"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe St Pie V
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 30 juillet 2017, Huitième dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,1-9.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Un homme riche avait un économe qu'on accusa devant lui de dissiper ses biens.
Il l'appela et lui dit : " Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ton intendance, car tu ne pourras plus être intendant."
Or l'intendant se dit en lui-même : " Que ferai-je, puisque mon maître me retire l'intendance ? Bêcher, je n'en ai pas la force ; mendier, j'en ai honte.
Je sais ce que je ferai pour que, quand je serai destitué de l'intendance, il y ait des gens qui me reçoivent chez eux. "
Ayant convoqué chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : " Combien dois-tu à mon maître ? "
Il dit : " Cent mesures d'huile. " Et il lui dit : " Prends ton billet, assieds-toi vite et écris : cinquante. "
Ensuite il dit à un autre : " Et toi, combien dois-tu ? " Il dit : " Cent mesures de froment. " Et il lui dit : " Prends ton billet et écris : quatre-vingts. "
Et le maître loua l'intendant malhonnête d'avoir agi d'une façon avisée. C'est que les enfants de ce siècle sont plus avisés à l'égard de ceux de leur espèce que les enfants de la lumière.
Et moi je vous dis : Faites-vous des amis avec la richesse malhonnête, afin que, lorsqu'elle viendra à manquer, ils vous reçoivent dans les pavillons éternels.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin. 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 5, Ch 71, p 514 - CD 5, piste 189 -
Une grande foule attend le Maître, disséminée tout en bas des pentes d'une montagne presque isolée. Elle émerge d'un entrecroisement de vallées qui l'entourent et desquelles ses pentes surgissent, ou plutôt bondissent escarpées, presque à pic, en certains endroits vraiment à pic. Pour arriver au sommet, un sentier taillé dans la roche calcaire qui en certains points érafle les pentes de la montagne en faisant des lacets et se trouve parfois pris entre la paroi abrupte de la montagne et un précipice. Ce sentier raboteux, d'une couleur jaunâtre qui tend presque au rouge, semble un ruban jeté dans la verdure poussiéreuse de buissons bas et épineux. Je dirais que les feuilles sont elles-mêmes des piquants qui couvrent les pentes arides et pierreuses, fleurissant çà et là en une fleur vivace de couleur rouge violet semblable à un panache ou à un flocon de soie arraché aux vêtements de quelques malheureux passés par cette ronceraie. Ce revêtement tourmenté fait de pointes épineuses, d'un vert glauque, triste comme s'il était couvert d'une cendre impalpable, se répand par bandes même au pied de la montagne et sur le plateau entre ce mont et d'autres monts, tant au nord-ouest qu'au sud-est, alternant avec les premiers emplacements où il y a de l'herbe. véritable et de véritables arbustes qui ne soient pas torture et inutilité. Les gens sont campés là, attendant patiemment la venue du Seigneur. Ce doit être le jour d'après le discours aux apôtres car la matinée est fraîche et la rosée n'est pas encore évaporée sur toutes les tiges. Il en est ainsi surtout dans l'ombre où elle embellit les épines et les feuilles et change en flocons diamantés les fleurs bizarres des arbustes épineux. C'est certainement l'heure de beauté pour la triste montagne. En effet aux autres heures, sous le soleil impitoyable ou dans les nuits de lune, elle doit avoir l'aspect horrible d'un lieu d'expiation infernale. À l'est on aperçoit une riche et grande ville dans la plaine très fertile. On ne voit pas autre chose de cette côte encore basse où sont les pèlerins, mais au sommet l'œil doit jouir d'une vue incomparable sur les régions voisines. Je crois qu'à cause de l'altitude de la montagne, elle doit s'étendre sur la Mer Morte et les régions à l'est de celle-ci, comme aussi jusqu'aux chaînes de la Samarie et à celles qui cachent Jérusalem, mais je ne suis pas allée au sommet, aussi… Les apôtres circulent dans la foule, essayant de la tenir tranquille et en ordre, de placer les malades aux meilleurs endroits. Ils sont aidés par des disciples, peut-être ceux qui travaillent dans la région et qui avaient conduit près des confins de la Judée les pèlerins désireux d'entendre le Maître. Jésus apparaît tout à coup dans son habit de lin blanc, enveloppé de son manteau rouge pour concilier la chaleur des heures ensoleillées avec la fraîcheur des nuits qui ne sont pas encore des nuits d'été. Il regarde, sans être vu, les gens qui l'attendent et il sourit. Il semble arriver par derrière le mont de faible altitude qui est à l'ouest et il descend rapidement par le sentier difficile. C'est un enfant qui l'aperçoit le premier. Peut-être a-t-il suivi un vol d'oiseaux dans les buissons et qui se sont envolés effrayés par une pierre qui a roulé d'en haut, ou peut-être Jésus a-t-il attiré son regard. Le voyant, il crie, en sautant sur ses pieds: “Le Seigneur!” Tous les gens se retournent et voient Jésus qui est maintenant à peu de distance, deux cent mètres au maximum. Ils s'apprêtent à courir vers Lui, mais il fait un geste et de sa voix qui arrive nettement, peut-être renforcée par l'écho de la montagne, il dit: “Restez où vous êtes.” Et toujours souriant, il descend vers ceux qui l'attendent, en s'arrêtant au point le plus élevé du plateau. De là, il salue: “La paix à tous” et avec un sourire particulier il répète le salut aux apôtres et aux disciples qui se serrent autour de Lui. Jésus est d'une beauté radieuse. Avec le soleil qui éclaire son visage et la côte verdâtre de la montagne en arrière, on dirait une vision de rêve. Les heures passées dans la solitude, quelques faits ignorés de nous, peut-être un débordement sur Lui des caresses paternelles, je ne sais quoi, accentuent sa toujours parfaite beauté, la rendent glorieuse et imposante, pacifique, sereine, je dirais joyeuse, comme qui revient d'un rendez-vous d'amour et en porte avec lui la gaieté dans tout son aspect, dans son sourire, dans son regard. Ici le reflet de ce rendez-vous d'amour, qui est divin, se communique au dehors. C'est multiplié par cent et par cent ce qui se voit après le rendez-vous d'un pauvre amour humain. C'est une vision fulgurante. Elle subjugue ceux qui sont là, et eux, frappés d'admiration, le contemplent en silence comme s'ils étaient intimidés par l'intuition d'un mystère d'union du Très-Haut avec son Verbe… C'est un secret, une heure secrète d'amour entre le Père et son Fils. Personne ne la connaîtra jamais. Mais le Fils en conserve l'empreinte comme si, après avoir été le Verbe du Père tel qu'Il est au Ciel, il avait du mal à redevenir le Fils de l'homme. L'infinité, la sublimité a du mal à redevenir “l'Homme”. La Divinité déborde, explose, irradie de l'Humanité comme une huile suave d'un vase d'argile poreuse ou la lumière venant d'une fournaise à travers un voile de verre translucide. Jésus baisse ses yeux radieux, incline son visage bienheureux, cache son prodigieux sourire en se penchant sur les malades qu'il caresse et guérit et qui regardent étonnés ce visage de soleil et d'amour penché sur leur misère pour leur donner de la joie. Mais ensuite il doit enfin le relever et il doit montrer aux foules ce qu'est le visage du Pacifique, du Saint, de Dieu fait Chair, encore tout enveloppé par la clarté laissée par l'extase. Il répète: “La paix à vous.” Même sa voix est plus musicale que d'ordinaire, elle fait entendre des notes douces et triomphales… Puissante, elle se répand sur les auditeurs muets, recherche les cœurs, les caresse, les émeut, les convie à l'amour. A part ce groupe de pharisiens, secs et revêches, épineux et renfrognés plus que la montagne elle-même, debout dans un coin comme des statues de l'incompréhension et de la haine, à part l'autre groupe, habillé de blanc, qui se tient à part et écoute du haut d'un talus, et que j'entends indiquer comme “esséniens” par Barthélémy et l'Iscariote - et Pierre murmure: “Et ainsi cela fait un poulailler d'éperviers en plus!” - tout le monde est fortement ému. “Oh! laisse-les faire. Le Verbe est pour tous!” dit Jésus en souriant à son Pierre, en faisant allusion aux esséniens. Puis il commence à parler. “Ce serait beau si l'homme était parfait comme le veut le Père des Cieux. Parfait dans toutes ses pensées, ses affections, ses actes. Mais l'homme ne sait pas être parfait et il use mal des dons de Dieu qui a donné à l'homme la liberté d'agir, en lui commandant pourtant les choses bonnes, en lui conseillant les parfaites pour que l'homme ne puisse pas dire: "Je ne savais pas". Comment l'homme use-t-il de la liberté que Dieu lui a donnée? Comme pourrait en user un enfant pour la plus grande partie de l'humanité, ou comme un sot, ou comme un criminel pour le reste de l'humanité. Mais ensuite vient la mort et l'homme est soumis au Juge qui lui demandera sévèrement: "Comment as-tu usé et abusé de ce que Je t'avais donné?". Terrible question! Comment alors paraîtront moins que des fétus de paille les biens de la Terre pour lesquels si souvent l'homme se rend pécheur! Pauvre d'une indigence éternelle, dépouillé d'un vêtement que rien ne peut remplacer, il restera humilié et tremblant devant la Majesté du Seigneur, et il ne trouvera pas de mot pour se justifier. Sur la Terre, en effet, il est facile de se justifier en trompant les pauvres hommes mais, au Ciel, il est impossible de tromper Dieu. Jamais. Et Dieu ne s'abaisse pas à des compromis. Jamais. Comment alors se sauver? Comment faire servir au salut tout, même ce qui est venu de la Corruption qui a enseigné les métaux précieux et les gemmes comme instruments de la richesse, qui a allumé les désirs de puissance et les appétits charnels? Est-ce que l'homme ne pourra pas lui qui, si pauvre qu'il soit peut toujours pécher en désirant immodérément l'or, les honneurs et les femmes - et alors il devient voleur pour avoir ce que le riche possédait l'homme riche ou pauvre ne pourra-t-il jamais se sauver? Si, il le peut. Et comment? En faisant servir les richesses au Bien, en faisant servir la misère au Bien. Le pauvre qui n'envie pas, qui ne fait pas d'imprécations, qui ne porte pas atteinte à ce qui appartient à autrui, mais se contente de ce qu'il a, fait servir son humble état à l'obtention de sa sainteté future et, en vérité, la majorité des pauvres sait agir ainsi. Moins savent le faire les riches, pour lesquels la richesse est un piège continuel de Satan, de la triple concupiscence. Mais écoutez une parabole et vous verrez que les riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches, ou réparer leurs erreurs passées en usant bien des richesses même si elles ont été mal acquises. Car Dieu, le Très Bon, laisse toujours de nombreux moyens à ses fils pour qu'ils se sauvent. Il y avait donc un riche qui avait un intendant. Certains qui étaient ses ennemis parce qu'ils enviaient sa bonne situation, ou bien très amis du riche et par conséquent soucieux de son bien-être, accusèrent l'intendant devant son maître. "Il dissipe tes biens, ou bien il se les approprie, ou bien il néglige de les faire fructifier. Fais attention! Défends-toi!" Le riche, après avoir entendu ces accusations répétées, commanda à l'intendant de comparaître devant lui. Et il lui dit: "On m'a dit de toi telle et telle chose. Pourquoi donc as-tu agi de cette façon? Rends-moi compte de ta gestion, car je ne te permets plus de t'en occuper. Je ne puis me fier à toi et je ne puis donner un exemple d'injustice et de laisser faire qui encouragerait les autres serviteurs à agir comme tu as agi. Va et reviens demain avec toutes les écritures, pour que je les examine afin de me rendre compte de l'état de mes biens avant de les confier à un nouvel intendant". Et il renvoya l'intendant qui s'en alla préoccupé se disant en lui-même: "Et maintenant? Comment vais-je faire maintenant que le maître m'enlève l'intendance? Je n'ai pas d'économies parce que, persuadé comme je l'étais de l'échapper belle, je dépensais tout ce que je prenais. M'embaucher comme paysan sous un maître, cela ne me va pas car je ne suis plus habitué au travail et alourdi par la bonne chère. Demander l'aumône, cela me va encore moins. C'est trop humiliant! Que faire?" En réfléchissant longuement, il trouva un moyen de sortir de sa pénible situation. Il dit: "J'ai trouvé! De la même façon que je me suis assuré jusqu'à présent une existence confortable, désormais je vais m'assurer des amis qui me reçoivent par reconnaissance lorsque je n'aurai plus l'intendance. Celui qui rend service a toujours des amis. Allons donc rendre service pour que l'on me rende service, et allons-y de suite avant que la nouvelle se répande et qu'il soit trop tard". Il alla chez plusieurs débiteurs de son maître, et il dit au premier: "Combien dois-tu à mon maître pour la somme qu'il t'a prêtée au printemps il y a trois ans?" Et l'autre répondit: "Cent barils d'huile pour la somme et les intérêts". "Oh! mon pauvre! Toi, avec tant d'enfants, toi, avec des enfants malades, devoir tant donner?! Mais ne t'a-t-il pas donné pour une valeur de trente barils?" "Si. Mais j'étais dans un besoin pressant, et lui me dit: 'Je te le donne, mais à condition que tu me donnes ce que la somme te rapportera en trois ans'. Elle m'a rapporté une valeur de cent barils, et je dois les donner". "Mais c'est un usurier! Non. Non. Lui est riche et tu as à peine de quoi manger. Lui a peu de famille, et toi une famille si nombreuse. Écris que cela t'a rapporté cinquante barils et n'y pense plus. Je jurerai que c'est vrai, et tu en profiteras". "Mais tu ne me trahiras pas? S'il vient à savoir?" "Penses-tu? Je suis l'intendant et ce que je jure est sacré. Fais comme je te dis, et sois heureux". L'homme écrivit, signa et il dit: "Sois béni! Mon ami et mon sauveur! Comment t'en récompenser?" "Mais en aucune façon! Mais si à cause de toi je devais souffrir et être chassé tu m'accueillerais par reconnaissance". "Mais bien sûr! Bien sûr! Tu peux y compter". L'intendant alla trouver un autre débiteur auquel il tint à peu près le même discours. Celui-ci devait rendre cent boisseaux de grain car pendant trois années la sécheresse avait détruit ses récoltes et il avait dû emprunter au riche pour nourrir sa famille. "Mais tu n'y penses pas: doubler ce qu'il t'a donné! Refuser le blé! Exiger le double de quelqu'un qui a faim et a des enfants, alors que les vers attaquent ses réserves trop abondantes! Écris quatre-vingts". "Mais s'il se souvient qu'il m'en a donné vingt et puis vingt et puis dix?" "Mais que veux-tu qu'il se rappelle? C'est moi qui te les ai donnés, et moi je ne veux pas m'en souvenir. Fais, fais ainsi et tire-toi d'affaire. Il faut de la justice entre pauvres et riches! Pour moi, si j'étais le patron, je n'en réclamerais que cinquante, et peut-être même, je t'en ferais cadeau". "Tu es bon. Si tout le monde était comme toi! Souviens-toi que ma maison est pour toi une maison amie". L'intendant alla chez les autres avec la même méthode, se déclarant prêt à souffrir pour remettre les choses en place avec justice. Et promesses d'aides et de bénédictions plurent sur lui. Rassuré pour l'avenir, il s'en alla tranquillement trouver le maître qui, de son côté, avait filé l'intendant et découvert son jeu. Il le loua pourtant en disant: "Ta manière d'agir n'est pas bonne et je ne l'approuve pas. Mais je loue ton adresse. En vérité, en vérité, les enfants du siècle sont plus avisés que ceux de la Lumière". Et ce que disait le riche, Moi aussi, je vous le dis: "La fraude n'est pas belle, et pour elle je ne louerai jamais personne. Mais je vous exhorte à être au moins comme les enfants du siècle, avisés avec les moyens du siècle, pour les faire servir de monnaie pour entrer dans le Royaume de la Lumière". C'est-à-dire, avec les richesses terrestres, moyens injustement répartis et employés pour acquérir un bien-être passager, sans valeur dans le Royaume éternel, faites-vous-en des amis qui vous en ouvriront les portes. Faites du bien avec les moyens dont vous disposez, restituez ce que vous ou d'autres de votre famille, ont pris indûment, détachez-vous de l'affection maladive et coupable pour les richesses. Et toutes ces choses seront comme des amis qui à l'heure de la mort vous ouvriront les portes éternelles et vous recevront dans les demeures bienheureuses. Comment pouvez-vous exiger que Dieu vous donne ses biens paradisiaques, s'Il voit que vous ne savez pas faire bon usage même des biens terrestres? Voulez-vous, supposition impossible, qu'Il admette dans la Jérusalem céleste des éléments dissipateurs? Non, jamais. Là-haut on vivra dans la charité et la générosité et la justice. Tous pour Un et tous pour tous. La Communion des Saints est une société active et honnête, c'est une société sainte. Et il n'y a personne qui puisse y entrer, s'il s'est montré injuste et infidèle. Ne dites pas: "Là-haut nous serons fidèles et justes car là-haut nous aurons tout sans crainte d'aucune sorte". Non. Qui est infidèle dans les petites choses serait infidèle même s'il possédait le Tout et qui est injuste dans les petites choses est injuste dans les grandes. Dieu ne confie pas les vraies richesses à celui qui dans l'épreuve terrestre montre qu'il ne sait pas user des richesses terrestres. Comment Dieu pourrait-Il vous confier un jour au Ciel la mission de soutenir vos frères sur la Terre quand vous avez montré que vous ne savez que soutirer et frauder ou conserver avidement? Il vous refusera donc votre trésor, celui qu'Il vous avait réservé, pour le donner à ceux qui ont su être avisés sur la Terre, en faisant servir à des œuvres justes et saines ce qui est injuste et malsain. Personne ne peut servir deux maîtres. Car il appartiendra à l'un ou à l'autre, ou bien il haïra l'un ou l'autre. Les deux maîtres que l'homme peut choisir sont Dieu ou Mammon. Mais si vous voulez appartenir au premier, vous ne pouvez revêtir les uniformes, écoutez la voix, employer les moyens du second.” Une voix s'élève du groupe des esséniens: “L'homme n'est pas libre de choisir. Il est contraint de suivre sa destinée. Nous ne disons pas qu'elle soit distribuée sans sagesse. Au contraire la Pensée parfaite a établi, pour un dessein parfait qu'elle a fixé, le nombre de ceux qui seront dignes des Cieux. C'est inutilement que les autres s'efforceront d'y arriver. C'est ainsi. Cela ne peut être autrement. Quelqu'un qui sort de sa maison peut trouver la mort à cause d'une pierre qui se détache de la corniche, alors qu'un autre au plus fort d'une bataille peut s'en tirer sans la plus petite blessure, de la même façon, celui qui veut se sauver, alors que cela n'est pas écrit, ne fera que pécher même sans le savoir parce que sa damnation est marquée.” “Non, homme. Il n'en est pas ainsi, détrompe-toi. En pensant ainsi, tu fais une grave injure au Seigneur.” “Pourquoi? Montre-le-moi et je me raviserai.” “Parce que toi, en disant cela, tu admets mentalement que Dieu est injuste envers ses créatures. Il les a créées de la même façon et avec un même amour. Lui est Père. Parfait en sa paternité comme en toute autre chose. Comment alors peut-Il faire des différences, et quand un homme est conçu le maudire alors qu'il n'est qu'un innocent embryon? Dès ce moment où il est incapable de pécher?” “Pour avoir une revanche de l'offense qu'il a reçue de l'homme.” “Non. Dieu ne se revanche pas ainsi! Il ne se contenterait pas d'un misérable sacrifice tel que celui-là, d'un sacrifice injuste, imposé. L'offense faite à Dieu ne peut être enlevée que par Dieu fait Homme. C'est Lui qui expiera, non pas. tel ou tel homme. Oh! s'il avait été possible que je n'eusse à enlever que la faute d'origine! Si la Terre n'avait pas eu de Caïn, pas de Lamech, pas de sodomite corrompu, pas d'homicide, de voleur, de fornicateur, d'adultère, de blasphémateur, pas d'enfants sans amour pour leurs parents, pas de parjures, etc.! Mais de chacun de ces péchés ce n'est pas Dieu qui en est l'auteur, mais l'homme qui en est coupable. Dieu a laissé à ses fils la liberté de choisir le Bien ou le Mal.” “Il n'a pas bien agi” crie un scribe. “Il nous a tentés au-delà de nos forces. Nous sachant faibles, ignorants, empoisonnés, Il nous a exposé à la tentation. C'est de l'imprudence ou de la méchanceté. Toi, qui es juste, tu dois convenir que je dis une vérité.” “Tu dis un mensonge pour me tenter. Dieu avait donné à Adam et à Eve tous les conseils, et à quoi ont-ils servi?” “Il a mal agi alors aussi. Il ne devait pas mettre l'arbre, la tentation, dans le Jardin.” “Et alors où serait le mérite de l'homme?” “Il s'en passait. Il vivait sans mérite personnel et par le seul mérite de Dieu.” “Eux veulent te tenter, Maître. Laisse ces serpents, et écoute-nous, nous qui vivons dans la continence et la méditation” crie de nouveau l'essénien. “Oui, vous y vivez, mais mal. Pourquoi ne pas y vivre saintement?” L'essénien ne répond pas à cette question, mais il demande: “De même que tu m'as donné une raison valable sur le libre arbitre, et moi je la méditerai sans préventions, en espérant pouvoir l'accepter, dis-moi maintenant. Crois-tu réellement à une résurrection de la chair et à une vie des esprits qu'elle viendra compléter?” “Et tu veux que Dieu mette fin ainsi à la vie de l'homme?” “Mais l'âme… puisque la récompense la rendra bienheureuse, à quoi sert de faire ressusciter la matière? Cela augmentera-t-il la joie des saints?” “Rien n'augmentera la joie qu'un saint aura quand il possédera Dieu. Ou plutôt une seule chose l'augmentera le Dernier Jour: celle de savoir que le péché n'existe plus. Mais ne te paraît-il pas juste que, comme en ce jour chair et âme ont été unies dans la lutte pour posséder le Ciel, qu'au Jour de l'éternité chair et âme soient unies pour jouir de la récompense? N'en es-tu pas persuadé? Et alors pourquoi vis-tu dans la continence et la méditation?” “Pour… pour être davantage homme, seigneur au-dessus des autres animaux qui obéissent irrésistiblement à leurs désirs, et pour être supérieur à la plus grande partie des hommes qui sont barbouillés d'animalité, même s'ils étalent des phylactères et des franges, et des houppettes et de larges vêtements et s'ils se disent des "séparés".” Anathème! Les pharisiens ont reçu de plein fouet la flèche qui provoque dans la foule des murmures admiratifs. Ils se contorsionnent et crient comme des possédés. “Il nous insulte, Maître! Tu connais notre sainteté. Défends-nous” crient-ils en gesticulant. Jésus répond: “Lui aussi connaît votre hypocrisie. Les vêtements n'ont rien à voir avec la sainteté. Méritez d'être loués et je pourrai parler. Mais à toi, essénien, je te réponds que tu te sacrifies pour trop peu de chose. Pourquoi? Pour qui? Pour combien de temps? Pour une louange humaine. Pour un corps mortel. Pour un temps rapide comme le vol d'un faucon. Élève ton sacrifice. Crois au Dieu vrai, à la bienheureuse résurrection, à la volonté libre de l'homme. Vis en ascète, mais pour ces raisons surnaturelles. Et avec ta chair ressuscitée, tu jouiras de l'éternelle joie.” “C'est trop tard! Je suis vieux! J'ai peut-être gâché ma vie en restant dans une secte erronée… C'est fini!…” “Non. Ce n'est jamais fini pour celui qui veut le bien! Écoutez, ô vous pécheurs, ô vous qui êtes dans l'erreur, ô vous, quel que soit votre passé. Repentez-vous. Venez à la Miséricorde. Elle vous ouvre les bras. Elle vous montre le chemin. Je suis la source pure, la source de vie. Rejetez les choses qui vous ont dévoyés jusqu'ici. Venez nus au bain. Revêtez-vous de lumière. Naissez de nouveau. Vous avez dérobé, comme des voleurs sur les routes, ou en grands seigneurs astucieusement dans les commerces et les administrations? Venez. Vous avez eu des vices ou des passions impures? Venez. Vous avez été oppresseurs? Venez. Venez. Repentez-vous. Venez à l'amour et à la paix. Oh! mais permettez à l'amour de Dieu de se déverser sur vous. Soulagez-le cet amour angoissé par votre résistance, votre peur, vos hésitations. Moi, je vous en prie, au nom de mon Père et du vôtre. Venez à la Vie et à la Vérité et vous aurez la vie éternelle.” Un homme crie du milieu de la foule: “Moi, je suis riche et pécheur. Que dois-je faire pour venir?” “Renonce à tout pour l'amour de Dieu et de ton âme.” Les pharisiens murmurent contre Jésus et le méprisent comme “marchand d'illusions et d'hérésies”, comme “pécheur qui feint d'être saint”, et ils Lui font remarquer que les hérétiques sont toujours des hérétiques, et que tels sont les esséniens. Ils disent que les conversions subites ne sont qu'exaltation temporaire et que l'impur sera toujours tel; le voleur, voleur; l'homicide, homicide; et ils terminent en disant qu'eux seuls, qui vivent dans une sainteté parfaite, ont droit au Ciel et à la prédication. “C'était un jour heureux. Une semence de sainteté tombait dans les cœurs. Mon amour, nourri par le baiser de Dieu, donnait la vie aux semences. Le Fils de l'homme était heureux de sanctifier… Vous m'avez empoisonné la journée. Mais n'importe. Moi je vous dis - et si je ne suis pas doux, la faute en sera à vous - je vous dis que vous êtes de ceux qui se donnent comme justes, ou essaient de le faire en présence des hommes, mais vous n'êtes pas justes. Dieu connaît vos cœurs. Ce qui est grand aux yeux des hommes est abominable devant l'immensité et la perfection de Dieu. Vous citez l'ancienne Loi. Pourquoi alors ne la vivez-vous pas? Vous modifiez à votre avantage la Loi, en l'alourdissant de poids qui vous rapportent du profit. Pourquoi alors ne me permettez-vous pas de la modifier au profit de ces petits, en en supprimant toutes les houppettes et les lourdes complications inutiles, ces préceptes que vous avez faits et qui sont tels et si nombreux que l'essentiel de la Loi disparaît sous eux et meurt étouffé? J'ai pitié de ces foules, de ces âmes qui cherchent un soulagement dans la Religion et y trouvent un nœud coulant, qui cherchent l'amour et trouvent la terreur… Non. Venez, ô petits d'Israël. La Loi est amour! Dieu est amour! C'est ainsi que je parle à ceux que vous avez effrayés. La Loi sévère et les prophètes menaçants qui m'ont prédit, mais n'ont pas réussi à écarter le péché malgré les cris de leurs prophéties angoissantes, s'arrêtent à Jean. Après Jean vient le Royaume de Dieu, le Royaume de l'amour. Et Moi, je dis aux humbles: "Entrez-y, il est pour vous". Et que tous ceux qui sont de bonne volonté s'efforcent d'y entrer. Mais pour ceux qui ne veulent pas courber la tête, se frapper la poitrine, dire: "J'ai péché", il n'y aura pas de Royaume. Il est dit: "Circoncisez votre cœur, et ne raidissez plus votre nuque". Cette terre vit le prodige d'Élisée qui adoucit les eaux amères en y jetant du sel. Et Moi est-ce que je ne jette pas le sel de la Sagesse dans vos cœurs? Et alors pourquoi êtes-vous inférieurs aux eaux et ne changez-vous pas votre esprit? Imprégnez vos formules de mon sel et elles auront une nouvelle saveur parce qu'elles rendront à la Loi sa force primitive. En vous, pour commencer, qui en avez le plus besoin. Vous dites que je change la Loi? Non. Ne mentez pas. Je rends à la Loi sa forme primitive que vous avez déformée. Car c'est une Loi qui durera autant que la Terre, et le ciel et la terre disparaîtront avant que disparaissent un seul de ses éléments ou de ses conseils. Et si vous la changez, parce que cela vous plaît, et si vous ergotez pour chercher des échappatoires à vos fautes, sachez que cela ne sert à rien. Cela ne sert pas, ô Samuel! Cela ne sert pas, ô Isaïe! Il est toujours dit: "Ne commets pas l'adultère", et Moi je complète: "Celui qui renvoie une épouse pour en prendre une autre est adultère, et celui qui épouse une femme répudiée par son mari est adultère, car ce que Dieu a uni la mort seule peut le séparer". Mais les paroles dures sont pour les pécheurs impénitents. Ceux qui ont péché mais s'affligent et se désolent de l'avoir fait, qu'ils sachent, qu'ils croient que Dieu est Bonté, et qu'ils viennent à Celui qui absout, pardonne et amène à la Vie. Allez avec cette certitude. Répandez-la dans les cœurs. Prêchez la miséricorde qui vous donne la paix, en vous bénissant au nom du Seigneur.” Les gens s'éloignent lentement soit à cause de l'étroitesse du sentier, soit à cause de l'attirance de Jésus. Mais ils s'en vont… Il reste les apôtres avec Jésus, et tout en parlant, ils se mettent en route. Ils cherchent de l'ombre en cheminant près d'un petit bosquet de tamaris ébouriffés. Mais dedans il y a un essénien. C'est celui qui a parlé avec Jésus. Il est en train de quitter ses vêtements blancs. Pierre, qui est en avant, reste stupéfait en voyant que l'homme ne garde que ses culottes courtes. Il revient en arrière en courant et il dit: “Maître! Un fou! Celui qui parlait avec Toi, l'essénien. Il s'est mis nu, il pleure et soupire. Nous ne pouvons aller là.” Mais l'homme maigre, barbu, qui n'a gardé que ses culottes courtes et ses sandales, sort déjà du bosquet et vient vers Jésus en pleurant et en se frappant la poitrine. Il se prosterne: “Moi, je suis miraculé du cœur. Tu m'as guéri l'esprit. J'obéis à ta parole. Je me revêts de lumière en quittant toute autre pensée qui me revêtait d'erreur. Je me sépare pour méditer le Dieu vrai, pour obtenir vie et résurrection. Cela suffit-il? Donne-moi un nouveau nom et indique-moi un endroit où je vivrai de Toi et de tes paroles.” “Il est fou! Nous ne saurions y vivre, nous qui en entendons tant! Et lui… pour un seul discours…” disent entre eux les apôtres. Mais l'homme qui les entend, dit: “Et vous voulez mettre des bornes à Dieu? Lui m'a brisé le cœur pour me donner un esprit libre. Seigneur!…” et il supplie en tendant les bras vers Jésus. “Oui. Appelle-toi Élie et sois feu. Cette montagne est remplie de cavernes. Vas-y et quand tu sentiras la terre secouée par un terrible tremblement, sors et cherche les serviteurs du Seigneur pour t'unir à eux. Tu seras revenu à la vie pour être serviteur toi aussi. Va.” L'homme Lui baise les pieds, se lève et s'en va. “Mais il s'en va nu?” demandent-ils stupéfaits. “Donnez-lui un manteau, un couteau, une mèche, un briquet et un pain. Il cheminera aujourd'hui et demain et puis, où nous avons séjourné, il se retirera pour prier, et Dieu pourvoira aux besoins de son fils.” André et Jean partent en courant et le rejoignent au moment où il va disparaître à un détour. Ils reviennent en disant: “Il les a pris. Nous lui avons indiqué aussi l'endroit où nous étions. Quelle proie imprévue, Seigneur!” “Même sur les roches, Dieu fait fleurir des fleurs. Même dans les déserts des cœurs, Il fait lever pour mon réconfort des esprits de bonne volonté. Maintenant allons vers Jéricho. Nous nous arrêterons dans quelque maison de campagne.” Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 23 juillet 2017, Septième dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,15-21. 
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez : cueille-t-on du raisin sur les épines, ou des figues sur les ronces ?
Ainsi tout arbre bon porte de bons fruits, et tout arbre mauvais porte de mauvais fruits.
Un arbre bon ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre mauvais porter de bons fruits.
Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, on le coupe et on le jette au feu.
Donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Ce n'est pas celui qui m'aura dit : " Seigneur, Seigneur ! " qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin. 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 3, Ch 31, p 163 - CD 3, piste 54 - 
Dans un coin, près d'un sentier, comme s'il voulait entendre sans provoquer l'hostilité de la foule, il y a un romain. Je le reconnais parce qu'il a un vêtement court et un manteau différent. Etienne et Hermas sont encore là.
Jésus regagne lentement sa place et se remet à parler.
“Avec ce que je vous ai dit hier, vous ne devez pas penser que je suis venu pour abolir la Loi. Non. Seulement, puisque je suis l'Homme et que je comprends les faiblesses de l'homme, j'ai voulu vous encourager à la suivre en dirigeant votre regard spirituel non pas vers l'abîme noir mais vers l'Abîme lumineux. Car si la peur du châtiment peut retenir trois fois sur dix, la certitude de la récompense vous donne de l'élan sept fois sur dix. La confiance est donc plus efficace que la peur. Et je veux que vous la possédiez pleine, assurée, pour pouvoir réaliser non pas sept parts de bien sur dix, mais dix parts sur dix et conquérir cette très sainte récompense du Ciel.
Je ne change pas un iota de la Loi. Et qui l'a donnée au milieu des foudres du Sinaï? Le Très-Haut.
Qui est le Très-Haut? Le Dieu Un et Trin.
D'où l'a-t-Il tirée? De sa Pensée.
Comment l'a-t-Il donnée? Par sa Parole.
Pourquoi l'a-t-Il donnée? À cause de son Amour.
Vous voyez donc que la Trinité était présente. Et le Verbe, obéissant comme toujours à la Pensée et à l'Amour, a parlé au nom de la Pensée et au nom de l'Amour.
Pourrais-je me démentir Moi-même? Non, je ne le pourrais pas.
Mais je puis, parce que je puis tout, compléter la Loi, la faire divinement complète, non pas telle que l'on faite les hommes qui au cours des siècles l'ont faite, non pas complète mais seulement indéchiffrable, inexécutable, en y superposant lois et règlements, règlements et lois, tirés de leur pensée en accord avec leurs intérêts de manière à lapider et étouffer, à enterrer et rendre stérile la Loi très sainte donnée paf Dieu. Est-ce qu'une plante peut survivre si on la submerge continuellement sous des avalanches, des décombres, des inondations? Non. La plante meurt. La Loi est morte dans beaucoup de cœurs, étouffée sous l'avalanche de trop de superstructures. Je suis venu les enlever toutes et, la Loi une fois sortie du tombeau, une fois ressuscitée, voici que j'en fais non plus une loi mais une reine.
Ce sont les reines qui promulguent les lois. Les lois sont l'œuvre des reines, mais elles ne sont pas plus que des reines. Moi, au contraire, je fais de. la Loi la reine: je la complète, je la couronne en mettant à son sommet le diadème des conseils évangéliques. D'abord, il y avait l'ordre. Maintenant, il y a plus que l'ordre. D'abord il y avait l'indispensable. Maintenant, il y a plus que l'indispensable. Maintenant, c'est la perfection. Celui qui dispose de la Loi comme je vous la donne, à l'instant est roi, car il a rejoint le "parfait", parce qu'il n'a pas été seulement obéissant, mais héroïque, c'est-à-dire saint. Car la sainteté est l'ensemble des vertus portées au sommet le plus haut que puisse atteindre la créature, des vertus aimées héroïquement et servies avec le détachement complet de tout ce qui est appétit ou réflexion humaine pour quelque chose que ce soit. Je pourrais dire que le saint est celui auquel l'amour et le désir s'opposent à toute vue qui n'est pas Dieu. N'étant pas distrait par des  vues inférieures, il a les yeux du cœur fixés sur la Splendeur tout sainte qui est Dieu et dans laquelle il voit, car tout est en Dieu, les frères qui s'agitent et tendent leurs mains suppliantes, et sans détacher ses yeux de Dieu, le saint s'épanche sur ses frères suppliants. Contre la chair, contre les richesses, contre le confort, il dresse son idéal: servir. Le saint, un être pauvre? Un être amoindri? Non. Il est arrivé à posséder la vraie sagesse et la vraie richesse. Il possède donc tout. Et il ne sent pas la fatigue, car s'il est vrai qu'il ne cesse de produire, il est vrai aussi qu'il ne cesse de se nourrir. Car s'il est vrai qu'il comprend la douleur du monde, il est vrai aussi qu'il se nourrit de la joie du Ciel. De Dieu lui vient sa nourriture, en Dieu il a sa joie. C'est la créature qui a compris le sens de la vie.
Comme vous voyez, je ne change ni ne mutile la Loi, comme je ne la corromps pas en lui superposant des théories humaines toujours en fermentation. Mais je la complète. Elle est ce qu'elle est, et telle elle restera jusqu'au dernier jour, sans qu'on en change un seul mot ou qu'on en supprime un commandement. Mais elle est couronnée de perfection. Pour avoir le salut, il suffit de l'accepter comme elle a été donnée. Pour s'unir immédiatement à Dieu, il faut la vivre comme je conseille de le faire. Mais puisque les héros sont l'exception, je vais parler pour les âmes ordinaires, pour la masse des âmes, pour qu'on ne dise pas que pour vouloir la perfection je laisse inconnu ce qui est nécessaire. Cependant, de ce que je vous dis, retenez bien ceci: celui qui se permet de violer un des plus petits de ces commandements sera considéré comme un des plus petits dans le Royaume des Cieux. Et celui qui en amènera d'autres à les violer sera considéré comme très petit pour lui et pour celui qu'il a amené à les violer. Celui, au contraire, qui par sa vie et ses œuvres plus encore que par ses paroles, aura persuadé les autres d'obéir, celui-là sera grand dans le Royaume des Cieux et sa grandeur s'accroîtra pour chacun de ceux qu'il aura porté à obéir et à se sanctifier de cette façon. Je sais que ce que je vais dire sera désagréable pour un grand nombre. Mais je ne puis mentir même si la vérité que je vais dire me crée des ennemis.
En vérité je vous dis que, si votre justice ne se recrée pas en se détachant complètement de cette pauvre chose qu'on a injustement dénommée justice, celle des scribes et des pharisiens, que si vous n'êtes pas beaucoup plus, et vraiment, justes que les pharisiens et les scribes qui croient l'être en accumulant les formules mais sans changer profondément leurs esprits, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.
Gardez-vous des faux prophètes et de ceux qui enseignent l'erreur. Ils viennent à vous comme des agneaux et ce sont des loups rapaces. Ils viennent à vous sous des dehors de sainteté et ils se moquent de Dieu. Ils disent aimer la vérité et se nourrissent de mensonges. Étudiez-les avant de les suivre.
L'homme a la langue pour parler, les yeux pour voir et les mains pour faire des gestes. Mais il y a une autre chose qui témoigne avec plus de vérité de ce qu'il est réellement: ses actes. Et que voulez-vous que soient deux mains jointes pour la prière si ensuite l'homme est voleur et adultère? Et que sont deux yeux qui voulant faire les inspirés chavirent de tous côtés, si ensuite, finie l'heure de la comédie, ils se plaisent à regarder avidement la femme ou l'ennemi dans un désir de luxure ou d'homicide? Et que voulez-vous que soit la langue qui sait siffler la chanson mensongère de la louange et séduire par ses paroles mielleuses alors qu'ensuite par derrière elle vous calomnie et est capable de se parjurer pour vous faire passer pour des gens méprisables? Qu'est la langue qui fait de longues oraisons hypocrites et s'en va tuer aussitôt la réputation du prochain ou séduire sa bonne foi? Elle est répugnante! Répugnants sont les yeux et les mains qui mentent. Mais les actes de l'homme, les vrais actes, c'est-à-dire sa façon de se comporter en famille, dans le commerce, envers le prochain et les serviteurs, voilà ce qui témoigne: "Celui-ci est un serviteur du Seigneur". Car les actions saintes sont le fruit d'une religion vraie.
Un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits et un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits. Ces broussailles piquantes pourront-elles donner des raisins savoureux? Et ces chardons encore plus piquants pourront-ils faire mûrir des figues délicieuses? Non, en vérité vous ne cueillerez sur les premières que quelques mûres peu agréables et ce sont des fruits immangeables que donneront ces fleurs épineuses tout en étant des fleurs. L'homme qui n'est pas juste pourra inspirer le respect par son aspect, mais par cela uniquement. Même ce chardon plumeux semble une touffe de fils d'argent très fins que la rosée a orné de diamants. Mais si par inadvertance vous le touchez, vous voyez que cette touffe n'est qu'une masse de piquants qui vous font souffrir, nuisibles aux brebis. Aussi les bergers les arrachent de leurs pâturages et les jettent au feu allumé pendant la nuit pour que les graines n'échappent pas à la destruction. Juste mesure de prévoyance. Moi, je ne vous dis pas: "Tuez les faux prophètes et les fidèles hypocrites". Au contraire je vous dis: "Laissez-en la charge à Dieu". Mais je vous dis: "Faites attention, écartez-vous-en pour ne pas être empoisonnés par leurs sucs".
Comment Dieu doit être aimé, je l'ai dit hier. J'insiste sur la façon dont on doit aimer le prochain.
Autrefois on disait: "Tu aimeras ton ami et tu détesteras ton ennemi". Non. Non pas ainsi. C'était bon pour les temps où l'homme n'avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l'homme qu'Il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle. Et c'est déjà la Grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la Grâce non seulement sera répandue mais sera donnée à tout esprit qui croit au Christ. C'est pour cela qu'il faut élever l'amour du prochain à la perfection qui ne distingue pas l'ami de l'ennemi.
On vous calomnie? Aimez et pardonnez. On vous frappe? Aimez et présentez l'autre joue à qui vous gifle, en pensant qu'il vaut mieux que la colère s'attaque à vous qui savez la supporter plutôt qu'à un autre qui se vengerait de l'affront. On vous a volés? Ne pensez pas: "Mon prochain est un être cupide", mais pensez charitablement: "Mon pauvre frère est dans le besoin" et donnez-lui aussi la tunique s'il vous a déjà enlevé le manteau. Vous le mettrez dans l'impossibilité de faire un double vol car il n'aura plus besoin de voler la tunique d'un autre. Vous dites: "Ce pourrait être vice et non besoin". Eh bien, donnez-le quand même. Dieu vous en récompensera et l'injuste expiera. Mais, souvent, et cela rappelle ce que j'ai dit hier de la douceur, de se voir ainsi traité, le pécheur renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant le vol par la restitution.
Soyez généreux envers ceux qui, plus honnêtes, vous demandent, au lieu de vous voler, ce dont ils ont besoin. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l'ai enseigné hier, il n'y aurait plus ces pénibles inégalités sociales causes de tant de malheurs humains et surhumains. Pensez toujours: "Mais, si moi j'avais été dans le besoin, quel effet m'aurait produit le refus d'une aide?" et d'après la réponse, agissez. Faites aux autres ce que vous voudriez qu'on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous soit fait.
L'ancienne parole: "Oeil pour œil, dent pour dent" n'est pas dans les dix commandements mais on l'a ajoutée parce que l'homme privé de la Grâce est tellement féroce qu'il ne peut comprendre que la vengeance. Elle est annulée, bien sûr qu'elle est annulée, par la nouvelle parole: "Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, sois pacifique avec le querelleur, condescendant avec celui qui t'importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite. Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas". Vous ne connaissez pas les raisons des actions des hommes. En toutes sortes d'aides, soyez généreux, soyez miséricordieux. Plus vous donnerez et plus l'on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l'homme généreux une mesure pleine et bien tassée. Dieu vous donnera non seulement pour ce que vous avez donné, mais davantage et davantage encore. Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus qu'un arrangement à l'amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue.
Aimez, aimez! Aimez amis et ennemis pour être semblables à votre Père qui fait pleuvoir sur les bons et les méchants et fait luire son soleil sur les justes et les injustes, se réservant de donner un soleil et des rosées éternels, et le feu et la grêle infernaux quand on aura trié les bons comme des épis choisis, dans les gerbes de la récolte. Il ne suffit pas d'aimer ceux qui vous aiment et de qui vous espérez un retour. Il n'y a pas de mérite à cela: c'est une joie et même les hommes naturellement honnêtes savent le faire. Même les publicains le font et aussi les gentils. Mais vous, aimez à la ressemblance de Dieu et aimez par respect pour Dieu qui est le Créateur même de ceux qui sont pour vous des ennemis ou des gens peu aimables. Je veux en vous la perfection de l'amour, et pour cela je vous dis; "Soyez parfaits comme est parfait votre Père qui est dans les Cieux".
Si grand est le commandement d'amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d'amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était dit: "Ne tuez pas" car celui qui tue sera condamné par les hommes. Mais je vous dit: "Ne vous fâchez pas" parce que vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l'aura traité de fou et aura ainsi fait du tort sera condamné par Dieu. Il est inutile de faire des offrandes à l'autel si auparavant, du fond du cœur, on n'a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l'amour de Dieu et si on n'a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner. Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d'avoir mal agi envers ton frère ou d'avoir en toi de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l'autel, immole d'abord ton amour propre en te réconciliant avec ton frère et viens ensuite à l'autel et saint sera alors, seulement alors, ton sacrifice. Le bon accord est toujours la meilleure des affaires. Précaire est le jugement de l'homme et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire tout ce qu'il possède ou languir en prison.
En toutes choses, élevez votre regard vers Dieu. Demandez-vous: "Ai-je le droit de faire aux autres ce que Dieu ne me fait pas?" Car Dieu n'est pas inexorable et obstiné comme vous. Malheur à vous s'Il l'était! Personne ne se sauverait. Que cette réflexion vous amène à des sentiments doux, humbles, pleins de pitié. Et alors, ici-bas et ensuite, vous aurez de la part de Dieu la récompense.
Ici, devant Moi, il y a un homme qui me hait et qui n'ose me dire: "Guéris-moi" parce qu'il sait que je connais ses pensées. Mais Moi, je dis: "Qu'il te soit fait comme tu le désires. Et comme les écailles tombent de tes yeux, qu'ainsi te tombent du cœur la rancœur et les ténèbres".
Partez tous avec ma paix. Demain je vous parlerai encore.”
Les gens s'éloignent lentement attendant peut-être l'annonce d'un miracle qui ne se produit pas.
Même les apôtres et les disciples les plus anciens, restés sur la montagne, demandent: “Mais qui était-ce? Il n'est peut-être pas guéri?” et ils insistent auprès du Maître resté debout, les bras croisés, et qui regarde les gens descendre.
Mais Jésus, tout d'abord ne répond pas, puis il dit: “Les yeux sont guéris. L'âme non. Elle ne peut pas car elle est chargée de haine.”
“Mais, qui est-ce? Ce romain, peut-être?”
“Non. Un pauvre homme.”
“Mais pourquoi l'as-tu guéri, alors?” demande Pierre.
“Devrais-je foudroyer tous ceux qui lui ressemblent?”
“Seigneur... je sais que tu ne veux pas que je dise: "oui", par conséquent je ne le dis pas... mais je le pense... et cela revient au même ... ”
“C'est la même chose, Simon de Jonas, mais tu sais qu'alors... Oh! que de cœurs couverts des écailles de la haine autour de Moi! Viens. Allons justement sur la cime regarder de là-haut notre belle mer de Galilée. Moi et toi, seuls.” 
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 16 juillet 2017, sixième dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,1-9.
En ce temps-là, comme il y avait une grande foule qui n'avait pas de quoi manger, Jésus appela ses disciples et leur dit :
" J'ai compassion de cette foule, car voilà trois jours déjà qu'ils restent près de moi, et ils n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront en chemin ; or plusieurs d'entre eux sont venus de loin. "
Ses disciples lui répondirent : " Comment pourrait-on ici, dans un désert, rassasier de pain ces gens ? "
Et il leur demanda : " Combien de pains avez-vous ?" Ils dirent : " Sept. "
Alors il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains, et, après avoir rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples pour les servir ; et ils les servirent à la foule.
Ils avaient en outre quelques petits poissons ; après avoir prononcé la bénédiction sur eux, il dit de les servir aussi.
Ils mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta sept corbeilles des morceaux qui restaient.
Or ils étaient environ quatre mille. Et il les renvoya.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin. 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 5, Ch 42, p 281 - CD 5b, piste 106 -
Jésus dit:
“Maria, dis: "Me voici" comme les étoiles dont parle la prophétie et, pleine de joie, viens m'écouter.
C'est la veille de la Pentecôte. La Sagesse n'est pas descendue une seule fois avec son feu. Elle descend toujours pour vous donner ses lumières. Il suffit que vous l'aimiez et la cherchiez comme un trésor très précieux. Le monde périt parce qu'il s'est moqué de la Sagesse et l'a repoussée en marchant hors de ses voies. L'homme a accumulé dans son esprit beaucoup de science, mais il est plus ignorant que dans son état primitif. Alors il cherchait le chemin du Seigneur et il tendait son âme pour en accueillir les paroles. Maintenant il cherche tout, sauf ce qu'il devrait chercher et il remplit son être de toutes les plus inutiles et dangereuses paroles, mais pas de celles qui seraient sa vie.
"Le Seigneur" dit Baruch "n'a pas choisi les géants pour leur communiquer les paroles de la Sagesse". Non. Le Seigneur ne choisit pas les géants. Il ne les choisit pas. Il ne les choisit pas, laïcs ou consacrés qui vous croyez beaucoup uniquement parce que vous êtes pleins d'orgueil, mais à mes yeux vous êtes moins que des cigales stridulantes. Le Seigneur ne regarde pas vos diplômes et vos charges, ni l'habit et le nom que vous portez. Tout cela n'est qu'oripeaux sur ce que Dieu regarde pour en mesurer la valeur: l'esprit. Et si votre esprit n'est pas enflammé de charité, généreux dans le sacrifice, humble, chaste, non, le Seigneur ne vous choisit pas pour ses préférés, pour les dépositaires des richesses de sa Sagesse.
Ce n'est pas vous qui pouvez me dire: "Je veux être celui qui sait". C'est Moi qui peux dire: "Je veux que celui-ci sache". Je puis avoir pour vous de la pitié, cela encore, parce que vous êtes des malheureux, atteints par les lèpres les plus laides. Mais, quant à vous choisir pour mes préférés, non, vous ne le méritez pas.
Sachez le mériter par une vie de rectitude en toute chose. Si vous conservez la foi pour vos obligations les plus lourdes, mais que vous manquiez pour les choses moins visibles mais plus profondes, vous n'êtes plus droits. Vous ne l'êtes pas. Et cette rancœur que vous avez n'est qu'un motif humain, qui s'affuble d'un vêtement trompeur de zèle. L'intention n'est pas droite et elle ne vaut rien.
Et toi, viens converser avec ton Maître. Viens pour que je t'arrache au tombeau de la douleur, et que je ne t'accable pas par une vision d'ailleurs déjà vue d'une terrifiante majesté. De la résurrection des morts conserve seulement le côté spirituel appliqué à la solennité actuelle. C'est l'Esprit de Dieu qui, infusé en vous, vous donne la Vie.
Aime-le, invoque-le, sois-lui fidèle. Tu auras la Vie et la Paix. La première au-delà de la terre, la seconde dès cette terre.”
Je vois un endroit qui n'est certainement pas une plaine. Ce n'est pas non plus la montagne. Il y a des montagnes à l'orient, mais elles sont un peu loin. Puis il y a une petite vallée et des hauteurs plus basses et plates; des plateaux herbeux. Il semble que ce soit les premières pentes d'un groupe de collines. Le terrain est plutôt aride et sans arbres. Il y a une herbe courte et rare, disséminée sur un terrain caillouteux. Çà et là quelques rares touffes de buissons épineux. Du côté de l'occident, l'horizon s'élargit vaste et lumineux. Je ne vois pas autre chose comme nature. Il fait encore jour mais je dirais que le soir commence, car l'occident est rouge à cause du crépuscule alors que les monts du côté de l'orient sont déjà violets dans la lumière qui devient crépusculaire. Un commencement de crépuscule qui rend plus sombres les failles profondes, et presque violettes les parties plus élevées.
Jésus est debout sur un gros rocher et il parle à une foule très nombreuse répandue sur le plateau. Les disciples l'entourent. Lui, encore plus haut sur son rustique piédestal, domine une foule de gens de tous âges et de toutes conditions qui l'entourent.
Il doit avoir accompli des miracles car je l'entends dire: “Ce n'est pas à Moi mais à Celui qui m'a envoyé que vous devez offrir louange et reconnaissance. Et la louange, ce n'est pas celle qui sort comme un souffle des lèvres distraites. Mais c'est celle qui monte du cœur et qui est le véritable sentiment de votre cœur. Celle-la est agréable à Dieu. Que ceux qui sont guéris aiment le Seigneur d'un amour de fidélité, et que l'aiment les parents de ceux qui sont guéris. Du don de la santé retrouvée ne faites pas un mauvais usage. Plus que des maladies du corps, ayez peur des maladies du cœur. Et n'ayez pas la volonté de pécher. Car tout péché est une maladie. Et il y en a qui sont tels qu'ils peuvent donner la mort. Maintenant donc vous tous, qui à cette heure vous vous réjouissez, ne détruisez pas par le péché la bénédiction de Dieu. Votre joie tarirait car les mauvaises actions enlèvent la paix, et là où il n'y a pas de paix, il n'y a pas de joie. Mais soyez saints, soyez parfaits comme votre Père le veut. Il le veut parce qu'Il vous aime, et à ceux qu'Il aime, Il veut donner un Royaume. Mais dans son Royaume saint n'entrent que ceux que la fidélité à la Loi rend parfaits. La paix de Dieu soit avec vous.”
Jésus se tait. Il croise les bras sur la poitrine et, les bras ainsi croisés, il observe la foule qui est autour de Lui. Puis il regarde tout autour. Il lève les yeux vers le ciel serein qui devient toujours plus sombre à mesure que la lumière décroît. Il réfléchit. Il descend de son rocher. Il parle aux disciples: “J'ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n'ont plus de provisions avec eux. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles souffrent trop, si Moi je les renvoie sans les nourrir.”
“Et comment veux-tu faire, Maître? Tu le dis: nous sommes loin de tout village. Dans ce lieu désert, où trouver du pain? Et qui nous donnerait assez d'argent pour en acheter pour tout le monde?”
“N'avez-vous rien avec vous?”
“Nous avons quelques poissons et quelques morceaux de pain: les restes de notre nourriture. Mais cela ne suffit pour personne. Si tu les donnes à ceux qui sont les plus proches, cela va faire du grabuge. Tu nous en prives et tu ne fais du bien à personne.” C'est Pierre qui parle.
“Apportez-moi ce que vous avez.”
Ils apportent un petit panier avec à l'intérieur sept morceaux de pain. Ce ne sont même pas des pains entiers. Il semble que ce soit de gros morceaux coupés dans de grandes miches. Ensuite les poissons petits, c'est une poignée de pauvres bestioles roussies.
“Faites asseoir cette foule par groupes de cinquante et qu'ils restent tranquilles et silencieux, s'ils veulent manger.”
Les disciples, les uns montant sur des pierres, les autres circulant parmi les gens, se donnent du mal pour mettre l'ordre réclamé par Jésus. À force d'insister ils y réussissent. Quelque enfant pleurniche parce qu'il a faim et sommeil, quelque autre parce que, pour le faire obéir, la mère ou quelque autre parent lui a administré une gifle.
Jésus prend les pains, pas tous naturellement: deux à la fois, un dans chaque main, les offre et puis les pose et le bénit. Il prend les petits poissons. Il y en a si peu qu'ils tiennent tous dans le creux de ses longues mains. Il les offre eux aussi et puis les pose et les bénit aussi.
“Et maintenant prenez, faites le tour de la foule et donnez abondamment à chacun.”
Les disciples obéissent.
Jésus, debout, blanche silhouette qui domine tout ce peuple assis en larges groupes qui couvrent tout le plateau, observe et sourit.
Les disciples vont et vont, toujours plus loin. Ils donnent et donnent encore. Et le panier est toujours plein de nourriture. Les gens mangent, alors que le soir descend et il y a un grand silence et une grande paix. 
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 9 juillet 2017, Cinquième dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-24.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Si votre justice ne surpasse point celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; mais qui tuera sera justiciable du tribunal.
Et moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère à la légère sera justiciable du tribunal ; et qui dira à son frère : Raca ! sera justiciable du Sanhédrin ; et qui lui dira : Fou ! sera justiciable pour la géhenne du feu.
Si donc tu viens présenter ton offrande à l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; et alors viens présenter ton offrande.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin. 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 3, Ch 31, p 163 - CD 3a, piste 54 -
Le lieu et l'heure sont toujours les mêmes. Il y a encore plus d'affluence. Dans un coin, près d'un sentier, comme s'il voulait entendre sans provoquer l'hostilité de la foule, il y a un romain. Je le reconnais parce qu'il a un vêtement court et un manteau différent. Etienne et Hermas sont encore là.
Jésus regagne lentement sa place et se remet à parler.
“Avec ce que je vous ai dit hier, vous ne devez pas penser que je suis venu pour abolir la Loi. Non. Seulement, puisque je suis l'Homme et que je comprends les faiblesses de l'homme, j'ai voulu vous encourager à la suivre en dirigeant votre regard spirituel non pas vers l'abîme noir mais vers l'Abîme lumineux. Car si la peur du châtiment peut retenir trois fois sur dix, la certitude de la récompense vous donne de l'élan sept fois sur dix. La confiance est donc plus efficace que la peur. Et je veux que vous la possédiez pleine, assurée, pour pouvoir réaliser non pas sept parts de bien sur dix, mais dix parts sur dix et conquérir cette très sainte récompense du Ciel.
Je ne change pas un iota de la Loi. Et qui l'a donnée au milieu des foudres du Sinaï? Le Très-Haut.
Qui est le Très-Haut? Le Dieu Un et Trin.
D'où l'a-t-Il tirée? De sa Pensée.
Comment l'a-t-Il donnée? Par sa Parole.
Pourquoi l'a-t-Il donnée? À cause de son Amour.
Vous voyez donc que la Trinité était présente. Et le Verbe, obéissant comme toujours à la Pensée et à l'Amour, a parlé au nom de la Pensée et au nom de l'Amour.
Pourrais-je me démentir Moi-même? Non, je ne le pourrais pas.
Mais je puis, parce que je puis tout, compléter la Loi, la faire divinement complète, non pas telle que l'on faite les hommes qui au cours des siècles l'ont faite, non pas complète mais seulement indéchiffrable, inexécutable, en y superposant lois et règlements, règlements et lois, tirés de leur pensée en accord avec leurs intérêts de manière à lapider et étouffer, à enterrer et rendre stérile la Loi très sainte donnée paf Dieu. Est-ce qu'une plante peut survivre si on la submerge continuellement sous des avalanches, des décombres, des inondations? Non. La plante meurt. La Loi est morte dans beaucoup de cœurs, étouffée sous l'avalanche de trop de superstructures. Je suis venu les enlever toutes et, la Loi une fois sortie du tombeau, une fois ressuscitée, voici que j'en fais non plus une loi mais une reine.
Ce sont les reines qui promulguent les lois. Les lois sont l'œuvre des reines, mais elles ne sont pas plus que des reines. Moi, au contraire, je fais de. la Loi la reine: je la complète, je la couronne en mettant à son sommet le diadème des conseils évangéliques. D'abord, il y avait l'ordre. Maintenant, il y a plus que l'ordre. D'abord il y avait l'indispensable. Maintenant, il y a plus que l'indispensable. Maintenant, c'est la perfection. Celui qui dispose de la Loi comme je vous la donne, à l'instant est roi, car il a rejoint le "parfait", parce qu'il n'a pas été seulement obéissant, mais héroïque, c'est-à-dire saint. Car la sainteté est l'ensemble des vertus portées au sommet le plus haut que puisse atteindre la créature, des vertus aimées héroïquement et servies avec le détachement complet de tout ce qui est appétit ou réflexion humaine pour quelque chose que ce soit. Je pourrais dire que le saint est celui auquel l'amour et le désir s'opposent à toute vue qui n'est pas Dieu. N'étant pas distrait par des vues inférieures, il a les yeux du cœur fixés sur la Splendeur tout sainte qui est Dieu et dans laquelle il voit, car tout est en Dieu, les frères qui s'agitent et tendent leurs mains suppliantes, et sans détacher ses yeux de Dieu, le saint s'épanche sur ses frères suppliants. Contre la chair, contre les richesses, contre le confort, il dresse son idéal: servir. Le saint, un être pauvre? Un être amoindri? Non. Il est arrivé à posséder la vraie sagesse et la vraie richesse. Il possède donc tout. Et il ne sent pas la fatigue, car s'il est vrai qu'il ne cesse de produire, il est vrai aussi qu'il ne cesse de se nourrir. Car s'il est vrai qu'il comprend la douleur du monde, il est vrai aussi qu'il se nourrit de la joie du Ciel. De Dieu lui vient sa nourriture, en Dieu il a sa joie. C'est la créature qui a compris le sens de la vie. Comme vous voyez, je ne change ni ne mutile la Loi, comme je ne la corromps pas en lui superposant des théories humaines toujours en fermentation. Mais je la complète. Elle est ce qu'elle est, et telle elle restera jusqu'au dernier jour, sans qu'on en change un seul mot ou qu'on en supprime un commandement. Mais elle est couronnée de perfection. Pour avoir le salut, il suffit de l'accepter comme elle a été donnée. Pour s'unir immédiatement à Dieu, il faut la vivre comme je conseille de le faire. Mais puisque les héros sont l'exception, je vais parler pour les âmes ordinaires, pour la masse des âmes, pour qu'on ne dise pas que pour vouloir la perfection je laisse inconnu ce qui est nécessaire. Cependant, de ce que je vous dis, retenez bien ceci: celui qui se permet de violer un des plus petits de ces commandements sera considéré comme un des plus petits dans le Royaume des Cieux. Et celui qui en amènera d'autres à les violer sera considéré comme très petit pour lui et pour celui qu'il a amené à les violer. Celui, au contraire, qui par sa vie et ses œuvres plus encore que par ses paroles, aura persuadé les autres d'obéir, celui-là sera grand dans le Royaume des Cieux et sa grandeur s'accroîtra pour chacun de ceux qu'il aura porté à obéir et à se sanctifier de cette façon. Je sais que ce que je vais dire sera désagréable pour un grand nombre. Mais je ne puis mentir même si la vérité que je vais dire me crée des ennemis.
En vérité je vous dis que, si votre justice ne se recrée pas en se détachant complètement de cette pauvre chose qu'on a injustement dénommée justice, celle des scribes et des pharisiens, que si vous n'êtes pas beaucoup plus, et vraiment, justes que les pharisiens et les scribes qui croient l'être en accumulant les formules mais sans changer profondément leurs esprits, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.
Gardez-vous des faux prophètes et de ceux qui enseignent l'erreur. Ils viennent à vous comme des agneaux et ce sont des loups rapaces. Ils viennent à vous sous des dehors de sainteté et ils se moquent de Dieu. Ils disent aimer la vérité et se nourrissent de mensonges. Étudiez-les avant de les suivre.
L'homme a la langue pour parler, les yeux pour voir et les mains pour faire des gestes. Mais il y a une autre chose qui témoigne avec plus de vérité de ce qu'il est réellement: ses actes. Et que voulez-vous que soient deux mains jointes pour la prière si ensuite l'homme est voleur et adultère? Et que sont deux yeux qui voulant faire les inspirés chavirent de tous côtés, si ensuite, finie l'heure de la comédie, ils se plaisent à regarder avidement la femme ou l'ennemi dans un désir de luxure ou d'homicide? Et que voulez-vous que soit la langue qui sait siffler la chanson mensongère de la louange et séduire par ses paroles mielleuses alors qu'ensuite par derrière elle vous calomnie et est capable de se parjurer pour vous faire passer pour des gens méprisables? Qu'est la langue qui fait de longues oraisons hypocrites et s'en va tuer aussitôt la réputation du prochain ou séduire sa bonne foi? Elle est répugnante! Répugnants sont les yeux et les mains qui mentent. Mais les actes de l'homme, les vrais actes, c'est-à-dire sa façon de se comporter en famille, dans le commerce, envers le prochain et les serviteurs, voilà ce qui témoigne: "Celui-ci est un serviteur du Seigneur". Car les actions saintes sont le fruit d'une religion vraie.
Un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits et un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits. Ces broussailles piquantes pourront-elles donner des raisins savoureux? Et ces chardons encore plus piquants pourront-ils faire mûrir des figues délicieuses? Non, en vérité vous ne cueillerez sur les premières que quelques mûres peu agréables et ce sont des fruits immangeables que donneront ces fleurs épineuses tout en étant des fleurs. L'homme qui n'est pas juste pourra inspirer le respect par son aspect, mais par cela uniquement. Même ce chardon plumeux semble une touffe de fils d'argent très fins que la rosée a orné de diamants. Mais si par inadvertance vous le touchez, vous voyez que cette touffe n'est qu'une masse de piquants qui vous font souffrir, nuisibles aux brebis. Aussi les bergers les arrachent de leurs pâturages et les jettent au feu allumé pendant la nuit pour que les graines n'échappent pas à la destruction. Juste mesure de prévoyance. Moi, je ne vous dis pas: "Tuez les faux prophètes et les fidèles hypocrites". Au contraire je vous dis: "Laissez-en la charge à Dieu". Mais je vous dis: "Faites attention, écartez-vous-en pour ne pas être empoisonnés par leurs sucs".
Comment Dieu doit être aimé, je l'ai dit hier. J'insiste sur la façon dont on doit aimer le prochain.
Autrefois on disait: "Tu aimeras ton ami et tu détesteras ton ennemi". Non. Non pas ainsi. C'était bon pour les temps où l'homme n'avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l'homme qu'Il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle. Et c'est déjà la Grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la Grâce non seulement sera répandue mais sera donnée à tout esprit qui croit au Christ. C'est pour cela qu'il faut élever l'amour du prochain à la perfection qui ne distingue pas l'ami de l'ennemi.
On vous calomnie? Aimez et pardonnez. On vous frappe? Aimez et présentez l'autre joue à qui vous gifle, en pensant qu'il vaut mieux que la colère s'attaque à vous qui savez la supporter plutôt qu'à un autre qui se vengerait de l'affront. On vous a volés? Ne pensez pas: "Mon prochain est un être cupide", mais pensez charitablement: "Mon pauvre frère est dans le besoin" et donnez-lui aussi la tunique s'il vous a déjà enlevé le manteau. Vous le mettrez dans l'impossibilité de faire un double vol car il n'aura plus besoin de voler la tunique d'un autre. Vous dites: "Ce pourrait être vice et non besoin". Eh bien, donnez-le quand même. Dieu vous en récompensera et l'injuste expiera. Mais, souvent, et cela rappelle ce que j'ai dit hier de la douceur, de se voir ainsi traité, le pécheur renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant le vol par la restitution.
Soyez généreux envers ceux qui, plus honnêtes, vous demandent, au lieu de vous voler, ce dont ils ont besoin. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l'ai enseigné hier, il n'y aurait plus ces pénibles inégalités sociales causes de tant de malheurs humains et surhumains. Pensez toujours: "Mais, si moi j'avais été dans le besoin, quel effet m'aurait produit le refus d'une aide?" et d'après la réponse, agissez. Faites aux autres ce que vous voudriez qu'on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous soit fait.
L'ancienne parole: "Oeil pour œil, dent pour dent" n'est pas dans les dix commandements mais on l'a ajoutée parce que l'homme privé de la Grâce est tellement féroce qu'il ne peut comprendre que la vengeance. Elle est annulée, bien sûr qu'elle est annulée, par la nouvelle parole: "Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, sois pacifique avec le querelleur, condescendant avec celui qui t'importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite. Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas". Vous ne connaissez pas les raisons des actions des hommes. En toutes sortes d'aides, soyez généreux, soyez miséricordieux. Plus vous donnerez et plus l'on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l'homme généreux une mesure pleine et bien tassée. Dieu vous donnera non seulement pour ce que vous avez donné, mais davantage et davantage encore. Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus qu'un arrangement à l'amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue.
Aimez, aimez! Aimez amis et ennemis pour être semblables à votre Père qui fait pleuvoir sur les bons et les méchants et fait luire son soleil sur les justes et les injustes, se réservant de donner un soleil et des rosées éternels, et le feu et la grêle infernaux quand on aura trié les bons comme des épis choisis, dans les gerbes de la récolte. Il ne suffit pas d'aimer ceux qui vous aiment et de qui vous espérez un retour. Il n'y a pas de mérite à cela: c'est une joie et même les hommes naturellement honnêtes savent le faire. Même les publicains le font et aussi les gentils. Mais vous, aimez à la ressemblance de Dieu et aimez par respect pour Dieu qui est le Créateur même de ceux qui sont pour vous des ennemis ou des gens peu aimables. Je veux en vous la perfection de l'amour, et pour cela je vous dis; "Soyez parfaits comme est parfait votre Père qui est dans les Cieux".
Si grand est le commandement d'amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d'amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était dit: "Ne tuez pas" car celui qui tue sera condamné par les hommes. Mais je vous dit: "Ne vous fâchez pas" parce que vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l'aura traité de fou et aura ainsi fait du tort sera condamné par Dieu. Il est inutile de faire des offrandes à l'autel si auparavant, du fond du cœur, on n'a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l'amour de Dieu et si on n'a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner. Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d'avoir mal agi envers ton frère ou d'avoir en toi de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l'autel, immole d'abord ton amour propre en te réconciliant avec ton frère et viens ensuite à l'autel et saint sera alors, seulement alors, ton sacrifice. Le bon accord est toujours la meilleure des affaires. Précaire est le jugement de l'homme et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire tout ce qu'il possède ou languir en prison.
En toutes choses, élevez votre regard vers Dieu. Demandez-vous: "Ai-je le droit de faire aux autres ce que Dieu ne me fait pas?" Car Dieu n'est pas inexorable et obstiné comme vous. Malheur à vous
s'Il l'était! Personne ne se sauverait. Que cette réflexion vous amène à des sentiments doux, humbles, pleins de pitié. Et alors, ici-bas et ensuite, vous aurez de la part de Dieu la récompense.
Ici, devant Moi, il y a un homme qui me hait et qui n'ose me dire: "Guéris-moi" parce qu'il sait que je connais ses pensées. Mais Moi, je dis: "Qu'il te soit fait comme tu le désires. Et comme les écailles tombent de tes yeux, qu'ainsi te tombent du cœur la rancœur et les ténèbres".
Partez tous avec ma paix. Demain je vous parlerai encore.”
Les gens s'éloignent lentement attendant peut-être l'annonce d'un miracle qui ne se produit pas.
Même les apôtres et les disciples les plus anciens, restés sur la montagne, demandent: “Mais qui était-ce? Il n'est peut-être pas guéri?” et ils insistent auprès du Maître resté debout, les bras croisés, et qui regarde les gens descendre.
Mais Jésus, tout d'abord ne répond pas, puis il dit: “Les yeux sont guéris. L'âme non. Elle ne peut pas car elle est chargée de haine.”
“Mais, qui est-ce? Ce romain, peut-être?”
“Non. Un pauvre homme.”
“Mais pourquoi l'as-tu guéri, alors?” demande Pierre.
“Devrais-je foudroyer tous ceux qui lui ressemblent?”
“Seigneur... je sais que tu ne veux pas que je dise: "oui", par conséquent je ne le dis pas... mais je le pense... et cela revient au même ... ”
“C'est la même chose, Simon de Jonas, mais tu sais qu'alors... Oh! que de cœurs couverts des écailles de la haine autour de Moi! Viens. Allons justement sur la cime regarder de là-haut notre belle mer de Galilée. Moi et toi, seuls.” 
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 2 juillet 2017, Quatrième dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11. 
En ce temps-là, les foules se pressaient auprès de Jésus pour entendre la parole de Dieu ; il se trouvait sur le bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui stationnaient sur le bord ; les pêcheurs étaient descendus et lavaient les filets.
Il monta dans une des barques, qui était à Simon, et le pria de s'éloigner un peu de terre ; et s'étant assis, de la barque il enseignait les foules.
Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : " Mène au large, et jetez vos filets pour la pêche. "
Simon répondit : " Maître, toute la nuit nous avons peiné sans rien prendre ; mais, sur votre parole, je jetterai les filets. "
Et l'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons ; et leurs filets se rompaient.
Et ils firent signe aux compagnons, qui étaient dans l'autre barque, de venir à leur aide. Ils vinrent, et on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
Ce que voyant, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant : " Éloignez-vous de moi, parce que je suis un pécheur, Seigneur ! "
Car la stupeur l'avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient associés à Simon. Et Jésus dit à Simon : " Ne crains point ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. "
Ils ramenèrent les barques à terre et, laissant tout, ils le suivirent.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin. 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 2, Ch 28, p 138 - CD 2 (1er cd), piste 48 - 
La vision reprend sur ces paroles de Jésus: “Quand, au printemps tout est en fleurs, l’homme des champs dit, content: "Il y aura beaucoup de fruits". Cet espoir met son cœur dans la jubilation. Mais, du printemps à l’automne, du mois des fleurs à celui des fruits, que de jours, que de vent, que de pluie et de soleil et de bourrasques doivent passer. Et puis, la guerre, ou la cruauté des puissants, les maladies des plantes, et puis les maladies de l’homme des champs. Alors les plantes ne sont plus déchaussées ou buttées, arrosées, tuteurées, sarclées. Les arbres qui promettaient beaucoup de fruits se rabougrissent et meurent tout à fait ou perdent leur récolte! Vous me suivez. Vous m’aimez. Vous, comme les plantes au printemps, vous vous parez de bonnes intentions, d’affectueux sentiments. Vraiment Israël dans cette aube de mon apostolat ressemble à nos douces campagnes au lumineux mois de Nisan. Mais, écoutez. Comme brûlés par la sécheresse, vous verrez venir Satan qui vous desséchera de son souffle envieux. Puis le monde dont le vent glacial gèlera vos fleurs. Viendront les bourrasques des passions, et le dégoût comme une pluie persistante. Tous mes ennemis et les vôtres viendront faire périr tous les fruits des désirs qui avaient fleuri en Dieu. Je vous en avertis, parce que je sais. Mais tout sera-t-il alors perdu, quand Moi, comme l’agriculteur malade, plus que malade: mort, je ne pourrai plus vous donner paroles et miracles? Non. Je sème et cultive, tant que c’est mon temps, puis sur vous, ce sera la croissance et la maturation, si vous faites bonne garde. Regardez ce figuier de la maison de Simon de Jonas, celui qui l’a planté n’a pas trouvé la place juste et favorable. Planté près d’un mur humide au nord, il serait mort, si, de lui-même, il n’avait pas voulu se protéger pour vivre. Et il a cherché le soleil et la lumière. Le voilà tout courbé, mais solide et fier qui, dès l’aurore boit le soleil et s’en fabrique un suc pour ses cent et cent et cent fruits si doux. Il s’est défendu tout seul. Il a dit: "Le Créateur m’a voulu pour donner à l’homme, joie et nourriture. Je veux qu’à son vouloir s’associe le mien!" Un figuier! Une plante muette! Sans âme! Et vous, fils de Dieu, fils de l’homme serez-vous inférieurs à cet arbre? Faites bonne garde pour donner des fruits de vie éternelle. Je vous cultive, et pour finir je vous donnerai un suc tel, qu’un plus puissant ne peut exister. Ne faites pas en sorte, non, que Satan ricane sur les ruines de mon travail, de mon sacrifice et de votre âme. Cherchez la lumière. Cherchez le soleil. Cherchez la force. Cherchez la vie. Je suis la Vie, la Force, le Soleil, la Lumière de celui qui aime. Je suis ici pour vous conduire là d’où Je suis venu. Je parle ici pour vous appeler tous et vous montrer la Loi des dix commandements qui donnent la vie éternelle. Je vous donne cette consigne d’amour: "Aimez Dieu et le prochain". C’est la condition première pour accomplir tout autre bien. Le plus saint des 10 commandements. Aimez. Ceux qui aimeront en Dieu, qui aimeront Dieu et dont Dieu sera le Seigneur, auront sur terre et au Ciel la paix qui sera pour eux une tente et une couronne.” Les gens s’éloignent, à regret, après la bénédiction de Jésus. Il n’y a pas de malades, ni de pauvres. Jésus dit à Simon: “Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet.” “Maître, j’ai les bras rompus d’avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est au fond et qui sait où.” “Fais ce que je te dis, Pierre. Écoute toujours Celui qui t’aime.” “Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole” et il appelle à haute voix les commis et aussi Jacques et Jean. “Nous allons à la pêche. Le Maître le veut.” Et pendant qu’ils s’éloignent, il dit à Jésus: “Pourtant, Maître, je t’assure que ce n’est pas l’heure favorable. À cette heure les poissons, qui sait où ils sont à se reposer!…” Jésus assis à la proue sourit et se tait. Ils font un arc de cercle sur le lac, et puis, jettent le filet. Quelques minutes d’attente et puis la barque est secouée étrangement, attendu que sous le soleil déjà haut sur l’horizon le lac est lisse comme du verre fondu. “Mais ce sont les poissons, Maître!” dit Pierre, les yeux écarquillés. Jésus sourit et se tait. “Hissez! hissez!” ordonne Pierre aux commis. Mais la barque penche du côté du filet. “Ohé! Jacques! Jean! Vite! Venez! Avec les rames! Vite!” Ils accourent et les efforts des mariniers réussissent à hisser le filet sans abîmer la proie. Les barques accostent. Elles sont exactement l’une contre l’autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d’une proie stupéfiante et il y a encore tant de poissons qui frétillent dans le filet: argent et bronze vivants qui s’agitent pour échapper à la mort. Alors il n’y a plus qu’une solution: renverser dans le fond de la barque ce qui reste dans le filet. On le fait et alors c’est tout un frémissement de vies qui agonisent. Les pécheurs ont les pieds dans cette surabondance, jusqu’au-dessus de la cheville et les barques s’enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive. “A terre! Virez! Faites force de voiles! Attention au fond! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids!” Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais une fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé. “Maître Seigneur! Éloigne-toi de moi! Je suis un homme pécheur. Je ne suis pas digne d’être auprès de Toi!” Il est à genoux sur la grève humide. Jésus le regarde et sourit. “Lève-toi! Suis-moi! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d’hommes et avec toi, tes compagnons que voici. Ne craignez plus rien, je vous appelle. Venez!” “Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Allons, tous pour Toi, Jésus! Que l’Éternel soit béni pour ce choix.” Et la vision prend fin. 
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/