aussi parce que… Tu nous épargnes en doutant de notre courage.”
“C'est pour ne pas nous affliger qu'il se tait” dit Jacques de Zébédée.
“Cela aussi, mais certainement tu ne le diras pas.”
“Je vous le dirai. Et tant que je ne vous le dirai pas, quelque soit la violence et la haine que vous verrez contre Moi, n'en soyez pas épouvantés. Elles n'ont pas de conséquences. Allez en avant. Je reste ici à attendre Manaën et Margziam.”
A contrecœur les douze et ceux qui sont avec eux vont en avant.
Jésus revient vers la porte attendre les deux, et même il sort dans la rue et tourne vers l'Antonia.
Des légionnaires, arrêtés près de la forteresse, se le montrent du doigt et parlent entre eux. Il semble qu'il y ait comme un peu de discussion, puis l'un d'eux dit à haute voix: “Je le Lui demande” et il se détache pour venir vers Jésus.
“Salut, Maître. Parles-tu aussi aujourd'hui à l'intérieur?”
“Que la Lumière t'éclaire. Oui, je parlerai.”
“Alors… prends garde à Toi. Quelqu'un qui est au courant nous a avertis, et quelqu'une qui t'admire a commandé de veiller. Nous serons près du souterrain du côté de l'orient. En connais-tu l'entrée?”
“Je ne l'ignore pas, mais il est fermé aux deux bouts.”
“Tu le crois?” Le légionnaire rit un instant et dans l'ombre de son casque, ses yeux et ses dents brillent, le rendant plus jeune. Puis il salue en se raidissant: “Salut, Maître. Souviens-toi de Quintus Félix.”
“Je m'en souviendrai. Que la Lumière t'éclaire.”
Jésus se remet en route et le légionnaire retourne là où il était et il parle avec ses camarades.
“Maîtres, nous avons tardé? Il y avait tant de lépreux!” disent en même temps Manaën, vêtu simplement de marron foncé, et Margziam.
“Non. Vous avez eu vite fait. Allons pourtant, les autres nous attendent. Manaën, est-ce toi qui as avisé les romains?”
“De quoi, Seigneur? Je n'ai parlé avec personne. Et je ne saurais… Les romaines ne sont pas à Jérusalem.”
Ils sont de nouveau près de la porte d'enceinte. Comme s'il s'y trouvait par hasard, le lévite Zacharie est là.
“Paix à toi, Maître. Je veux te dire… J'essaierai d'être toujours où tu es, ici à l'intérieur. Et Toi, ne me perds pas de vue. Et s'il y a du tumulte et que tu vois que je m'en vais, cherche toujours à me suivre. Ils te haïssent tant! Je ne puis faire davantage… Comprends-moi…”
“Que Dieu te récompense et te bénisse pour la pitié que tu as pour son Verbe. Je ferai ce que tu dis, et ne crains pas que personne sache ton amour pour Moi.”
Ils se séparent.
“C'est peut-être lui qui a parlé aux romains. Comme il est à l'intérieur, il aura su…” murmure Manaën.
Ils vont prier en passant à travers les gens qui les regardent avec des sentiments divers et qui se réunissent ensuite à Jésus quand, une fois la prière finie, il revient de la Cour des Hébreux.
Hors de la seconde enceinte, Jésus va s'arrêter, mais il se trouve entouré par un groupe mélangé de scribes, pharisiens et prêtres. Un des magistrats du Temple parle au nom de tous.
“Tu es encore ici? Tu ne comprends pas que nous ne voulons pas de Toi? Ne crains-tu même pas le danger qui ici te menace? Va-t'en. C'est déjà beaucoup que nous te laissions entrer pour prier. Nous ne te permettons pas d'enseigner tes doctrines.”
“Oui. Va-t'en. Va-t'en, blasphémateur!”
“Oui. Je m'en vais, comme vous le voulez. Et non seulement hors de ces murs. Je partirai, Je suis déjà en train de partir, plus loin où vous ne pourrez plus me rejoindre, et il viendra des heures où vous me chercherez vous aussi, et non plus seulement pour me persécuter, mais aussi par une terreur superstitieuse d'être frappés pour m'avoir chassé, par une anxiété superstitieuse d'être pardonnés de votre péché pour obtenir miséricorde. Mais, je vous le dis: c'est l'heure de la miséricorde. C'est l'heure de se rendre ami le Très-Haut. Une fois qu'elle sera passée, tout abri sera inutile. Vous ne m'aurez plus et vous mourrez dans votre péché. Même si vous parcouriez toute la Terre, et que vous réussissiez à rejoindre les astres et les planètes, vous ne me trouveriez plus, car là où je vais vous ne pouvez venir. Je vous l'ai déjà dit: Dieu vient et Il passe. Celui qui est sage l'accueille avec ses dons à son passage. Celui qui est sot le laisse aller et ne le retrouve jamais plus. Vous êtes d'ici-bas; Moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde; Moi, je ne suis pas de ce monde. Aussi, une fois que je suis revenu dans la Demeure de mon Père, hors de ce monde qui est le vôtre, vous ne me trouverez plus et vous mourrez dans vos péchés car vous ne saurez même pas me rejoindre spirituellement par la foi.”
“Tu veux te tuer, satan? Certainement qu'alors dans l'Enfer où descendent les violents, nous ne pourrons venir te rejoindre, car l'Enfer appartient aux damnés, aux maudits, et no. us nous sommes les enfants bénis du Très-Haut” disent certains.
Et d'autres approuvent en disant: “Certainement il veut se tuer, car il dit que là où il va, nous ne pouvons aller. Il comprend qu'il est découvert et qu'il a manqué son coup, et il se supprime sans attendre d'être supprimé comme l'autre galiléen, faux Christ.”
Et d'autres, bienveillants: “Et si, au contraire, il était vraiment le Christ et s'il retournait vraiment à Celui qui l'a envoyé?”
“Où? Au Ciel? Abraham n'y est pas, et tu veux que Lui y aille? Auparavant le Messie doit venir,”
“Mais Élie a été enlevé au Ciel sur un char de feu.”
“Sur un char, oui. Mais au Ciel!… Qui l'assure?”
Et le débat dure alors que les pharisiens, les scribes, les magistrats, les prêtres, les juifs asservis aux prêtres, aux scribes, aux pharisiens, harcèlent le Christ à travers les vastes portiques comme une meute de chiens harcèle le gibier qu'elle a découvert.
Mais certains, les bons au sein de la masse hostile, ceux qui sont vraiment conduits par un désir honnête, se fraient un passage pour rejoindre Jésus et Lui posent l'anxieuse question que déjà j'ai tant de fois entendue poser avec amour ou avec haine: “Qui es-tu? Dis-le pour que nous sachions nous conduire. Dis la vérité, au nom du Très-Haut!”
“Je suis la Vérité même et je n'use jamais du mensonge. Je suis Celui que je vous ai toujours déclaré être dès le premier jour que j'ai parlé aux foules, dans tous les lieux de la Palestine, ce que j'ai dit être ici, plusieurs fois, près du Saint des Saints dont je ne crains pas les foudres parce que je dis la vérité. J'ai encore beaucoup de choses à dire et à juger pendant mon jour et en ce qui concerne ce peuple, et bien que le soir paraisse déjà proche pour Moi, je sais que je les dirai et que je jugerai tout le monde, car c'est ce que m'a promis Celui qui m'a envoyé et qui est véridique. Il a parlé avec Moi dans un éternel embrassement d'amour, en me disant toute sa Pensée pour que Moi, je puisse la dire au monde par ma Parole, et je ne pourrai me taire et personne ne pourra me faire taire jusqu'à ce que j'aie annoncé au monde tout ce que j'ai entendu de mon Père.”
“Et tu blasphèmes encore? Et tu continues à te dire Fils de Dieu? Mais qui veux-tu qu'il te croie? Qui veux-tu qu'il voie en Toi le Fils de Dieu?” Lui disent avec force gestes ses ennemis, avec leurs poings presque sur son visage, devenus fous de haine.
Les apôtres, les disciples et des gens bien intentionnés les repoussent, en faisant une sorte de barrage pour protéger le Maître.
Le lévite Zacharie se faufile tout doucement en calculant ses mouvements pour ne pas attirer l'attention des énergumènes jusqu'à Jésus, à côté de Manaën et des deux fils d'Alphée.
Ils sont maintenant au bout du Portique des Païens parce que la marche est lente entre les courants contraires et Jésus s'arrête à sa place habituelle à la dernière colonne du côté oriental. Il s'arrête. Du lieu où ils se trouvent, les païens même ne peuvent chasser un véritable israélite sans exciter la foule, chose que sournoisement ils évitent de faire. Et de là il reprend son discours pour répondre à ceux qui l'offensent, et avec eux à tout le monde: “Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme…”
Les pharisiens et les scribes s'écrient: “Et qui veux-tu qui t'élève? Misérable pays qui a pour roi un bavard fou et un blasphémateur honni de Dieu. Personne de nous ne t'élèvera, sois-en certain. Et le peu de lumière qui te reste te l'a fait comprendre à temps quand on t'a mis à l'épreuve. Tu sais bien que nous ne pourrons jamais faire de Toi notre roi!”
“Je le sais. Vous ne m'élèverez pas sur un trône, et pourtant vous m'élèverez. Et vous croirez m'abaisser en m'élevant. Mais c'est justement quand vous croirez m'avoir abaissé que je serai élevé. Non seulement sur la Palestine, non seulement sur l'ensemble d'Israël répandu dans le monde, mais sur le monde entier, et jusque sur les nations païennes, jusque sur les lieux qu'ignorent encore les savants du monde. Et je le serai non pas pour la durée d'une vie d'homme, mais pour toute la durée de la vie de la Terre, et l'ombre du pavillon de mon trône s'étendra toujours plus sur la Terre jusqu'à la couvrir toute entière. C'est seulement alors que je reviendrai et que vous nie verrez. Oh! vous me verrez!”
“Mais écoutez ces discours de fou! Nous l'élèverons en l'abaissant, et nous l'abaisserons en l'élevant! Un fou! Un fou! Et l'ombre de son trône sur toute la Terre! Plus grand que Cyrus! Qu'Alexandre! Que César! Où le mets-tu César? Crois-tu qu'il te laisse prendre l'empire de Rome? Et il restera sur le trône pour toute la durée du monde! Ha! Ha! Ha!” Leur ironie est plus cinglante qu'un fouet.
Mais Jésus les laisse dire. Il élève la voix pour être entendu dans la clameur de ceux qui se moquent de Lui et de ceux qui le défendent, et qui remplit le lieu comme la rumeur d'une mer en courroux.
“Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez qui je suis et que je ne fais rien de Moi-même, mais que je dis ce que mon Père m'a enseigné et que je fais ce qu'Il veut. Et Celui qui ni la envoyé ne me laisse pas seul, mais Il est avec Moi. Comme l'ombre suit le corps, de même, derrière Moi, veillant, présent, bien qu'invisible, est le Père. Il est derrière Moi et Il me réconforte et m'aide et Il ne s'éloigne pas parce que je fais toujours ce qui Lui plaît. Dieu s'éloigne au contraire quand ses enfants n'obéissent pas à ses lois et à ses inspirations. Alors Il s'en va et les laisse seuls. C'est à cause de cela que beaucoup pèchent en Israël. Car l'homme laissé à lui-même a du mal à se garder juste et il tombe facilement dans les spires du Serpent. Et en vérité, en vérité je vous dis qu'à cause de votre péché de résistance à la Lumière et à la Miséricorde de Dieu, Dieu s'éloigne de vous et Il laissera vide de Lui-même ce lieu et vos cœurs, et ce qu'a pleuré Jérémie dans ses prophéties et les lamentations s'accomplira exactement. Méditez ces paroles prophétiques, tremblez et rentrez en vous-mêmes avec un bon esprit. Écoutez non pas les menaces, mais encore la bonté du Père qui avertit ses enfants alors qu'il leur est encore permis de réparer et de se sauver. Écoutez Dieu dans les paroles et dans les faits, et si vous ne voulez pas croire à mes paroles, parce que le vieil Israël vous étouffe, croyez au moins au vieil Israël. En lui, les prophètes crient les dangers et les malheurs de la Cité Sainte et de notre Patrie toute entière si elle ne se tourne pas vers le Seigneur son Dieu et si elle ne suit pas le Sauveur. Sur ce peuple a déjà pesé la main de Dieu dans les siècles passés, mais le passé comme le présent ne sera rien par rapport à l'avenir redoutable qui l'attend pour n'avoir pas voulu accueillir l'Envoyé de Dieu. Ce n'est comparable ni en rigueur ni en durée ce qui attend Israël qui répudie le Christ. C'est Moi qui vous le dis, en plongeant mon regard dans les siècles: comme un arbre brisé et jeté dans les tourbillons d'un fleuve
impétueux, ainsi sera la race hébraïque frappée par l'anathème divin. Avec ténacité, elle cherchera à se fixer sur les rives en tel ou tel point, et vigoureuse comme elle l'est, elle jettera des rejetons et des racines. Mais quand elle croira s'être fixée à demeure, elle sera reprise par la violence du courant qui l'arrachera encore, brisera ses racines et ses surgeons, et elle ira plus loin souffrir, s'accrocher pour être de nouveau arrachée et dispersée. Et rien ne pourra lui donner la paix, car le courant qui la poursuit sera la colère de Dieu et le mépris des peuples. Ce n'est qu'en se jetant dans une mer de Sang vivant et sanctifiant qu'elle pourrait trouver la paix, mais elle fuira ce Sang bien qu'il l'invitera encore, parce qu'il lui semblera qu'il a la voix du sang d'Abel, qui l'appelle, elle Caïn de l'Abel céleste.”
Un autre vaste bruit se propage dans l'enceinte comme le bruit de la marée, mais il manque dans ce bruit les voix âpres des pharisiens et des scribes, et des juifs qui leur sont attachés.
Jésus en profite pour essayer de s'en aller, mais certains qui étaient loin s'approchent de Lui et Lui disent: “Maître, écoute-nous. Nous ne sommes pas tous comme eux (et ils indiquent les ennemis), mais pourtant nous avons du mal à te suivre même parce que ta voix est seule contre cent et mille qui disent le contraire de ce que tu dis, et les choses qu'ils disent eux, ce sont celles que nous avons entendues de nos pères dès notre enfance. Cependant tes paroles nous entraînent à croire. Mais comment faire pour croire complètement et avoir la vie? Nous sommes comme liés par la pensée du passé…”
“Si vous vous attachez à ma Parole, ce sera comme une nouvelle naissance, vous croirez complètement et deviendrez mes disciples. Mais il faut que vous vous dépouilliez du passé et que vous acceptiez ma Doctrine. Elle n'efface pas tout le passé. Au contraire, elle maintient et revigore ce qui est saint et surnaturel dans le passé et enlève le superflu humain en mettant la perfection de ma Doctrine là où étaient les doctrines humaines toujours imparfaites. Si vous venez à Moi, vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous rendra libres.”
“Maître, c'est vrai que nous t'avons dit que nous sommes comme liés par le passé, mais ce lien n'est pas une prison ni un esclavage. Nous sommes la postérité d'Abraham dans les choses de l'esprit. En effet, si nous ne sommes pas dans l'erreur, on dit postérité d'Abraham pour dire postérité spirituelle par opposition à celle d'Agar qui est une postérité d'esclaves. Comment donc peux-tu dire que nous deviendrons libres?”
“La postérité d'Abraham, c'était aussi Ismaël et ses enfants, je vous le fais remarquer, car Abraham était le père d'Isaac et d'Ismaël.”
“Mais postérité impure car c'était le fils d'une femme esclave et égyptienne.”
“En vérité, en vérité je vous dis qu'il n'y a qu'un esclavage: celui du péché. Seul celui qui commet le péché est un esclave et d'une servitude qu'aucune somme d'argent ne rachète, et envers un maître inexorable et cruel, et il perd tout droit à la libre souveraineté dans le Royaume des Cieux. L'esclave, l'homme que la guerre ou des malheurs ont rendu esclave, peut tomber aussi en possession d'un bon maître, mais sa bonne situation est toujours précaire car son maître peut le vendre à un maître cruel. Il est une marchandise et rien de plus. Parfois on s'en sert même comme d'argent pour payer une dette. Et il n'a même pas le droit de pleurer. Le serviteur, au contraire, vit dans la maison du maître jusqu'à ce que cependant il soit congédié. Mais le fils reste toujours dans la maison du père et le père ne pense pas à le chasser, c'est seulement par sa libre volonté qu'il peut en sortir. Et en cela réside la différence entre esclavage et service, et entre service et filiation. L'esclavage met l'homme dans les chaînes, le service le met à la disposition d'un maître, la filiation le place pour toujours et avec parité de vie dans la maison du père. L'esclavage annihile l'homme, le service le rend sujet, la filiation le rend libre et heureux. Le péché rend esclave, et sans fin, du maître le plus cruel: Satan. Le service, dans ce cas l'Ancienne Loi, rend l'homme craintif à l'égard de Dieu comme d'un Être intransigeant. La filiation, c'est-à-dire le fait de venir à Dieu avec son Premier-Né, avec Moi, rend l'homme libre et heureux car il connaît son Père et il a confiance dans sa charité. Recevoir ma Doctrine, c'est venir à Dieu avec Moi, PREMIER-NÉ de nombreux fils aimés. Je briserai vos chaînes pourvu que vous veniez à Moi pour que je les brise et vous serez vraiment libres et cohéritiers avec Moi du Royaume des Cieux. Je le sais que vous êtes la postérité d'Abraham. Mais ceux d'entre vous qui cherchent à me faire mourir n'honorent plus Abraham mais Satan, et le servent en esclaves fidèles. Pourquoi? Parce qu'ils repoussent ma parole et elle ne peut pénétrer en beaucoup d'entre vous. Dieu ne violente pas l'homme pour l'obliger à croire, Il ne le violente pas pour l'obliger à m'accepter, mais Il m'envoie pour que je vous indique sa volonté. Et Moi, je vous dis ce que j'ai vu et entendu auprès de mon Père et je fais ce qu'Il veut. Mais ceux d'entre vous qui me persécutent font ce qu'ils ont appris de leur père et ce qu'il leur suggère.”
Comme un paroxysme qui revient après une rémission dans une maladie, la colère des juifs, pharisiens et scribes, qui semblait un peu calmée, se réveille avec violence. Ils pénètrent comme un coin dans le cercle compact qui enserre Jésus et ils cherchent à l'approcher. Dans la foule, c'est un mouvement de vagues contraires comme sont contraires les sentiments des cœurs. Les juifs, livides de colère et de haine, crient: “Notre père c'est Abraham. Nous n'en avons pas d'autre.”
“Le Père des hommes, c'est Dieu. Abraham lui-même est fils du Père universel. Mais beaucoup répudient le vrai Père pour quelqu'un qui n'est pas père mais qu'ils choisissent comme tel parce qu'il semble plus puissant et disposé à contenter leurs désirs immodérés. Les fils font les œuvres qu'ils voient faire à leur père. Si vous êtes les fils d'Abraham, pourquoi ne faites-vous pas les œuvres d'Abraham? Vous ne les connaissez pas? Dois-je vous les énumérer comme nature et comme symbole? Abraham obéit en allant dans le pays que Dieu lui indiqua, figure d'un homme qui doit être prêt à tout quitter pour aller où Dieu l'envoie. Abraham fut condescendant envers le fils de son frère et le laissa choisir la région qu'il préférait, figure du respect pour la liberté d'action et de la charité que l'on doit avoir pour son prochain. Abraham fut humble après que Dieu lui eut marqué sa prédilection et il l'honora à Mambré se sentant toujours un néant en face du Très-Haut qui lui avait parlé, figure de la position de l'amour révérenciel que l'homme doit toujours avoir envers son Dieu. Abraham crut à Dieu et Lui obéit, même dans les choses les plus difficiles à croire et les plus pénibles à accomplir, et pour se sentir en sécurité, il ne se rendit pas égoïste, mais il pria pour ceux de Sodome. Abraham ne conclut pas de pacte avec IE; Seigneur en voulant une récompense pour ses nombreuses obéissances, et même pour l'honorer jusqu'à la fin, jusqu'à la dernière limite, il Lui sacrifia son fils bien-aimé…”
“Il ne l'a pas sacrifié.”
“Il sacrifia son fils bien-aimé, car en vérité son cœur l'avait déjà sacrifié durant le trajet par sa volonté d'obéir, que l'ange arrêta quand déjà le cœur du père se fendait au moment de fendre le cœur de son fils. Il tuait son fils pour honorer Dieu. Vous vous tuez à Dieu son Fils pour honorer Satan. Faites-vous alors les œuvres de Celui que vous appelez votre père? Non, vous ne les faites pas. Vous cherchez à me tuer parce que je vous dis la vérité, comme je l'ai entendue de Dieu. Abraham n'agissait pas ainsi. Il ne cherchait pas à tuer la voix qui venait du Ciel, mais lui obéissait. Non, vous ne faites pas les œuvres d'Abraham, mais celles que vous indique votre père.”
“Nous ne sommes pas nés d'une prostituée, nous ne sommes pas des bâtards. Tu as dit Toi-même que le Père des hommes c'est Dieu, et nous, nous sommes du Peuple élu et des castes élues dans ce Peuple. Nous avons donc Dieu pour unique Père.”
“Si vous reconnaissiez Dieu comme Père, en esprit et en vérité, vous m'aimeriez car je procède et je viens de Dieu; je ne viens pas de Moi-même, mais c'est Lui qui m'a envoyé. Par conséquent, si vous connaissiez vraiment le Père, vous me connaîtriez Moi aussi, son Fils et votre frère et Sauveur. Est-ce que les frères peuvent ne pas se reconnaître? Est-ce que les enfants de l'Unique peuvent ne pas reconnaître le langage que l'on parle dans la Maison de l'Unique Père? Pourquoi alors ne comprenez-vous pas mon langage et ne supportez-vous pas mes paroles? C'est que je viens de Dieu, et pas vous. Vous avez quitté la demeure paternelle et oublié le visage et le langage de Celui qui l'habite. Vous êtes allés volontairement dans d'autres régions, dans d'autres demeures, où règne un autre qui n'est pas Dieu, et où l'on parle un autre langage. Et celui qui règne impose pour y entrer que l'on se fasse son fils et qu'on lui obéisse. Et vous l'avez fait et le faites. Vous abjurez, vous reniez le Dieu Père pour vous choisir un autre père. Et c'est Satan. Vous avez pour père le démon et vous voulez accomplir ce qu'il vous suggère. Et les désirs du démon sont des désirs de péché et de violence, et vous les accueillez. Dès le principe, il était homicide, et il n'a pas persévéré dans la vérité car lui, qui s'est révolté contre la Vérité, ne peut avoir en lui l'amour de la vérité. Quand il parle, il parle comme il est, c'est-à-dire en être menteur et ténébreux car, en vérité, c'est un menteur et il a engendré et enfanté le mensonge après s'être fécondé par l'orgueil et nourri par la révolte. Il a en son sein toute la concupiscence et il la crache et l'inocule pour empoisonner toutes les créatures. C'est le ténébreux, le railleur, le maudit reptile rampant, c'est l'opprobre et l'Horreur. Depuis des siècles et des siècles, ses œuvres tourmentent l'homme, et l'intelligence des hommes a devant elle leurs signes et leurs fruits. Et pourtant, c'est à . lui qui ment et qui ruine, que vous prêtez l'oreille, alors que si je parle et dis ce qui est vrai et bon, vous ne me croyez pas et me traitez de pécheur. Mais qui, parmi ceux si nombreux qui m'ont approché, avec haine ou avec amour, peut dire qu'il m'a vu pécher? Qui peut le dire en toute vérité? Où sont les preuves pour me convaincre et convaincre ceux qui croient en Moi, que je suis un pécheur? Auquel des dix commandements ai-je manqué? Qui devant l'autel de Dieu peut jurer qu'il m'a vu violer la Loi et les coutumes, les préceptes, les traditions, les prières? Qui d'entre tous les hommes peut me faire changer de couleur pour être, avec des preuves certaines, convaincu de péché? Personne ne peut le faire. Personne d'entre les hommes et personne d'entre les anges. Dieu crie au cœur des hommes: "Il est l'Innocent". De cela, vous en êtes tous convaincus, et encore davantage vous qui m'accusez que ces autres qui ne savent pas, entre vous et Moi, qui a raison. Mais celui seulement qui appartient à Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous vous ne les écoutez pas, bien qu'elles tonnent en vos âmes nuit et jour, et vous ne les écoutez pas parce que vous n'êtes pas de Dieu.”
“Nous, nous qui vivons pour la Loi et dans l'observance la plus minutieuse des préceptes pour honorer le Très-Haut, nous ne sommes pas de Dieu? Et Toi tu oses le dire? Ah!!!” Ils semblent asphyxiés par l'horreur comme si une corde leur serrait le cou. “Et nous ne devons pas dire que tu es un possédé et un samaritain?”
“Je ne suis ni l'un ni l'autre, mais j'honore mon Père, même si vous le niez pour m'en faire un reproche, mais votre blâme ne m'afflige pas. Je ne cherche pas ma gloire. Il y a quelqu'un qui en prend soin et qui juge. Je vous le dis à vous qui voulez m'humilier, mais à qui a une volonté bonne, je dis que celui qui accueillera ma parole, ou qui l'a déjà accueillie et qui saura la garder, ne verra jamais la mort pour l'éternité.”
“Ah! maintenant nous voyons bien que par tes lèvres parle le démon qui te possède! Tu l'as dit, Toi-même: "Il parle en menteur". Ce que tu as dit est une parole de mensonge, ta parole est donc démoniaque. Abraham est mort et les prophètes sont morts et tu dis que celui qui gardera ta parole ne verra jamais la mort pour l'éternité. Tu ne mourras donc pas?”
“Je ne mourrai que comme Homme pour ressusciter au temps de Grâce, mais comme Verbe je ne mourrai pas. La Parole est Vie et elle ne meurt pas. Et celui qui accueille la Parole a en lui la Vie et ne meurt pas pour l'éternité, mais il ressuscite en Dieu, car Moi je le ressusciterai.”
“Blasphémateur! Fou! Démon! Es-tu plus que notre père Abraham qui est mort, et que les prophètes? Qui prétends-tu être?”
“Le Principe, Moi qui vous parle.”
Il se produit un charivari et pendant ce temps le lévite Zacharie pousse insensiblement Jésus dans un coin du portique, aidé en cela par les fils d'Alphée et par d'autres qui l'aident, peut-être sans même savoir ce qu'ils font.
Quand Jésus est bien adossé au mur et protégé par les plus fidèles qui sont devant Lui, et que le tumulte s'apaise un peu même dans la Cour, il dit de sa voix si pénétrante et si belle, si calme, même dans les moments les plus troublés: “Si je me glorifie par Moi-même, ma gloire n'a pas de valeur. Chacun peut dire de lui-même ce qu'il veut. Mais Celui qui me glorifie c'est mon Père dont vous dites qu'Il est votre Dieu, bien qu'Il soit si peu vôtre que vous ne le connaissez pas et que vous ne l'avez jamais connu et ne voulez pas le connaître à travers Moi qui vous en parle parce que je le con nais. Et si je disais que je ne le connais pas pour apaiser votre haine envers Moi, je serais un menteur comme vous l'êtes vous quand vous dites que vous le connaissez. Je sais que je ne dois pas mentir pour aucune raison. Le Fils de l'homme ne doit pas mentir, même si de dire la vérité doit être la cause de sa mort. Car si le Fils de l'homme mentait, il ne serait plus le fils de la Vérité, et la Vérité le repousserait loin d'Elle. Je connais Dieu, et comme Dieu et comme Homme. Et comme Dieu et comme Homme, je garde ses paroles et je les observe. Israël, réfléchis! C'est ici que s'accomplit la Promesse. C'est en Moi qu'elle s'accomplit. Reconnaissez-Moi pour ce que je suis! Abraham, votre père, a soupiré pour voir mon jour. Il l'a vu prophétiquement, par une grâce de Dieu, et il a exulté de joie, et vous qui le vivez en vérité…”
“Mais tais-toi! Tu n'as pas encore cinquante ans et tu veux dire qu'Abraham t'a vu et que tu l'as vu?” et leur rire moqueur se propage comme un flot empoisonné ou un acide qui ronge.
“En vérité, en vérité je vous le dis: avant qu'Abraham naisse, Moi, je suis.”
“"Je suis"? Seul Dieu peut le dire car Il est éternel. Pas Toi! Blasphémateur! "Je suis"! Anathème! Tu es peut-être Dieu, Toi, pour le dire?” Lui crie quelqu'un qui doit être un grand personnage car, arrivé depuis peu, il est déjà près de Jésus, tout le monde s'étant écarté presque avec terreur à sa venue.
“Tu l'as dit” répond Jésus d'une voix de tonnerre.
Tout devient arme aux mains de ceux qui haïssent. Pendant que le dernier qui a interrogé le Maître s'abandonne à toute une mimique d'horreur scandalisée, arrache son couvre-chef, se tarabuste les cheveux et la barbe, et défait les boucles qui retiennent son vêtement à son cou, comme s'il se sentait défaillir pour l'horreur, des poignées de terre, des pierres dont se servent les marchands de colombes et autres animaux pour tendre les cordages des enclos, et des changeurs pour… garder prudemment leurs coffres auxquels ils tiennent plus qu'à leur vie, sont lancées contre le Maître, et naturellement retombent sur la foule elle-même, car Jésus est trop à l'intérieur, sous le portique, pour qu'on puisse l'atteindre, et la foule maugrée et se lamente…
Zacharie, le lévite, donne un coup puissant à Jésus, seul moyen de le faire arriver à une petite porte basse, cachée dans le mur du portique et déjà prête à s'ouvrir, et il l'y pousse en même temps que les deux fils d'Alphée, que Jean, Manaën, Thomas. Les autres restent au dehors, dans le tumulte… dont le bruit arrive affaibli dans une galerie, entre les puissantes murailles de pierre, dont je ne sais comment elles s'appellent en architecture. Les pierres en sont encastrées, dirais-je, avec des pierres larges qui encadrent les plus petites, et vice versa. Je ne sais si je m'explique bien. Elles sont sombres, puissantes, taillées grossièrement, à peine visibles dans la pénombre des fentes étroites placées en haut à des distances régulières pour aérer et empêcher l'endroit d'être complètement obscur. C'est une étroite galerie dont je ne sais à quoi elle sert mais qui me donne l'impression de tourner sous tout le portique. Peut-être elle avait été faite pour protéger, pour abriter, pour doubler et donc rendre plus résistantes, les murailles des portiques qui font comme autant d'enceintes au Temple proprement dit, au Saint des Saints. En somme je ne sais pas. Je dis ce que je vois. Odeur d'humidité, et de cette humidité dont on ne sait dire si elle est froide ou non, comme dans certaines caves.
“Et que faisons-nous ici?” demande Thomas.
“Tais-toi! Zacharie m'a dit qu'il viendra et de rester silencieux et immobiles” répond le Thaddée.
“Mais… peut-on avoir confiance?”
“Je l'espère.”
“Ne craignez pas. L'homme est bon” dit Jésus, pour les réconforter.
Au dehors le tumulte s'éloigne. Il se passe un certain temps. Puis arrive un bruit sourd de pas et une petite lueur tremblante, qui s'amène des profondeurs obscures.
“Es-tu là, Maître?” dit une voix qui veut se faire entendre mais craint d'être entendue.
“Oui, Zacharie.”
“Jéhovah soit loué! Je me suis fait attendre? J'ai dû attendre que tous courent aux autres sorties. Viens, Maître… Tes apôtres… J'ai réussi à dire à Simon qu'ils aillent tous à Bétesda et d'attendre là. D'ici on descend… Peu de lumière, mais le chemin est sûr. On descend aux citernes… et on sort vers le Cédron. C'est un chemin ancien, pas toujours destiné à un bon usage. Mais cette fois, si… Et cela le sanctifie…”
Ils ne cessent de descendre dans une ombre que rompt seulement la lueur tremblotante de la lampe jusqu'à ce qu'une clarté différente se fait voir là-bas, au fond… et au-delà, une clarté verte qui paraît lointaine… Une grille, qui est presque une porte tant elle est massive et serrée, termine la galerie.
“Maître, je t'ai sauvé. Tu peux aller, mais écoute-moi. Cesse de venir pendant quelque temps. Je ne pourrais toujours te rendre service sans être remarqué. Et… oublie, oubliez tous ce chemin et moi qui vous y ai conduit” dit Zacharie en faisant agir des mécanismes qui sont dans la lourde porte et en l'entrouvrant juste pour laisser passer les personnes. Et il répète: “Oubliez, par pitié pour moi.”
“Ne crains pas. Personne de nous ne parlera et que Dieu soit avec toi à cause de ta charité.” Jésus lève la main pour la poser sur la tête inclinée du jeune homme.
Il sort suivi par ses cousins et les autres. Il se trouve sur un petit emplacement sauvage encombré de ronces qui peut à peine les recevoir tous, en face de l'Oliveraie. Un sentier de chèvres descend au milieu des ronces vers le torrent.
“Allons. Nous allons remonter ensuite à la hauteur de la Porte des Brebis et Moi j'irai avec mes frères chez Joseph, pendant que vous irez à Bétesda pour prendre les autres et me rejoindre. Nous irons à Nobé demain soir après le crépuscule.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/
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