"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe St Pie V
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 26 mai 2019, Cinquième dimanche après Pâques

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,23-30
En ce temps-là , Jésus dit à ses disciples : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose au Père en mon nom, il vous le donnera.
Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom: demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite.
Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais je vous parlerai ouvertement du Père.
En ce jour-là , vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis point que je prierai le Père pour vous.
Car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti du Père.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde et je vais au Père.»
Ses disciples lui dirent; »Voilà que vous parlez ouvertement et sans vous servir d'aucune figure.
Maintenant nous voyons que vous savez toutes choses, et que vous n'avez pas besoin que personne vous interroge; c'est pourquoi nous croyons que vous êtes sorti de Dieu.»
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 9, Ch 600
  • Ancienne traduction :  Tome 9, Ch 19, p 187        (CD 9, piste 70)
[La concordance avec l’Évangile de ce dimanche nous renvoi au texte, très riche, que nous avons déjà lu la semaine dernière]
C'est l'heure de partir. Levez-vous, et écoutez les ultimes paroles. Je suis la vraie Vigne et c'est mon Père qui la cultive. Tout sarment qui ne porte pas de fruit Lui le coupe et celui qui porte du fruit Il le taille pour qu'il en porte encore plus. Vous êtes déjà purifiés par ma parole. Demeurez en Moi et Moi en vous pour continuer à être tels. Le sarment détaché de la vigne ne peut faire de fruit. Il en est ainsi pour vous si vous ne restez pas en Moi. Je suis la Vigne et vous les sarments. Celui qui reste uni à Moi porte des fruits abondants. Mais si l'un se détache, il devient un rameau sec que l'on jette au feu et que l'on brûle, car sans l'union avec Moi, vous ne pouvez rien faire. Restez donc en Moi, et que mes paroles restent en vous, puis demandez ce que vous voulez et cela vous sera fait. Mon Père sera toujours d'autant plus glorifié que vous porterez davantage de fruit et que vous serez davantage mes disciples.
Comme le Père m'a aimé, il en est de même pour Moi avec vous. Demeurez dans mon amour qui sauve. En m'aimant vous serez obéissants, et l'obéissance fait croître l'amour réciproque. Ne dites pas que je me répète. Je connais votre faiblesse, et je veux que vous vous sauviez. Je vous ai dit ces choses pour que la joie que j'ai voulu vous donner soit en vous et soit complète. Aimez-vous, aimez-vous! C'est mon nouveau commandement. Aimez-vous réciproquement plus que chacun de vous ne s'aime lui-même. Il n'y a pas de plus grand amour que celui de qui donne sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis et Moi, je donne ma vie pour vous. Faites ce que je vous enseigne et commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, alors que vous, vous savez ce que je fais. Vous savez tout de Moi. Je vous ai manifesté non seulement Moi-même, mais aussi le Père et le Paraclet, et tout ce que j'ai entendu de Dieu. Ce n'est pas vous qui vous êtes choisis. Mais c'est Moi qui vous ai choisis et je vous ai élus pour que vous alliez parmi les peuples et que vous fassiez du fruit en vous et dans les cœurs de ceux qui seront évangélisés, et que votre fruit demeure, et que le Père vous donne tout ce que vous demanderez en mon nom.
Ne dites pas: "Et alors si tu nous as choisis, pourquoi as-tu choisi un traître? Si tu connais tout, pourquoi as-tu fait cela?" Ne vous demandez pas non plus qui est celui-là. Ce n'est pas un homme, c'est Satan. Je l'ai dit à l'ami fidèle et je l'ai laissé dire par le fils aimé. C'est Satan. Si Satan ne s'était pas incarné, l'éternel singe de Dieu, en une chair mortelle, ce possédé n'aurait pas pu se soustraire à mon pouvoir de Jésus. J'ai dit: "possédé". Non. Il est beaucoup plus: il est anéanti en Satan.”
“Pourquoi, Toi qui as chassé les démons, ne l'as-tu pas délivré?” demande Jacques d'Alphée.
“Le demandes-tu par amour pour toi, craignant de l'être? Ne le crains pas.”
“Moi alors?”
“Moi?”
“Moi?”
“Taisez-vous. Je ne dis pas ce nom. J'use de miséricorde, et vous, faites la même chose.”
“Mais pourquoi ne l'as-tu pas vaincu? Tu ne le pouvais pas?”
“Je le pouvais. Mais pour empêcher Satan de s'incarner pour me tuer, j'aurais dû exterminer la race humaine avant la Rédemption. Qu'aurais-je racheté alors?”
“Dis-le-moi, Seigneur, dis-le-moi!” Pierre s'est glissé à genoux et secoue Jésus avec frénésie, comme s'il était en proie au délire. “Est-ce moi? Est-ce moi? Je m'examine? Il ne me semble pas. Mais Toi… Tu as dit que je te renierai… Et je tremble… Oh! quelle horreur si c'était moi!…”
“Non, Simon de Jonas, pas toi.”
“Pourquoi m'as-tu enlevé mon nom de "Pierre"? Je suis donc redevenu Simon? Tu le vois? Tu le dis!… C'est moi! Mais comment ai-je pu? Dites-le… dites-le vous… Quand est-ce que j'ai pu devenir traître?… Simon?… Jean?… Mais parlez!…”
“Pierre, Pierre, Pierre! Je t'appelle Simon parce que je pense à notre première rencontre quand tu étais Simon. Et je pense comment tu as toujours été loyal dès le premier moment. Ce n'est pas toi. Je te le dis Moi: Vérité.”
“Qui alors?”
“Mais c'est Judas de Kériot! Tu ne l'as pas encore compris?” crie le Thaddée qui n'arrive plus à se contenir.
“Pourquoi ne me l'as-tu pas dit avant? Pourquoi?” crie aussi Pierre.
“Silence. C'est Satan. Il n'a pas d'autre nom. Où vas-tu, Pierre?”
“Le chercher.”
“Dépose tout de suite ce manteau et cette arme. Ou bien je dois te chasser et te maudire?”
“Non, non! Oh! mon Seigneur! Mais moi… mais moi… Je suis peut-être malade de délire, moi? Oh! Oh!” Pierre pleure après s'être jeté par terre aux pieds de Jésus.
“Je vous donne le commandement de vous aimer et de pardonner. Avez-vous compris? Si dans le monde il y a aussi la haine, qu'en vous il n'y ait que l'amour. Pour tous. Combien de traîtres vous trouverez sur votre route! Mais vous ne devez pas haïr et rendre le mal pour le mal. Autrement le Père vous haïra. Avant vous, j'ai été haï et trahi, Moi. Et pourtant, vous le voyez, je ne hais pas. Le monde ne peut aimer ce qui n'est pas comme lui. Il ne vous aimera donc pas. Si vous lui apparteniez il vous aimerait, mais vous n'êtes pas du monde, car je vous ai pris du milieu du monde, et c'est pour cela que vous êtes haïs.
Je vous ai dit: le serviteur n'est pas plus que le maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. S'ils m'ont écouté, ils vous écouteront vous aussi. Mais ils feront tout à cause de mon nom parce qu'ils ne connaissent pas, ne veulent pas connaître Celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu et si je n'avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant leur péché est sans excuse. Ils ont vu mes œuvres, entendu mes paroles, et pourtant ils m'ont haï, et avec Moi le Père, parce que le Père et Moi, nous sommes une seule Unité avec l'Amour. Mais il était écrit: "Tu m'as haï sans raison". Cependant quand sera venu le Consolateur, l'Esprit de vérité qui procède du Père, ce sera Lui qui rendra témoignage de Moi, et vous aussi, vous me rendrez témoignage parce que dès le début vous avez été avec Moi.
Ceci je vous le dis pour que, quand ce sera l'heure, vous ne soyez pas abattus et scandalisés. Il va venir le temps où ils vous chasseront des synagogues et où celui qui vous tuera pensera rendre ainsi un culte à Dieu. Ils n'ont connu ni le Père ni Moi. C'est là leur excuse. Je ne vous ai pas dit ces choses en les développant autant avant maintenant, parce que vous étiez comme des enfants à peine nés. Mais maintenant la mère vous quitte. Je m'en vais. Vous devez vous accoutumer à une autre nourriture. Je veux que vous la connaissiez.
Personne ne me demande plus: "Où vas-tu?" La tristesse vous rend muets. Et pourtant, c'est un bien pour vous aussi que je m'en aille, autrement le Consolateur ne viendra pas. C'est Moi qui vous l'enverrai. Et quand Il sera venu, par le moyen de la sagesse et de la parole, les œuvres et l'héroïsme qu'Il versera en vous, Il convaincra le monde de son péché déicide et de la justice de ma sainteté. Et le monde sera nettement divisé en réprouvés, ennemis de Dieu, et en croyants. Ces derniers seront plus ou moins saints, selon leur volonté. Mais le jugement du prince du monde et de ses serviteurs sera fait. Je ne puis vous en dire davantage car vous ne pouvez encore comprendre. Mais Lui, le Divin Paraclet, vous donnera la Vérité entière car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu de l'esprit de Dieu et Il vous annoncera l'avenir. Il prendra ce qui vient de Moi, c'est-à-dire de ce qui encore appartient au Père, et vous le dira.
Encore un peu de temps pour se voir, ensuite vous ne me verrez plus. Et ensuite encore un peu de temps, et puis vous me verrez.
Vous murmurez entre vous et dans votre cœur. Écoutez une parabole. La dernière de votre Maître.
Quand une femme a conçu et arrive à l'heure de l'enfantement, elle est dans une grande affliction car elle souffre et gémit. Mais quand son petit enfant est venu au jour, et qu'elle le serre sur son cœur, toute peine cesse et la tristesse se change en joie parce qu'un homme est venu au monde.
Ainsi pour vous. Vous pleurerez et le monde rira de vous, mais ensuite votre tristesse se changera en joie. Une joie que le monde ne connaîtra jamais. Vous êtes tristes maintenant, mais quand vous me reverrez, votre cœur deviendra plein d'une joie que personne n'aura plus le pouvoir de vous ravir. Une joie tellement pleine qu'elle estompera tout besoin de demander à la fois pour l'esprit et pour le cœur et pour la chair. Vous vous repaîtrez seulement de ma vue, oubliant toute autre chose. Mais justement, à partir de ce moment-là vous pourrez tout demander en mon nom, et cela vous sera donné par le Père pour que vous ayez toujours plus de joie. Demandez, demandez. Et vous recevrez.
L'heure vient où je pourrai vous parler ouvertement du Père. Ce sera parce que vous aurez été fidèles dans l'épreuve et tout sera surmonté. Votre amour sera parfait du fait qu'il vous aura donné la force dans l'épreuve. Et ce qui vous manquera, je vous l'ajouterai en le prenant de mon immense trésor et en disant: "Père, tu le vois. Ils m'ont aimé en croyant que je suis venu de Toi". Descendu dans le monde, maintenant je le quitte et je vais au Père, et je prierai pour vous.”
“Oh! maintenant, tu t'expliques. Maintenant nous savons ce que tu veux dire et que tu sais tout et que tu réponds sans que personne t'interroge. Vraiment tu viens de Dieu!”
“Vous croyez maintenant? À la dernière heure? Cela fait trois ans que je vous parle! Mais déjà en vous opère le Pain qui est Dieu et le Vin qui est Sang qui n'est pas venu de l'homme et vous donne le premier frisson de la déification. Vous deviendrez des dieux si vous persévérez dans mon amour et dans ma possession. Non pas comme l'a dit Satan à Adam et Eve, mais comme je vous le dis. C'est le vrai fruit de l'arbre du Bien et de la Vie. Le Mal est vaincu en qui s'en nourrit, et la Mort est morte. Qui en mange vivra éternellement et deviendra "dieu" dans le Royaume de Dieu. Vous serez des dieux si vous restez en Moi. Et pourtant voilà… bien qu'ayant en vous ce Pain et ce Sang, puisque arrive l'heure où vous serez dispersés, vous vous en irez pour votre compte et vous me laisserez seul… Mais je ne suis pas seul. J'ai le Père avec Moi. Père, Père! Ne m'abandonne pas! Je vous ai tout dit… Pour vous donner la paix, ma paix. Vous serez encore opprimés. Mais ayez foi. J'ai vaincu le monde.”
Jésus se lève, ouvre les bras en croix et dit avec un visage lumineux la sublime prière au Père. Jean la rapporte intégralement.
Les apôtres pleurent plus ou moins ouvertement et bruyamment.
Pour finir, ils chantent un hymne.
Jésus les bénit, puis il ordonne: “Mettons nos manteaux maintenant et partons. André, dis au chef de maison de laisser tout ainsi, par ma volonté. Demain… cela vous fera plaisir de revoir ce lieu.” Jésus le regarde. Il paraît bénir les murs, le mobilier, tout. Puis il prend son manteau et s'éloigne, suivi des disciples. Près de Lui se trouve Jean auquel il s'appuie.
“Tu ne salues pas la Mère?” Lui demande le fils de Zébédée.
“Non. Tout est déjà fait. Ne faites pas de bruit.”
Simon, qui a allumé une torche à la lampe, éclaire le vaste corridor qui va à la porte. Pierre ouvre avec précaution le portail et ils sortent tous sur le chemin et puis, faisant jouer une clef, ils ferment du dehors et ils se mettent en route.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 19 mai 2019, Quatrième dimanche après Pâques

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,5-14.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Je m'en vais à Celui qui m'a envoyé et aucun de vous ne me demande : Où allez-vous ?
Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur.
Cependant je vous dis la vérité : il vous est bon que je m'en aille ; car, si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas en vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai.
Et quand il sera venu, il convaincra le monde au sujet du péché, de la justice et du jugement :
Au sujet du péché, parce qu'ils n'ont pas cru en moi ;
Au sujet de la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ;
Au sujet du jugement, parce que le Prince de ce monde est déjà jugé.
J'ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les porter à présent.
Quand le Consolateur, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous guidera dans toute la vérité. Car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
Celui-ci me glorifiera, parce qu'il recevra de ce qui est à moi, et il vous l'annoncera.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 9, Ch 600
  • Ancienne traduction :  Tome 9, Ch 19, p 186        (CD 9, piste 70)
[La concordance avec l’Évangile de ce dimanche nous renvoi au texte, très riche, que nous avons déjà lu la semaine dernière]
C'est l'heure de partir. Levez-vous, et écoutez les ultimes paroles. Je suis la vraie Vigne et c'est mon Père qui la cultive. Tout sarment qui ne porte pas de fruit Lui le coupe et celui qui porte du fruit Il le taille pour qu'il en porte encore plus. Vous êtes déjà purifiés par ma parole. Demeurez en Moi et Moi en vous pour continuer à être tels. Le sarment détaché de la vigne ne peut faire de fruit. Il en est ainsi pour vous si vous ne restez pas en Moi. Je suis la Vigne et vous les sarments. Celui qui reste uni à Moi porte des fruits abondants. Mais si l'un se détache, il devient un rameau sec que l'on jette au feu et que l'on brûle, car sans l'union avec Moi, vous ne pouvez rien faire. Restez donc en Moi, et que mes paroles restent en vous, puis demandez ce que vous voulez et cela vous sera fait. Mon Père sera toujours d'autant plus glorifié que vous porterez davantage de fruit et que vous serez davantage mes disciples.
Comme le Père m'a aimé, il en est de même pour Moi avec vous. Demeurez dans mon amour qui sauve. En m'aimant vous serez obéissants, et l'obéissance fait croître l'amour réciproque. Ne dites pas que je me répète. Je connais votre faiblesse, et je veux que vous vous sauviez. Je vous ai dit ces choses pour que la joie que j'ai voulu vous donner soit en vous et soit complète. Aimez-vous, aimez-vous! C'est mon nouveau commandement. Aimez-vous réciproquement plus que chacun de vous ne s'aime lui-même. Il n'y a pas de plus grand amour que celui de qui donne sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis et Moi, je donne ma vie pour vous. Faites ce que je vous enseigne et commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, alors que vous, vous savez ce que je fais. Vous savez tout de Moi. Je vous ai manifesté non seulement Moi-même, mais aussi le Père et le Paraclet, et tout ce que j'ai entendu de Dieu. Ce n'est pas vous qui vous êtes choisis. Mais c'est Moi qui vous ai choisis et je vous ai élus pour que vous alliez parmi les peuples et que vous fassiez du fruit en vous et dans les cœurs de ceux qui seront évangélisés, et que votre fruit demeure, et que le Père vous donne tout ce que vous demanderez en mon nom.
Ne dites pas: "Et alors si tu nous as choisis, pourquoi as-tu choisi un traître? Si tu connais tout, pourquoi as-tu fait cela?" Ne vous demandez pas non plus qui est celui-là. Ce n'est pas un homme, c'est Satan. Je l'ai dit à l'ami fidèle et je l'ai laissé dire par le fils aimé. C'est Satan. Si Satan ne s'était pas incarné, l'éternel singe de Dieu, en une chair mortelle, ce possédé n'aurait pas pu se soustraire à mon pouvoir de Jésus. J'ai dit: "possédé". Non. Il est beaucoup plus: il est anéanti en Satan.”
“Pourquoi, Toi qui as chassé les démons, ne l'as-tu pas délivré?” demande Jacques d'Alphée.
“Le demandes-tu par amour pour toi, craignant de l'être? Ne le crains pas.”
“Moi alors?”
“Moi?”
“Moi?”
“Taisez-vous. Je ne dis pas ce nom. J'use de miséricorde, et vous, faites la même chose.”
“Mais pourquoi ne l'as-tu pas vaincu? Tu ne le pouvais pas?”
“Je le pouvais. Mais pour empêcher Satan de s'incarner pour me tuer, j'aurais dû exterminer la race humaine avant la Rédemption. Qu'aurais-je racheté alors?”
“Dis-le-moi, Seigneur, dis-le-moi!” Pierre s'est glissé à genoux et secoue Jésus avec frénésie, comme s'il était en proie au délire. “Est-ce moi? Est-ce moi? Je m'examine? Il ne me semble pas. Mais Toi… Tu as dit que je te renierai… Et je tremble… Oh! quelle horreur si c'était moi!…”
“Non, Simon de Jonas, pas toi.”
“Pourquoi m'as-tu enlevé mon nom de "Pierre"? Je suis donc redevenu Simon? Tu le vois? Tu le dis!… C'est moi! Mais comment ai-je pu? Dites-le… dites-le vous… Quand est-ce que j'ai pu devenir traître?… Simon?… Jean?… Mais parlez!…”
“Pierre, Pierre, Pierre! Je t'appelle Simon parce que je pense à notre première rencontre quand tu étais Simon. Et je pense comment tu as toujours été loyal dès le premier moment. Ce n'est pas toi. Je te le dis Moi: Vérité.”
“Qui alors?”
“Mais c'est Judas de Kériot! Tu ne l'as pas encore compris?” crie le Thaddée qui n'arrive plus à se contenir.
“Pourquoi ne me l'as-tu pas dit avant? Pourquoi?” crie aussi Pierre.
“Silence. C'est Satan. Il n'a pas d'autre nom. Où vas-tu, Pierre?”
“Le chercher.”
“Dépose tout de suite ce manteau et cette arme. Ou bien je dois te chasser et te maudire?”
“Non, non! Oh! mon Seigneur! Mais moi… mais moi… Je suis peut-être malade de délire, moi? Oh! Oh!” Pierre pleure après s'être jeté par terre aux pieds de Jésus.
“Je vous donne le commandement de vous aimer et de pardonner. Avez-vous compris? Si dans le monde il y a aussi la haine, qu'en vous il n'y ait que l'amour. Pour tous. Combien de traîtres vous trouverez sur votre route! Mais vous ne devez pas haïr et rendre le mal pour le mal. Autrement le Père vous haïra. Avant vous, j'ai été haï et trahi, Moi. Et pourtant, vous le voyez, je ne hais pas. Le monde ne peut aimer ce qui n'est pas comme lui. Il ne vous aimera donc pas. Si vous lui apparteniez il vous aimerait, mais vous n'êtes pas du monde, car je vous ai pris du milieu du monde, et c'est pour cela que vous êtes haïs.
Je vous ai dit: le serviteur n'est pas plus que le maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. S'ils m'ont écouté, ils vous écouteront vous aussi. Mais ils feront tout à cause de mon nom parce qu'ils ne connaissent pas, ne veulent pas connaître Celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu et si je n'avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant leur péché est sans excuse. Ils ont vu mes œuvres, entendu mes paroles, et pourtant ils m'ont haï, et avec Moi le Père, parce que le Père et Moi, nous sommes une seule Unité avec l'Amour. Mais il était écrit: "Tu m'as haï sans raison". Cependant quand sera venu le Consolateur, l'Esprit de vérité qui procède du Père, ce sera Lui qui rendra témoignage de Moi, et vous aussi, vous me rendrez témoignage parce que dès le début vous avez été avec Moi.
Ceci je vous le dis pour que, quand ce sera l'heure, vous ne soyez pas abattus et scandalisés. Il va venir le temps où ils vous chasseront des synagogues et où celui qui vous tuera pensera rendre ainsi un culte à Dieu. Ils n'ont connu ni le Père ni Moi. C'est là leur excuse. Je ne vous ai pas dit ces choses en les développant autant avant maintenant, parce que vous étiez comme des enfants à peine nés. Mais maintenant la mère vous quitte. Je m'en vais. Vous devez vous accoutumer à une autre nourriture. Je veux que vous la connaissiez.
Personne ne me demande plus: "Où vas-tu?" La tristesse vous rend muets. Et pourtant, c'est un bien pour vous aussi que je m'en aille, autrement le Consolateur ne viendra pas. C'est Moi qui vous l'enverrai. Et quand Il sera venu, par le moyen de la sagesse et de la parole, les œuvres et l'héroïsme qu'Il versera en vous, Il convaincra le monde de son péché déicide et de la justice de ma sainteté. Et le monde sera nettement divisé en réprouvés, ennemis de Dieu, et en croyants. Ces derniers seront plus ou moins saints, selon leur volonté. Mais le jugement du prince du monde et de ses serviteurs sera fait. Je ne puis vous en dire davantage car vous ne pouvez encore comprendre. Mais Lui, le Divin Paraclet, vous donnera la Vérité entière car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu de l'esprit de Dieu et Il vous annoncera l'avenir. Il prendra ce qui vient de Moi, c'est-à-dire de ce qui encore appartient au Père, et vous le dira.
Encore un peu de temps pour se voir, ensuite vous ne me verrez plus. Et ensuite encore un peu de temps, et puis vous me verrez.
Vous murmurez entre vous et dans votre cœur. Écoutez une parabole. La dernière de votre Maître.
Quand une femme a conçu et arrive à l'heure de l'enfantement, elle est dans une grande affliction car elle souffre et gémit. Mais quand son petit enfant est venu au jour, et qu'elle le serre sur son cœur, toute peine cesse et la tristesse se change en joie parce qu'un homme est venu au monde.
Ainsi pour vous. Vous pleurerez et le monde rira de vous, mais ensuite votre tristesse se changera en joie. Une joie que le monde ne connaîtra jamais. Vous êtes tristes maintenant, mais quand vous me reverrez, votre cœur deviendra plein d'une joie que personne n'aura plus le pouvoir de vous ravir. Une joie tellement pleine qu'elle estompera tout besoin de demander à la fois pour l'esprit et pour le cœur et pour la chair. Vous vous repaîtrez seulement de ma vue, oubliant toute autre chose. Mais justement, à partir de ce moment-là vous pourrez tout demander en mon nom, et cela vous sera donné par le Père pour que vous ayez toujours plus de joie. Demandez, demandez. Et vous recevrez.
L'heure vient où je pourrai vous parler ouvertement du Père. Ce sera parce que vous aurez été fidèles dans l'épreuve et tout sera surmonté. Votre amour sera parfait du fait qu'il vous aura donné la force dans l'épreuve. Et ce qui vous manquera, je vous l'ajouterai en le prenant de mon immense trésor et en disant: "Père, tu le vois. Ils m'ont aimé en croyant que je suis venu de Toi". Descendu dans le monde, maintenant je le quitte et je vais au Père, et je prierai pour vous.”
“Oh! maintenant, tu t'expliques. Maintenant nous savons ce que tu veux dire et que tu sais tout et que tu réponds sans que personne t'interroge. Vraiment tu viens de Dieu!”
“Vous croyez maintenant? À la dernière heure? Cela fait trois ans que je vous parle! Mais déjà en vous opère le Pain qui est Dieu et le Vin qui est Sang qui n'est pas venu de l'homme et vous donne le premier frisson de la déification. Vous deviendrez des dieux si vous persévérez dans mon amour et dans ma possession. Non pas comme l'a dit Satan à Adam et Eve, mais comme je vous le dis. C'est le vrai fruit de l'arbre du Bien et de la Vie. Le Mal est vaincu en qui s'en nourrit, et la Mort est morte. Qui en mange vivra éternellement et deviendra "dieu" dans le Royaume de Dieu. Vous serez des dieux si vous restez en Moi. Et pourtant voilà… bien qu'ayant en vous ce Pain et ce Sang, puisque arrive l'heure où vous serez dispersés, vous vous en irez pour votre compte et vous me laisserez seul… Mais je ne suis pas seul. J'ai le Père avec Moi. Père, Père! Ne m'abandonne pas! Je vous ai tout dit… Pour vous donner la paix, ma paix. Vous serez encore opprimés. Mais ayez foi. J'ai vaincu le monde.”
Jésus se lève, ouvre les bras en croix et dit avec un visage lumineux la sublime prière au Père. Jean la rapporte intégralement.
Les apôtres pleurent plus ou moins ouvertement et bruyamment.
Pour finir, ils chantent un hymne.
Jésus les bénit, puis il ordonne: “Mettons nos manteaux maintenant et partons. André, dis au chef de maison de laisser tout ainsi, par ma volonté. Demain… cela vous fera plaisir de revoir ce lieu.” Jésus le regarde. Il paraît bénir les murs, le mobilier, tout. Puis il prend son manteau et s'éloigne, suivi des disciples. Près de Lui se trouve Jean auquel il s'appuie.
“Tu ne salues pas la Mère?” Lui demande le fils de Zébédée.
“Non. Tout est déjà fait. Ne faites pas de bruit.”
Simon, qui a allumé une torche à la lampe, éclaire le vaste corridor qui va à la porte. Pierre ouvre avec précaution le portail et ils sortent tous sur le chemin et puis, faisant jouer une clef, ils ferment du dehors et ils se mettent en route.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 12 mai 2019, Solennité de Ste Jeanne d'Arc, vierge, patronne secondaire de la France (propre de France)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,24-27.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il se renonce, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive.
Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; et celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera.
Quel profit en effet aura l'homme, s'il gagne le monde entier, mais perd son âme ? Ou que donnera l'homme en échange de son âme ?
Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 5, Ch 346
  • Ancienne traduction :  Tome 5, Ch 34, p 222        (CD 5 (1er CD), piste 84)
Jésus a dû quitter la ville de Césarée de Philippe dès les premières lueurs du matin, car maintenant elle est déjà loin avec ses montagnes, et la plaine entoure de nouveau Jésus qui se dirige vers le lac de Méron pour aller ensuite vers celui de Génésareth. Il a avec Lui tous les apôtres et les disciples qui étaient à Césarée. Mais une caravane si nombreuse sur la route n'étonne personne, car on rencontre déjà d'autres caravanes qui se dirigent vers Jérusalem, des caravanes d'israélites ou de prosélytes qui viennent de tous les lieux de la Diaspora et qui désirent rester quelque temps dans la Cité Sainte pour entendre les rabbis et respirer longuement l'air du Temple.
Ils avancent rapidement, sous un soleil déjà haut sur l'horizon, mais qui ne gêne pas encore car c'est un soleil de printemps qui joue avec les feuilles nouvelles et les branches fleuries et qui fait naître des fleurs, des fleurs, des fleurs, de tous côtés. La plaine, qui précède le lac, n'est qu'un tapis fleuri et l'œil, en se tournant vers les collines qui l'entourent, les voit couvertes des touffes blanches, légèrement rosées, ou franchement roses, ou roses presque rouges, des différents arbres fruitiers ou bien, en passant près des rares maisons des paysans ou près des maréchaleries çà et là le long de la route, il se réjouit des premiers rosiers fleuris dans les jardins, le long des haies ou contre les murs des maisons.
“Les jardins de Jeanne doivent être tout en fleurs” fait remarquer Simon le Zélote.
“Le jardin de Nazareth aussi doit paraître un panier plein de fleurs. Marie est la douce abeille qui va d'un rosier à l'autre, et de ceux-ci aux jasmins qui ne vont pas tarder de fleurir, aux lys dont les boutons paraissent déjà sur les tiges, et elle cueillera le rameau d'amandier comme elle le fait toujours, et même elle cueillera le rameau du poirier ou du grenadier pour le mettre dans l'amphore dans sa petite pièce. Quand nous étions enfants nous lui demandions chaque année: "Pourquoi gardes-tu toujours un rameau de l'arbre en fleurs et qu'au contraire tu n'y mets pas les premières roses?" Et elle répondait: "Parce que sur ces pétales je vois écrit un ordre qui me vint de Dieu et que je sens l'odeur pure de la brise céleste". Tu t'en souviens, Jude?” demande Jacques d'Alphée à son frère.
“Oui, je m'en souviens. Et je me rappelle que, devenu homme, j'attendais avec anxiété le printemps pour voir Marie se déplacer dans son jardin sous les nuées de ses arbres en fleurs et à travers les haies des premières roses. Je n'ai jamais vu de spectacle plus beau que celui de cette éternelle jeune fille glissant parmi les fleurs, au milieu des vols de colombes…”
“Oh! allons vite la voir, Seigneur! Que moi aussi je voie tout cela!” supplie Thomas.
“Nous n'avons qu'à accélérer la marche et reposer très peu la nuit, pour arriver à temps à Nazareth” répond Jésus.
“Tu me fais ce plaisir, Seigneur?”
“Oui, Thomas. Nous irons tous à Bethsaïda, et puis à Capharnaüm, et là nous nous séparerons, nous pour aller en barque à Tibériade et puis à Nazareth. De cette façon nous tous, sauf les juifs, nous prendrons des vêtements plus légers. L'hiver est fini.”
“Oui, et nous allons dire à la Colombe: "Lève-toi vite, ô ma bien-aimée, et viens car l'hiver est passé, la pluie est finie, il y a des fleurs sur la terre… Debout, ô mon amie, et viens, colombe qui restes cachée, montre-moi ton visage, et fais-moi entendre ta voix".”
“Bravo, Jean! Tu sembles un amoureux qui chante sa chanson à sa belle!” dit Pierre.
“Je le suis. Je le suis de Marie. Je ne vois pas d'autre femme qui éveille mon amour. Il n'y a que Marie, que j'aime de tout moi-même.”
“Je le disais moi aussi, il y a un mois. N'est-ce pas, Seigneur?” dit Thomas.
“Je crois que nous sommes tous énamourés d'elle. Un amour si élevé, si céleste!… Tel qu'il n'y a que cette Femme qui puisse l'inspirer. Et l'âme aime complètement son âme, l'esprit aime et admire son intelligence, l'œil l'admire et se complaît dans sa grâce pure qui donne une affection sans trouble, tout comme quand on regarde une fleur… Marie, la Beauté de la terre et, je crois, la Beauté du Ciel…” dit Mathieu.
“C'est vrai! C'est vrai! Tous nous voyons en Marie ce qu'il y a de plus doux dans la femme. À la fois l'enfant pure et la mère très douce. Et on ne sait pas si on l'aime plus pour l'une ou l'autre de ces grâces…” dit Philippe.
“On l'aime parce que c'est "Marie". Voilà!” dit Pierre sentencieusement.
Jésus les a entendus parler et il dit: “Vous avez tous bien parlé. Simon Pierre a très bien parlé. On aime Marie parce que c'est "Marie". Je vous ai dit, en allant à Césarée, que seuls ceux qui uniront une foi parfaite à un amour parfait arriveront à connaître le vrai sens des mots: "Jésus, le Christ, le Verbe, le Fils de Dieu et le Fils de l'homme". Mais maintenant aussi je vous dis qu'il y a un autre nom lourd de sens. Et c'est celui de ma Mère. Seulement ceux qui uniront une foi parfaite à un amour parfait arriveront à connaître le vrai sens du nom "Marie", de la Mère du Fils de Dieu. Et le vrai sens commencera à apparaître clairement aux vrais croyants et aux vrais aimants dans une heure redoutable de déchirement, quand celle qui a enfanté sera suppliciée avec celui qui est né d'elle, quand la Rédemptrice rachètera avec le Rédempteur, aux yeux de tout le monde et pour tous les siècles des siècles.”
“Quand?” demande Barthélémy alors qu'ils se sont arrêtés sur les bords d'un gros ruisseau où boivent de nombreux disciples.
“Arrêtons-nous ici pour partager le pain. Le soleil est au midi. Ce soir nous serons au lac de Méron et nous pourrons raccourcir le chemin avec de petites barques” répond évasivement Jésus.
Tous s'assoient sur l'herbe, tendre et attiédie par le soleil, des bords du ruisseau, et Jean dit: “C'est dommage d'abîmer ces petites fleurs si gentilles. On dirait des morceaux de ciel tombés ici sur les prés.” Il y a des centaines et des centaines de myosotis.
“Elles renaîtront plus belles demain” dit Jacques à son frère pour le consoler. “Elles ont fleuri afin de faire au-dessus des mottes une salle de banquet pour le Seigneur.”
Jésus offre et bénit la nourriture et tous se mettent à manger allègrement. Les disciples, comme autant de tournesols, regardent tous vers Jésus qui est assis au milieu de la rangée de ses apôtres. Le repas est vite fini, assaisonné de sérénité et d'eau pure. Mais, comme Jésus reste assis, personne ne bouge. Les disciples aussi s'approchent pour entendre ce que dit Jésus que ses apôtres interrogent, et ils l'interrogent encore sur ce qu'il a dit avant de sa Mère.
“Oui. Parce qu'être ma Mère selon la chair, se serait déjà une grande chose. Pensez que l'on se rappelle Anne d'Elcana parce que mère du prophète Samuel. Mais lui n'était qu'un prophète, et pourtant on se souvient de sa mère parce qu'elle l'a engendré. Par conséquent le souvenir de Marie serait accompagné des plus grands éloges parce qu'elle a donné au monde Jésus le Sauveur. Mais ce serait peu par rapport à ce que Dieu exige d'elle pour compléter la mesure requise pour la rédemption du monde. Marie ne décevra pas le désir de Dieu. Elle ne l'a jamais déçu. Depuis la requête d'un amour total a celle d'un sacrifice total, elle s'est donnée et elle se donnera. Et quand elle aura consommé le plus grand sacrifice, avec Moi, pour Moi, et pour le monde, alors les vrais fidèles et les vrais aimants comprendront le vrai sens de son Nom. Et dans les siècles des siècles, il sera accordé de le savoir à tout véritable fidèle, à tout véritable aimant. Le Nom de la Grande Mère, de la sainte Nourrice qui allaitera dans les siècles des siècles les enfants du Christ par ses pleurs, pour les faire croître à la Vie des Cieux.”
“Pleurer, Seigneur? Elle doit pleurer ta Mère?” demande l'Iscariote.
“Toute mère pleure, et la mienne pleurera plus que toute autre.”
“Mais pourquoi? J'ai fait quelquefois pleurer ma mère parce que je ne suis pas toujours un bon fils. Mais Toi! Tu ne donneras jamais de douleur à ta Mère.”
“Non. En effet je ne lui donne pas de douleur en tant que Fils, mais je lui en donnerai en tant que Rédempteur. Il y en aura deux qui feront verser à ma Mère des pleurs qui n'auront pas de fin: Moi pour sauver l'Humanité, et l'Humanité par son continuel péché. Tout homme qui a vécu, vit ou vivra coûte des larmes à Marie.”
“Mais pourquoi?” demande Jacques de Zébédée, étonné.
“Parce que tout homme me coûte des tortures à Moi, pour le racheter.”
“Mais comment peux-tu dire cela de ceux qui sont morts ou de ceux qui ne sont pas encore nés? Te feront souffrir ceux qui sont vivants, les scribes, les pharisiens, les sadducéens, par leurs accusations, leurs jalousies, leurs méchancetés, mais rien de plus” affirme, sûr de lui, Barthélémy.
“Jean-Baptiste a été tué aussi… et ce n'est pas le seul prophète qu'Israël ait tué, et le seul prêtre du Vouloir éternel, tué parce qu'il était mal vu de ceux qui désobéissent à Dieu.”
“Mais Toi, tu es plus qu'un prophète et plus que le Baptiste lui-même, ton Précurseur. Tu es le Verbe de Dieu. La main d'Israël ne se lèvera pas sur Toi” dit Jude Thaddée.
“Tu le crois, mon frère? Tu es dans l'erreur” lui répond Jésus.
“Non. Cela ne peut être! Cela ne peut arriver! Dieu ne le permettra pas! Ce serait avilir pour toujours son Christ!” Jude Thaddée est si agité qu'il se lève.
Jésus aussi l'imite et il regarde fixement son visage pâle, ses yeux sincères. Il dit lentement: “Et pourtant il en sera ainsi” et il abaisse son bras droit qu'il tenait levé, comme pour jurer.
Tous se lèvent et se serrent encore davantage autour de Lui, une couronne de visages affligés, mais plus encore incrédules, et des murmures circulent dans le groupe: “Certainement… si c'était ainsi… le Thaddée aurait raison.”
“Ce qui est arrivé au Baptiste, c'est mal. Mais cela a exalté l'homme, héroïque jusqu'à la fin. Si cela arrivait au Christ, il en serait diminué.”
“Christ peut être persécuté, mais pas avili.”
“L'onction de Dieu est sur Lui.”
“Qui pourrait croire encore, s'il te voyait à la merci des hommes?”
“Nous ne le permettrons pas.”
Le seul qui se tait est Jacques d'Alphée. Son frère l'attaque: “Tu ne parles pas? Tu ne réagis pas? Tu n'entends pas? Défends le Christ contre Lui-même!”
Jacques, pour toute réponse, porte les mains à son visage et il s'écarte un peu en pleurant.
“C'est un sot!” prononce son frère.
“Peut-être moins que tu ne penses” lui répond Hermastée, et il continue: “Hier, en expliquant la prophétie, le Maître a parlé d'un corps décomposé qui se recompose et d'un corps qui par lui-même ressuscite. Je pense que quelqu'un ne peut ressusciter si d'abord il n'est pas mort.”
“Mais il peut être mort de mort naturelle, de vieillesse. Et c'est déjà beaucoup pour le Christ!” réplique le Thaddée, et plusieurs lui donnent raison.
“Oui, mais alors ce ne serait pas un signe donné à cette génération qui est beaucoup plus vieille que Lui” observe Simon le Zélote.
“Bien! Mais il n'est pas dit qu'il parle de Lui-même” réplique le Thaddée, entêté dans son amour et dans son respect.
“Personne, s'il n'est pas le Fils de Dieu, ne peut par lui-même se ressusciter, de même que personne, s'il n'est pas le Fils de Dieu, ne peut être né comme il est né. Moi, je le dis. Moi qui ai vu la gloire de sa naissance” dit Isaac sûr de lui dans son témoignage.
Jésus, les bras croisés, les a écoutés parler en les regardant à tour de rôle. Maintenant il fait signe qu'il va parler et il dit: “Le Fils de l'homme sera livré aux mains des hommes parce qu'il est le Fils de Dieu, mais parce qu'Il est aussi le Rédempteur de l'homme. Et il n'y a pas de rédemption sans souffrance. Ma souffrance atteindra le corps, la chair et le sang, pour réparer les péchés de la chair et du sang. Elle sera morale pour réparer les péchés de l'âme et des passions. Elle sera spirituelle pour réparer les fautes de l'esprit. Elle sera complète. Aussi, à l'heure fixée, je serai pris dans Jérusalem, et après avoir beaucoup souffert, de la part des Anciens et des Grands Prêtres, des scribes et des pharisiens, je serai condamné à une mort infamante. Et Dieu laissera faire parce qu'il doit en être ainsi, car je suis l'Agneau qui expie pour les péchés du monde entier. Et dans une mer d'angoisse, que partagera ma Mère et quelques autres personnes, je mourrai sur le gibet. Trois jours après, par ma seule volonté divine, je ressusciterai pour une vie éternelle et glorieuse comme Homme et je serai de nouveau Dieu au Ciel avec le Père et l'Esprit. Mais auparavant je devrai souffrir toutes sortes d'opprobres et avoir le cœur transpercé par le Mensonge et la Haine.”
Un chœur de cris scandalisés s'élève dans l'air tiède et parfumé du printemps.
Pierre, le visage effrayé, et scandalisé lui aussi, prend Jésus par le bras et l'amène un peu à part en Lui disant doucement à l'oreille: “Oh! Seigneur! Ne dis pas cela. Ce n'est pas bien. Tu vois? Eux se scandalisent. Tu tombes dans leur estime. Pour aucune raison tu ne dois permettre cela; mais aussi, une pareille chose ne t'arrivera jamais. Pourquoi donc l'envisager comme vraie? Tu dois monter toujours davantage dans l'estime des hommes si tu veux t'affirmer, et tu dois terminer, peut-être, par un dernier miracle comme celui de réduire en cendres tes ennemis. Mais ne jamais t'avilir et te rendre pareil à un malfaiteur que l'on punit.” Et Pierre paraît un maître ou un père affligé qui fait des reproches pleins d'un amour angoissé à un fils qui a dit une sottise.
Jésus, qui s'était un peu penché pour écouter le murmure de Pierre, se redresse sévère, avec des éclairs dans les yeux, mais des éclairs de courroux, et il crie fort pour que tous entendent et que la leçon serve à tous: “Va loin de Moi, toi qui en ce moment es un satan qui me conseille de manquer à l'obéissance envers mon Père!
C'est pour cela que je suis venu! Non pour les honneurs! Toi, en me conseillant l'orgueil, la désobéissance, la dureté sans charité, tu tentes de m'amener au mal. Va! Tu es pour Moi un scandale! Tu ne comprends pas que la grandeur réside non dans les honneurs mais dans le sacrifice et que ce n'est rien de paraître un ver pour les hommes si Dieu nous regarde comme des anges? Toi, homme sot, tu ne comprends pas ce qui est grandeur pour Dieu et raison de Dieu et tu vois, juges, entends, parles, avec ce qui est de l'homme.”
Le pauvre Pierre reste anéanti sous ce reproche sévère; il s'écarte mortifié et il pleure… Et ce ne sont pas les larmes de joie de quelques jours auparavant, mais les larmes de désolation de quelqu'un qui comprend qu'il a péché et qu'il a fait souffrir celui qu'il aime. Et Jésus le laisse pleurer. Il se déchausse, relève le vêtement et passe à gué le ruisseau. Les autres l'imitent en silence. Personne n'ose dire un seul mot. En arrière de tous, se trouve le pauvre Pierre qu'Isaac et le Zélote essaient en vain de consoler. André se retourne plusieurs fois pour le regarder, et puis il murmure quelque chose à Jean qui est tout affligé. Mais Jean secoue la tête en signe de refus.
Alors André se décide. Il court en avant, rejoint Jésus, l'appelle doucement avec une crainte visible: “Maître! Maître!…”
Jésus le laisse appeler plusieurs fois. À la fin, il se retourne, l'air sévère et il demande: “Que veux-tu?”
“Maître, mon frère est affligé… il pleure…”
“Il l'a mérité.”
“C'est vrai, Seigneur. Mais lui, c'est toujours un homme… Il ne peut pas toujours bien parler.”
“En effet aujourd'hui il a très mal parlé” répond Jésus. Mais il est déjà moins sévère et un éclair souriant adoucit son œil divin.
André s'enhardit et prolonge sa plaidoirie en faveur de son frère: “Mais tu es juste et tu sais que c'est son amour pour Toi qui l'a fait errer…”
“L'amour doit être lumière et non pas ténèbres. Il l'a rendu ténèbres et s'en est enveloppé l'esprit.”
“C'est vrai, Seigneur. Mais les bandes on peut les enlever quand on veut. Ce n'est pas comme d'avoir l'esprit ténébreux. Les bandes, c'est l'extérieur. L'esprit, c'est l'intérieur, le noyau vivant… L'intérieur de mon frère est bon.”
“Qu'il enlève alors les bandes qu'il s'est mises.”
“Certainement il le fera, Seigneur! Il y est déjà occupé. Retourne-toi et regarde comme il est défiguré par les larmes que tu ne consoles pas. Pourquoi es-tu si sévère avec lui?”
“C'est parce qu'il a le devoir d'être "le premier" comme je lui ai fait l'honneur de l'être. Celui qui reçoit beaucoup doit donner beaucoup…”
“Oh! Seigneur! C'est vrai, oui. Mais ne te souviens-tu pas de Marie de Lazare? De Jean d'Endor? D'Aglaé? De la Belle de Corozaïn? De Lévi? À eux tu as tout donné… et eux ne t'avaient donné que l'intention de se racheter… Seigneur!… Tu m'as écouté pour la Belle de Corozaïn et pour Aglaé… Ne m'écouterais-tu pas pour ton et mon Simon qui a péché par amour pour Toi?”
Jésus abaisse ses yeux sur le doux qui se fait audacieux et pressant en faveur de son frère, comme il le fut, silencieusement, pour Aglaé et la Belle de Corozaïn, et son visage resplendit de lumière: “Va appeler ton frère” dit-il “et amène-le ici.”
“Oh! merci, mon Seigneur! J'y vais…” et il s'éloigne, en courant rapide comme l'hirondelle.
“Viens, Simon. Le Maître n'est plus en colère contre toi. Viens, il veut te le dire.”
“Non, non. Moi, j'ai honte… Il y a trop peu de temps qu'il m'a fait des reproches… Il me veut pour m'en faire encore…”
“Comme tu le connais mal! Allons, viens! Tu crois que je pourrais t'amener pour te faire encore souffrir? Si je n'étais pas certain que c'est une joie qui t'attend, je n'insisterais pas. Viens.”
“Mais que vais-je Lui dire?” dit Pierre en se mettant en route un peu à regret, freiné par ses sentiments humains, excité par son esprit qui ne peut se passer de la condescendance de Jésus et de son amour. “Que vais-je Lui dire?” continue-t-il à demander.
“Mais rien! Montre-lui ton visage, et cela suffira” dit André pour encourager son frère.
Tous les disciples, à mesure que les deux les dépassent, regardent les deux frères et sourient, comprenant ce qui arrive.
Ils rejoignent Jésus. Mais Pierre s'arrête au dernier moment. André ne fait pas d'histoires. En le poussant énergiquement comme il le fait à la barque pour la pousser au large, il le pousse en avant. Jésus s'arrête… Pierre lève son visage… Jésus abaisse le sien… Ils se regardent… Deux grosses larmes roulent sur les joues toutes rougies de Pierre…
“Viens ici, grand enfant irréfléchi, que je te serve de père en essuyant ces larmes” dit Jésus, et il lève la main sur laquelle est encore la marque du coup de pierre de Giscala, et il essuie avec les doigts ces deux larmes.
“Oh! Seigneur! M'as-tu pardonné?” demande Pierre en tremblant, en prenant la main de Jésus dans les siennes et en le regardant avec deux yeux de chien fidèle qui veut se faire pardonner par son maître fâché.
“Je ne t'ai jamais condamné…”
“Mais avant…”
“Je t'ai aimé. C'est amour de ne pas permettre qu'en toi prennent racine des déviations de sentiment et de sagesse. Tu dois être le premier en tout, Simon Pierre.”
“Alors… alors tu m'aimes bien encore? Tu me veux encore? Ce n'est pas que je veuille la première place, tu sais? Il me suffit même d'avoir la dernière, mais être avec Toi, à ton service… et mourir à ton service, Seigneur, mon Dieu!”
Jésus lui passe son bras autour des épaules et le serre tout contre Lui. Alors Simon, qui n'a pas quitté l'autre main de Jésus, la couvre de baisers… heureux. Et il murmure: “Combien j'ai souffert!… Merci, Jésus.”
“Remercie ton frère, plutôt. Et sache à l'avenir porter ton fardeau avec justice et héroïsme. Attendons les autres. Où sont-ils?”
Ils se sont arrêtés où ils étaient quand Pierre a rejoint Jésus, pour laisser au Maître la liberté de parler à son apôtre mortifié. Jésus leur fait signe d'avancer. Et avec eux, se trouvent quelques paysans qui avaient laissé leur travail dans les champs pour venir interroger les disciples.
Jésus a toujours la main sur l'épaule de Pierre et il dit: “Par ce qui est arrivé, vous avez compris que c'est une chose sévère que d'être à mon service. C'est à lui que j'ai adressé le reproche, mais il était pour tous, parce que les mêmes pensées étaient dans la plus grande partie de vos cœurs, ou bien formées ou en germe. De cette façon je les ai brisées, et celui qui les cultive encore montre qu'il ne comprend pas ma Doctrine, ma Mission, ma Personne.
Je suis venu pour être le Chemin, la Vérité et la Vie. Je vous donne la Vérité par ce que j'enseigne. Je vous aplanis le Chemin par mon sacrifice, je vous le trace, je vous l'indique. Mais la Vie, je vous la donne par ma mort. Et souvenez-vous que quiconque répond à mon appel et se met dans mes rangs pour coopérer à la rédemption du monde doit être prêt à mourir pour donner aux autres la Vie. Ainsi quiconque veut venir à ma suite doit être prêt à se renoncer, à renier son vieux lui-même avec ses passions, ses tendances, ses habitudes, ses traditions, ses pensées, et me suivre avec son nouveau lui-même.
Que chacun prenne sa croix comme Moi je la prendrai. Qu'il la prenne même si elle lui semble trop infamante. Qu'il laisse le poids de sa croix écraser son lui-même humain pour libérer son lui-même spirituel, auquel la croix ne fait pas horreur mais au contraire est un point d'appui et un objet de vénération, car l'esprit sait et se souvient. Et qu'il me suive avec sa croix. Est-ce qu'à la fin du chemin l'attendra la mort ignominieuse comme elle m'attend? Il n'importe. Qu'il ne s'afflige pas, mais au contraire qu'il se réjouisse, car l'ignominie de la terre se changera en une grande gloire au Ciel, alors que ce sera un déshonneur d'être lâche en face des héroïsmes spirituels. Vous ne cessez de dire que vous voulez me suivre jusqu'à la mort. Suivez-moi alors, et je vous conduirai au Royaume par un chemin âpre mais saint et glorieux, au terme duquel vous conquerrez la Vie qui ne change pas pour l'éternité. Cela sera "vivre". Suivre, au contraire, les chemins du monde et de la chair, c'est "mourir". De cette façon si quelqu'un veut sauver sa vie sur la terre il la perdra, tandis que celui qui perdra sa vie sur la terre à cause de Moi et par amour pour mon Évangile, la sauvera. Mais réfléchissez: à quoi servira à l'homme de gagner le monde entier si ensuite il perd son âme?
Et encore gardez-vous bien, maintenant et à l'avenir, d'avoir honte de mes paroles et de mes actions. Cela aussi serait "mourir". En effet celui qui aura honte de Moi et de mes paroles au milieu de cette génération sotte, adultère et pécheresse, dont j'ai parlé, et espérant en tirer protection et avantages la flattera en me reniant, Moi et ma Doctrine, et en jetant les paroles qu'il a eues dans les gueules immondes des pores et des chiens pour avoir en récompense des excréments en guise de paiement, celui-là sera jugé par le Fils de l'homme quand il viendra dans la gloire de son Père et avec les anges et les saints pour juger le monde. Lui alors rougira de tous ces adultères et fornicateurs, de ces lâches et de ces usuriers et il les chassera de son Royaume, parce qu'il n'y a pas de place dans la Jérusalem céleste pour les adultères, les lâches, les fornicateurs, les blasphémateurs et les voleurs. Et en vérité je vous dis qu'il y a ici certains de ceux qui sont présents parmi ceux et celles qui sont mes disciples qui ne goûteront pas la mort avant d'avoir vu se fonder le Royaume de Dieu, avec son Roi qui aura reçu la couronne et l'onction.”
Ils reprennent leur marche en parlant avec animation pendant que le soleil descend lentement dans le ciel…
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/