"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe St Pie V
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 27 décembre 2015, Dimanche dans l'octave de la Nativité

 
L'Évangile de la Messe St Pie V 
et "L’Évangile tel qu’il m’a été révélé" de Maria Valtorta.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,33-40.
En ce temps-là, Joseph et Marie, mère de Jésus, s'émerveillaient de ce qu'on disait de lui.
Et Siméon les bénit, et il dit à Marie, sa mère : " Voici qu'il est placé pour la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction,
vous-même, un glaive transpercera votre âme, afin que soient révélées les pensées d'un grand nombre de cœurs. "
Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d'Aser ; elle était fort avancée en âge, ayant vécu, depuis sa virginité, sept ans avec son mari,
et veuve jusqu'à quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le temple, servant Dieu nuit et jour par des jeûnes et des prières.
Survenant à cette heure, elle se mit à louer Dieu et à parler de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville.
L'enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. 
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 1, Ch 53, p 194 - CD 1, piste 81 -
Je vois partir d’une petite maison très modeste un couple de personnes. D’un petit escalier extérieur descend une très jeune mère avec, entre ses bras, un bébé dans un lange blanc. Je reconnais, c’est notre Maman. C’est toujours elle, pâle et blonde, agile et si gentille en toutes ses démarches. Elle est vêtue de blanc, avec un manteau d’azur pâle qui l’enveloppe. Sur la tête un voile blanc. Elle porte son Bébé avec tant de précautions. Au pied du petit escalier, Joseph l’attend auprès d’un âne gris. Joseph est habillé de marron clair, aussi bien pour l’habit que pour le manteau. Il regarde Marie et lui sourit. Quand Marie arrive près de l’âne, Joseph se passe la bride sur le bras gauche, et prend pour un moment le Bébé qui dort tranquille pour permettre à Marie de mieux s’installer sur la selle. Puis, il lui rend Jésus et ils se mettent en marche. Joseph marche à côté de Marie en tenant toujours la monture par la bride et en veillant qu’elle marche droit et sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte que le froid ne puisse Lui nuire, elle étend sur Lui un pli de son manteau. Ils parlent très peu, les deux époux, mais ils se sourient souvent. La route qui n’est pas un modèle du genre se déroule à travers une campagne que la saison a dépouillée. Quelque autre voyageur se rencontre avec les deux ou les croise, mais c’est rare. Puis voici des maisons qui se découvrent et des murs qui enserrent une ville. Les deux époux entrent par une porte, puis commence le parcours sur le pavé très disjoint de la ville. La marche devient beaucoup plus difficile, soit à cause du trafic qui fait arrêter l’âne à tout moment, soit parce que sur les pierres et les crevasses qui les interrompent il a de continuelles secousses qui dérangent Marie et l’Enfant. La route n’est pas plane; elle monte bien que légèrement. Elle est étroite entre les hautes maisons aux entrées aussi étroites et basses et aux rares fenêtres sur la rue. En haut, le ciel se montre avec tant de morceaux d’azur de maison à maison ou de terrasse à terrasse. En bas sur la rue, il y a des gens qui crient et croisent, d’autres personnes à pied ou à âne, ou conduisant des ânes chargés et d’autres, en arrière d’une encombrante caravane de chameaux. À un certain endroit passe avec beaucoup de bruits de sabots et d’armes une patrouille de légionnaires romains qui disparaissent derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et pierreuse. Joseph tourne à gauche et prend une rue plus large et plus belle. J’aperçois l’enceinte crénelée que je connais déjà tout au fond de la rue. Marie descend de l’âne près de la porte où se trouve une sorte d’abri pour les ânes. Je dis “abri” parce que c’est une espèce de hangar ou mieux d’abri couvert jonché de paille avec des piquets munis d’anneaux pour attacher les quadrupèdes. Joseph donne quelque argent à un garçon qui est accouru, pour acheter un peu de foin et il tire un seau d’eau à un puits rudimentaire situé dans un coin, pour la donner à l’âne. Puis, il rejoint Marie et ils entrent tous deux dans l’enceinte du Temple. Ils se dirigent d’abord vers un portique où se trouvent ces gens que Jésus fustigea plus tard vigoureusement: les marchands de tourterelles et d’agneaux et les changeurs. Joseph achète deux blanches colombes. Il ne change pas d’argent. On se rend compte qu’il a déjà ce qu’il faut. Joseph et Marie se dirigent vers une porte latérale où on accède par huit marches, comme on dirait qu’ont toutes les portes, en sorte que le cube du Temple est surélevé au-dessus du sol environnant. Cette porte a un grand hall comme les portes cochères de nos maisons en ville, pour en donner une idée, mais plus vaste et plus décoré. Là il y a à droite et à gauche deux sortes d’autels c’est-à-dire deux constructions rectangulaires dont au début je ne vois pas bien à quoi elles servent. On dirait des bassins peu profonds car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres. Je ne sais si c’est Joseph qui a appelé: voilà qu’accourt un prêtre. Marie offre les deux pauvres colombes et moi qui comprends leur sort, je détourne mon regard. J’observe les ornements du très lourd portail, du plafond, du hall. Il me semble pourtant voir, du coin de œil, que le prêtre asperge Marie avec de l’eau. Ce doit être de l’eau, car je ne vois pas de tache sur son habit. Puis, Marie, qui, en même temps que les colombes avait donné au prêtre une petite poignée de monnaie (j’avais oublié de le dire), entre avec Joseph dans le Temple proprement dit, accompagnée par le prêtre. Je regarde de tous côtés. C’est un endroit très orné. Sculptures à têtes d’anges avec rameaux et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et le plafond. Le jour pénètre par de longues et drôles fenêtres, étroites, sans vitres naturellement et disposées obliquement sur le mur. Je suppose que c’est pour empêcher d’entrer les averses. Marie s’introduit jusqu’à un certain endroit, puis s’arrête. à quelques mètres d’elle il y a d’autres marches et au-dessus une autre espèce d’autel au-delà duquel il y a une autre construction. Je m’aperçois que je croyais être dans le Temple et au contraire j’étais au dedans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c’est-à-dire le Saint, et au-delà duquel il semble que personne, en dehors des prêtres, ne puisse entrer. Ce que je croyais être le Temple n’est donc qu’un vestibule fermé qui, de trois côtés, entoure le Temple où est renfermé le Tabernacle. Je ne sais si je me suis très bien expliquée, mais je ne suis pas architecte ou ingénieur. Marie offre le Bébé, qui s’est éveillé et tourne ses petits yeux innocents tout autour, vers le prêtre, avec le regard étonné des enfants de quelques jours. Ce dernier le prend sur ses bras et le soulève à bras tendus, le visage vers le Temple en se tenant contre une sorte d’autel qui est au-dessus des marches. La cérémonie est achevée. Le Bébé est rendu à sa Mère et le prêtre s’en va. Il y a des gens, des curieux qui regardent. Parmi eux se dégage un petit vieux, courbé qui marche péniblement en s’appuyant sur une canne. Il doit être très vieux, je dirais plus qu’octogénaire. Il s’approche de Marie et lui demande de lui donner pour un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant. C’est Siméon, j’avais toujours cru qu’il appartenait à la caste sacerdotale et au contraire, c’est un simple fidèle, à en juger du moins par son vêtement. Il prend l’Enfant, le baise. Jésus lui sourit avec la physionomie incertaine des nourrissons. Il semble qu’il l’observe curieusement, parce que le petit vieux pleure et rit à la fois et les larmes font sur sa figure des dessins emperlés en s’insinuant entre les rides et retombant sur la barbe longue et blanche vers laquelle Jésus tend les mains. C’est Jésus, mais c’est toujours un petit bébé et, ce qui remue devant lui, attire son attention et lui donne des velléités de se saisir de la chose pour mieux voir ce que c’est. Marie et Joseph sourient, et aussi les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé. J’entends les paroles du saint vieillard et je vois le regard étonné de Joseph, l’émotion de Marie, les réactions du petit groupe des personnes présentes, les unes étonnées et émues aux paroles du vieillard, les autres prises d’un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des hommes barbus et de hautains membres du Sanhédrin qui hochent la tête. Ils regardent Siméon avec une ironique pitié; ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la tête. Le sourire de Marie s’éteint en une plus vive pâleur, lorsque Siméon lui annonce la douleur. Bien qu’elle sache, cette parole lui transperce l’âme. Marie s’approche davantage de Joseph pour trouver du réconfort; elle serre passionnément son Enfant sur son sein et, comme une âme altérée, elle boit les paroles d’Anne qui, étant femme, a pitié de la souffrance de Marie et lui promet que l’Éternel adoucira l’heure de sa douleur en lui communiquant une force surnaturelle: “Femme, Celui qui a donné le Sauveur à son peuple ne manquera pas de te donner son ange pour soulager tes pleurs. L’aide du Seigneur n’a pas manqué aux grandes femmes d’Israël et tu es bien plus que Judith et que Yaël. Notre Dieu te donnera un cœur d’or très pur pour résister à la mer de douleur par quoi tu seras la plus grande Femme de la création, la Mère. Et toi, Petit, souviens-toi de moi à l’heure de ta mission.” Ici s’arrête pour moi la vision.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Vendredi 25 décembre 2015, Nativité de Notre Seigneur (messe du jour)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-14. 
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement en Dieu.
Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait, n'a été fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,
et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise.
Il y eut un homme envoyé de Dieu, appelé Jean.
Il vint en témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
Il n'était pas lui-même la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière.
Celui-là était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde,
Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu dans son domaine et les siens ne l'ont point reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom :
Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu même.
Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, qui est la gloire du Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 4, Ch 107, p 117 - CD 4, piste 48 - 
(...) Jean laisse les apôtres pour venir aider les femmes dans un passage difficile sur lequel les sandales glissent, d'autant plus que le sentier est couvert de pierres lisses qui semblent des ardoises rougeâtres, et il y a une herbe courte, brillante et dure qui trahit les pieds qui n'ont pas prise sur elle. Le Zélote l'imite et, en s'appuyant sur eux, les femmes franchissent le passage dangereux. “Ce chemin est un peu fatigant. Mais il n'y a pas de poussière, ni de foule et il est plus court” dit le Zélote. “Je le connais, Simon. Je suis venue dans ce petit pays a mi-coteau, avec mes neveux quand Jésus fut chassé de Nazareth” dit Marie Très Sainte et elle pousse un soupir. “Cependant il est beau d'ici le monde. Voici le Thabor et l'Hermon, et au nord les monts d'Arbela et là-bas, au fond, le grand Hermon. Dommage qu'on ne voie pas la mer comme on la voit du Thabor” dit Jean. “Tu y es allé?” “Oui, avec le Maître.” “Jean, avec son amour pour l'infini, nous a obtenu une grande joie, car Jésus, là-haut, parla de Dieu dans un ravissement que nous n'avions jamais constaté. Et puis, après avoir déjà tant reçu, nous avons obtenu une grande conversion. Tu le connaîtras, toi aussi, Marie, et ton esprit deviendra plus fort encore qu'il ne l'est. Nous avons trouvé un homme endurci dans la haine, abruti par les remords, et Jésus en a fait quelqu'un qui, je n'hésite pas à le dire, sera un grand disciple. Comme toi, Marie. Crois en effet que c'est bien vrai ce que je te dis, que nous, pécheurs, nous sommes plus malléables pour le Bien quand il nous saisit, parce que nous ressentons le besoin d'être pardonnés, par nous-mêmes aussi” dit le Zélote. “C'est vrai. Mais tu es bien bon de dire: "nous, pécheurs". Tu as été un malheureux, pas un pécheur.” “Nous le sommes tous, les uns plus, les autres moins, et celui qui croit l'être moins est plus enclin à le devenir, s'il ne l'est pas déjà. Nous le sommes tous, mais les plus grands pécheurs, quand ils se convertissent, savent être les plus absolus dans le Bien, comme ils l'ont été dans le mal.” “Ton réconfort me soulage. Toi, tu as toujours été un père pour les enfants de Théophile.” “Et, comme un père, je me réjouis de vous voir tous les trois amis de Jésus.” “Où l'avez-vous trouvé ce disciple grand pécheur?” “A Endor, Marie. Simon veut donner à mon désir de voir la mer le mérite de tant de belles et bonnes choses. Mais si Jean l'ancien est venu à Jésus, ce n'est pas grâce à Jean le sot. C'est grâce à Judas de Simon” dit en souriant le fils de Zébédée. “Il l'a converti?” demande Marthe sceptique. “Non, mais il a voulu aller à Endor et…” “Oui” dit Simon. “Pour voir l'antre de la magicienne… C'est un homme très étrange, Judas de Simon… Il faut le prendre comme il est… Bien sûr!… Et Jean d'Endor nous a conduits à la caverne, et puis il est resté avec nous. Mais, mon fils, c'est toujours à toi qu'en revient le mérite. En effet, sans ton désir de l'infini, nous n'aurions pas suivi cette route, et Judas de Simon n'aurait pas désiré aller faire cette étrange recherche.” “J'aimerais savoir ce qu'a dit Jésus sur le Thabor… comme j'aimerais reconnaître la montagne où je l'ai vu” soupire Marie-Magdeleine. “La montagne est celle sur laquelle, à cette heure, paraît s'allumer un soleil à cause d'une mare qui sert aux troupeaux et qui recueille des eaux de source. Nous étions plus haut, là où la cime paraît fourchue comme un large bident qui voudrait embrocher les nuages et les diriger ailleurs. Pour le discours de Jésus, je crois que Jean peut te le dire.” “Oh! Simon! Est-il jamais possible qu'un garçon redise les paroles de Dieu?” “Un garçon, non. Toi, oui. Essaie, pour faire plaisir aux sœurs, et à moi qui t'aime bien.” Jean est très rouge quand il commence à redire le discours de Jésus. “Lui a dit: "Voici la page sans limites sur laquelle les courants écrivent le mot 'Je crois'. Pensez au chaos de l'Univers avant que le Créateur ait voulu mettre en ordre les éléments et les associer merveilleusement et qui a donné aux hommes la terre et ce qu'elle contient, et au firmament les astres et les planètes. Tout, d'abord, était inexistant, comme chaos informe et comme chose organisée. Dieu a tout fait. Il a donc fait, pour commencer, les éléments, car ils sont nécessaires, même si parfois ils semblent nuisibles. Mais, pensez-y toujours: il n'est pas une goutte de rosée, même la plus petite qui n'ait pas sa bonne raison d'exister. Il n'y a pas d'insecte, pour petit et ennuyeux qu'il soit, qui n'ait pas sa bonne raison d'être. Et, de même, il n'est pas de monstrueuse montagne vomissant du feu et des pierres incandescentes, qui n'ait pas sa bonne raison d'être. Et il n'y a pas de cyclone sans raison. Et, en passant des choses aux personnes, il n'y a pas d'événement, pas de larmes, pas de joie, pas de naissance, pas de mort, pas de stérilité ou de maternité abondante, pas de longue vie commune ni de rapide veuvage, pas de malheurs venant de la misère ou de la maladie, comme pas de prospérité et de santé, qui n'ait pas sa bonne raison d'exister, même si cela n'apparaît pas tel à la myopie et à l'orgueil humain, qui voit et juge avec toutes les cataractes et les nuages qui sont propres aux choses imparfaites. Mais l'œil de Dieu, mais la Pensée sans limite de Dieu, voit et sait. Le secret, pour vivre à l'abri des doutes stériles qui fatiguent les nerfs, épuisent, empoisonnent les journées de la terre, c'est de savoir que Dieu fait tout pour une intelligente et bonne raison, que Dieu fait ce qu'Il fait par amour, non dans l'intention stupide de faire souffrir pour faire souffrir. Dieu avait déjà créé les anges. Une partie d'entre eux n'avaient pas voulu croire qu'était bon le niveau de gloire où Dieu les avait placés, ils s'étaient révoltés, et l'âme brûlée par le manque de foi en leur Seigneur, ils avaient essayé d'assaillir le trône inattaquable de Dieu. Aux raisons pleines d'harmonie des anges croyants, ils avaient opposé leur discorde, leur injuste et pessimiste pensée, et le pessimisme, qui est manque de foi, les avait fait devenir des esprits de ténèbres, eux qui avaient été des esprits de lumière. Que vivent éternellement ceux qui, au Ciel comme sur la terre, savent donner comme base à leur pensée un optimisme plein de lumière! Jamais ils ne se tromperont complètement, même si les faits les démentent au moins en ce qui concerne leur esprit, qui continuera à croire, à espérer, à aimer par-dessus tout Dieu et le prochain, en restant par conséquent en Dieu jusqu'aux siècles des siècles! Le Paradis était déjà libéré de ces orgueilleux pessimistes qui voient trouble même dans les œuvres les plus lumineuses de Dieu, de même sur la terre, les pessimistes voient trouble même dans les plus franches et les plus lumineuses actions de l'homme. Voulant se mettre à part dans une tour d'ivoire, se croyant des perfections uniques, ils se condamnent à une obscure prison qui aboutit dans les ténèbres du royaume infernal, le royaume de la Négation. Car le pessimisme est Négation, lui aussi. Dieu a donc fait la création. Pour comprendre le mystère glorieux de Notre être Un et Trin, il faut savoir croire et voir qu'au commencement était le Verbe et qu'il était avec Dieu, unis tous les deux par l'Amour très parfait que seuls peuvent répandre deux êtres qui sont des Dieux tout en étant Un Seul Être; de même aussi, pour voir la création pour ce qu'elle est, il faut la regarder avec des yeux de croyant car elle porte dans son être l'ineffaçable reflet de son Créateur comme un fils porte l'ineffaçable reflet de son père. Nous verrons alors qu'ici aussi il y eut au commencement le ciel et la terre et qu'il y eut après la lumière, comparable à l'amour. Car la lumière est joie, comme l'est l'amour. Et la lumière est l'atmosphère du Paradis. Et l'Être incorporel qu'est Dieu est Lumière, et Père de toute lumière intellectuelle, affective, matérielle, spirituelle, au Ciel comme sur la terre. Au commencement, il y eut le ciel et la terre et c'est pour eux que fut donnée la lumière et par la lumière toutes choses furent faites. Comme au plus haut des Cieux les esprits de lumière furent séparés des esprits de ténèbres, ainsi dans la création les ténèbres furent séparées de la lumière et furent faits le Jour et la Nuit. Le premier jour de la création eut son matin et son soir, avec son midi et son minuit. Et quand le sourire de Dieu: la lumière, revint après la nuit, voilà que la main de Dieu, sa volonté puissante s'étendit sur la terre informe et vide, s'étendit sur le ciel que parcouraient les eaux, un des éléments libres du chaos, et Il voulut que le firmament séparât la course désordonnée des eaux entre le ciel et la terre pour servir de voile aux clartés paradisiaques et de limite aux eaux supérieures, pour empêcher les déluges de descendre sur le bouillonnement des métaux et des atomes, pour raviner et désagréger ce que Dieu réunissait. L'ordre était établi au ciel. Et l'ordre exista sur la terre par le commandement que Dieu prononça pour les eaux répandues sur la terre. Et la mer fut. La voilà. Sur elle, comme sur le firmament, est écrit: 'Dieu existe'. Quelle que soit l'intelligence d'un homme et sa foi, ou son absence de foi, devant cette page o1à brille une étincelle de l'infinité qu'est Dieu et qui est un témoignage de sa puissance, tout homme est obligé de croire, parce qu'aucune puissance humaine ni une organisation naturelle des éléments ne peut, même dans une mesure minime, répéter un semblable prodige. A croire, non seulement à la puissance mais à la bonté du Seigneur qui par cette mer donne à l'homme la nourriture et des chemins, des sels salutaires, tempère le soleil et donne libre champs aux vents, donne des semences aux terres éloignées les unes des autres, fait entendre la voix des tempêtes pour rappeler à l'Infini la fourmi qu'est l'homme, l'Infini qui est son Père, donne un moyen de s'élever, en contemplant des spectacles plus élevés, vers des sphères plus élevées. Il y a trois choses qui nous parlent davantage de Dieu dans la création qui toute entière est un témoignage de Lui: la lumière, le firmament, la mer. L'ordre astral et météorologique, reflets de l'ordre divin; la lumière, que seul un Dieu pouvait faire; la mer, la puissance que Dieu seul, après l'avoir créée pouvait mettre dans des limites définies, en lui donnant le mouvement et la voix sans que, pour cela, comme élément agité de désordre, elle cause un dommage à la terre qui la porte sur sa surface. Pénétrez le mystère de la lumière qui jamais ne s'épuise. Levez le regard vers le firmament où rient les étoiles et les planètes. Abaissez-le vers la mer. Voyez-la pour ce qu'elle est, non pas une séparation, mais un pont entre les peuples qui sont sur d'autres rives, invisibles, ignorées encore, mais qu'il faut croire qu'elles existent car c'est pour cela qu'il y a la mer. Dieu ne fait rien d'inutile. Il n'aurait donc pas fait cette étendue infinie si elle n'avait pas eu comme limites, là-bas, au-delà de l'horizon qui nous empêche de voir d'autres terres, peuplées d'autres hommes, tous venus d'un Dieu unique, amenés là, par la volonté de Dieu, par les tempêtes et les courants pour peupler les continents et les régions. Et cette mer porte dans ses flots, dans la voix de ses eaux et de ses marées, des appels lointains. C'est un intermédiaire, non une séparation. Cette douce anxiété qui affecte Jean vient de l'appel de frères lointains. Plus l'esprit domine la chair, et plus il est capable d'entendre les voix des esprits qui sont unis, même s'ils sont séparés, comme les branches issues d'une unique racine sont unies, même si l'une ne voit même pas l'autre parce qu'un obstacle s'interpose entre elles. Regardez la mer avec des yeux de lumière. Vous verrez des terres et des terres, éparses sur ses plages, à ses limites, et à l'intérieur des terres et des terres encore, et de toutes arrive un cri: 'Venez! Apportez-nous la Lumière que vous possédez. Apportez-nous la Vie qui vous est donnée. Dites à notre cœur le mot que nous ignorons, mais que nous savons être la base de l'univers: amour. Apprenez-nous à lire la parole que nous voyons tracée sur les pages infinies du firmament et de la mer: Dieu. Illuminez-nous, parce que nous pressentons qu'il y a une lumière plus vraie encore que celle qui rougit les cieux et transforme la mer en un scintillement de gemmes. Donnez à nos ténèbres la lumière que Dieu vous a donnée après l'avoir engendrée par son amour l'a donnée à vous mais pour tous, comme Il l'a donnée aux astres mais pour qu'ils la donnassent à la terre. Vous êtes les astres, nous la poussière. Mais formez-nous de la même façon que le Créateur a créé avec la poussière la terre pour que l'homme la peuplât, en L'adorant maintenant et toujours jusqu'à ce que vienne l'heure où il n'y aura plus de terre mais où viendra le Royaume. Le Royaume de la lumière, de l'amour, de la paix, comme le Dieu vivant vous a dit qu'il sera, car nous aussi nous sommes fils de ce Dieu et nous demandons de connaître notre Père'. Et sachez aller sur les routes de l'infini. Sans crainte et sans mépris à la rencontre de ceux qui appellent et qui pleurent, vers ceux qui aussi vous feront souffrir parce qu'ils pressentent Dieu, mais ne savent pas adorer Dieu, mais qui pourtant vous donneront la gloire parce que vous serez d'autant plus grands que, possédant l'amour vous saurez le donner, en amenant à la Vérité les peuples qui attendent". C'est ainsi que Jésus a parlé, beaucoup mieux que je ne l'ai fait, mais au moins c'est sa pensée.” “Jean, tu as exactement répété le Maître. Tu as seulement laissé de côté ce qu'il a dit de ton pouvoir de comprendre Dieu grâce à la générosité du don de ta personne. Tu es bon, Jean. Le meilleur d'entre nous! Nous avons fait le chemin sans nous en apercevoir. Voici Nazareth sur ses collines. Le Maître nous regarde et sourit. Rejoignons-le avec empressement pour entrer en groupe dans la cité.” “Je te remercie, Jean” dit la Madone. “Tu as fait un grand cadeau à la Mère.” “Moi aussi. A la pauvre Marie aussi, tu as ouvert des horizons infinis…” “De quoi parliez-vous tant?” demande Jésus à ceux qui viennent d'arriver. “Jean nous a répété ton discours du Thabor. Parfaitement. Et nous en avons été heureux.” “Je suis content que la Mère l'ait entendu, elle qui porte un nom auquel la mer n'est pas étrangère et qui possède une charité vaste comme la mer.” “Mon Fils, tu la possèdes comme Homme et ce n'est encore rien au regard de ta charité infinie de Verbe divin. Mon doux Jésus!” “Viens, Maman, à côté de Moi, comme quand nous revenions de Cana ou de Jérusalem quand j'étais petit et que tu me tenais par la main.” Et ils se regardent de leur regard d'amour.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 20 décembre 2015, Quatrième Dimanche de l'Avent

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 3,1-6.
La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode, tétrarque de Galilée, Philippe, son frère, tétrarque d'Iturée et du pays de Trachonite, Lysanias, tétrarque d'Abilène,
au temps des grands prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut sur Jean, fils de Zacharie, dans le désert.
Et il vint dans toute la région du Jourdain, prêchant un baptême de repentir pour la rémission des péchés,
ainsi qu'il est écrit au livre des oracles du prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers.
Toute vallée sera comblée, toute montagne et colline seront abaissées ; les chemins tortueux deviendront droits, et les raboteux unis.
Et toute chair verra le salut de Dieu.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin. 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 2, Ch 3, p 17 - CD 2 (1er cd), piste 4
(Texte identique au passage de la semaine dernière)
Je vois une plaine inhabitée et sans végétation. Il n’y a pas de champs cultivés, quelques rares plantes formant çà et là des touffes, comme des familles de végétaux là où le sol a un peu de profondeur et se trouve moins aride. Remarquez que se terrain aride et inculte est à ma droite alors que le Nord se trouve derrière moi, et se prolonge pour moi dans la direction du Sud. A gauche, en revanche, je vois un fleuve aux berges plutôt basses qui coule lentement lui aussi du Nord au Sud. D’après le mouvement très lent de l’eau, je comprends que son lit n’a pas une pente très forte et que ce fleuve coule dans une sorte de dépression de la plaine. Le courant est à peine suffisant pour empêcher la stagnation de l’eau et la formation d’un marécage. L’eau n’a pas de profondeur: c’est un point où l’on aperçoit le fond. J’estime qu’il n’y a pas plus d’un mètre de profondeur, un mètre et demi -au maximum. Large comme l’Arno vers S. Miniato-Empoli: je dirais vingt mètres. Mais je n’ai pas le coup d’œil et mes estimations sont approximatives. Pourtant l’eau est d’un azur légèrement vert à proximité des berges où l’humidité du sol entretient une bande verte touffue qui réjouit l’œil fatigué de cette morne étendue de pierres et de sable qui s’étend indéfiniment en avant. Cette voix intérieure dont je vous ai expliqué que j’entends m’expliquer ce que je dois remarquer et savoir, m’avertit que je vois la vallée du Jourdain. Je l’appelle vallée, parce que c’est l’appellation habituelle de la place où coule un fleuve, mais ici, il me parait inexact de lui donner ce nom parce que une vallée suppose des collines et dans le voisinage je n’en vois pas trace. En résumé, je me trouve près du Jourdain, et l’espace désolé que j’aperçois sur ma droite est le désert de Juda. Si parler de désert est juste pour désigner ce lieu inhabité et sans trace du travail de l’homme, il convient moins à l’idée que nous nous faisons du désert. Ici, pas de dunes du désert comme nous le concevons, mais seulement une terre dénudée parsemée de pierres et de débris, comme sont les terrains d’alluvions après une crue. Dans le lointain, des collines. Et puis, près du Jourdain une grande paix, une ambiance spéciale qui dépasse celle d’un paysage ordinaire, quelque chose qui rappelle ce qu’on ressent sur les bords du lac Trasimène. C’est un lieu qui évoque des vols angéliques et des voix célestes. Je ne sais pas bien exprimer ce que j’éprouve, mais j’ai le sentiment de me trouver dans un lieu qui parle à l’esprit. Pendant ces observations, je vois la scène envahie par les gens le long - par rapport à moi - de la rive droite du Jourdain. Il y a beaucoup d’hommes et une grande variété d’habillements. Quelques-uns semblent des gens du peuple, d’autres des riches, il y en a assez, plusieurs paraissent des pharisiens, avec leurs vêtements ornés de franges et de galons. Au milieu, debout sur un rocher un homme que je reconnais du premier coup pour le Baptiste bien que ce soit la première fois que je le vois. Il parle à la foule et je vous assure que sa prédication manque plutôt de douceur. Jésus a appelé Jacques et Jean "les fils du tonnerre". Mais alors quel nom donner à ce fougueux orateur? On pourrait pour Jean Baptiste parler de coup de foudre, d’avalanche, de tremblement de terre, tant il est impétueux et sévère dans son discours et ses gestes. Il parle de la venue du Messie et exhorte les auditeurs à préparer leurs cœurs en les débarrassant de ce qui les encombre et en redressant leurs pensées. Mais c’est un parler frénétique et rude. Le Précurseur n’a pas la main légère de Jésus pour soigner les blessures des cœurs. C’est un médecin qui les met à nu, fouille et taille sans pitié. Pendant que je l’écoute - je ne rapporte pas ses paroles, parce que ce sont celles des Évangélistes mais qui dévalent en un discours torrentiel - je vois s’avancer le long d’un sentier le long de la bordure herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain, mon Jésus. Ce chemin de campagne, plutôt sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui pendant des années et des siècles l’ont parcouru pour arriver à un point où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Le sentier continue sur l’autre rive du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre berge. (...)
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 13 décembre 2015, Troisième Dimanche de l'Avent

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,19-28. 
En ce temps-là, les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites auprès de Jean pour lui demander : "Qui êtes-vous ?"
Il déclara, et ne le nia point ; il déclara : "Je ne suis point le Christ."
Et ils lui demandèrent : "Quoi donc ! Êtes-vous Elie ?" Il dit " Je ne le suis point." " Êtes-vous le prophète ?" Il répondit " Non."
"Qui êtes-vous donc, lui dirent-ils, afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dites-vous de vous-même ?"
Il répondit : "Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme l'a dit le prophète Isaïe."
Or ceux qu'on lui avait envoyés étaient des Pharisiens.
Et ils l'interrogèrent, et lui dirent : "Pourquoi donc baptisez-vous, si vous n'êtes ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ?"
Jean leur répondit : "Moi je baptise dans l'eau ; mais au milieu de vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas,
C'est celui qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure."
Cela se passait à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait. 
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 2, chap 3, p 17 - CD 2 (1er CD), piste 5
Je vois une plaine inhabitée et sans végétation. Il n’y a pas de champs cultivés, quelques rares plantes formant çà et là des touffes, comme des familles de végétaux là où le sol a un peu de profondeur et se trouve moins aride. Remarquez que se terrain aride et inculte est à ma droite alors que le Nord se trouve derrière moi, et se prolonge pour moi dans la direction du Sud.
A gauche, en revanche, je vois un fleuve aux berges plutôt basses qui coule lentement lui aussi du Nord au Sud. D’après le mouvement très lent de l’eau, je comprends que son lit n’a pas une pente très forte et que ce fleuve coule dans une sorte de dépression de la plaine. Le courant est à peine suffisant pour empêcher la stagnation de l’eau et la formation d’un marécage. L’eau n’a pas de profondeur: c’est un point où l’on aperçoit le fond. J’estime qu’il n’y a pas plus d’un mètre de profondeur, un mètre et demi -au maximum. Large comme l’Arno vers S. Miniato-Empoli: je dirais vingt mètres. Mais je n’ai pas le coup d’œil et mes estimations sont approximatives. Pourtant l’eau est d’un azur légèrement vert à proximité des berges où l’humidité du sol entretient une bande verte touffue qui réjouit l’œil fatigué de cette morne étendue de pierres et de sable qui s’étend indéfiniment en avant.
Cette voix intérieure dont je vous ai expliqué que j’entends m’expliquer ce que je dois remarquer et savoir, m’avertit que je vois la vallée du Jourdain. Je l’appelle vallée, parce que c’est l’appellation habituelle de la place où coule un fleuve, mais ici, il me parait inexact de lui donner ce nom parce que une vallée suppose des collines et dans le voisinage je n’en vois pas trace. En résumé, je me trouve près du Jourdain, et l’espace désolé que j’aperçois sur ma droite est le désert de Juda.
Si parler de désert est juste pour désigner ce lieu inhabité et sans trace du travail de l’homme, il convient moins à l’idée que nous nous faisons du désert. Ici, pas de dunes du désert comme nous le concevons, mais seulement une terre dénudée parsemée de pierres et de débris, comme sont les terrains d’alluvions après une crue.
Dans le lointain, des collines. Et puis, près du Jourdain une grande paix, une ambiance spéciale qui dépasse celle d’un paysage ordinaire, quelque chose qui rappelle ce qu’on ressent sur les bords du lac Trasimène. C’est un lieu qui évoque des vols angéliques et des voix célestes. Je ne sais pas bien exprimer ce que j’éprouve, mais j’ai le sentiment de me trouver dans un lieu qui parle à l’esprit.
Pendant ces observations, je vois la scène envahie par les gens le long - par rapport à moi - de la rive droite du Jourdain. Il y a beaucoup d’hommes et une grande variété d’habillements. Quelques-uns semblent des gens du peuple, d’autres des riches, il y en a assez, plusieurs paraissent des pharisiens, avec leurs vêtements ornés de franges et de galons.
Au milieu, debout sur un rocher un homme que je reconnais du premier coup pour le Baptiste bien que ce soit la première fois que je le vois. Il parle à la foule et je vous assure que sa prédication manque plutôt de douceur. Jésus a appelé Jacques et Jean "les fils du tonnerre". Mais alors quel nom donner à ce fougueux orateur? On pourrait pour Jean Baptiste parler de coup de foudre, d’avalanche, de tremblement de terre, tant il est impétueux et sévère dans son discours et ses gestes.
Il parle de la venue du Messie et exhorte les auditeurs à préparer leurs cœurs en les débarrassant de ce qui les encombre et en redressant leurs pensées. Mais c’est un parler frénétique et rude. Le Précurseur n’a pas la main légère de Jésus pour soigner les blessures des cœurs. C’est un médecin qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.
Pendant que je l’écoute - je ne rapporte pas ses paroles, parce que ce sont celles des Évangélistes mais qui dévalent en un discours torrentiel - je vois s’avancer le long d’un sentier le long de la bordure herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain, mon Jésus. Ce chemin de campagne, plutôt sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui pendant des années et des siècles l’ont parcouru pour arriver à un point où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Le sentier continue sur l’autre rive du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre berge.
Jésus est seul. Il marche lentement et en avançant il arrive derrière Jean. Il avance sans bruit, tout en écoutant la voix tonnante du Pénitent du désert, comme si Jésus était aussi une des nombreuses personnes qui venaient vers Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres gens. Il semble un homme du peuple pour son vêtement, un seigneur pour la beauté de ses traits, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.
Cependant on dirait que Jean sent une particulière émanation spirituelle. Il se retourne et identifie tout de suite la source de cette émanation. Il descend vivement du rocher qui lui servait de chaire et s’en, va d’un air dégagé vers Jésus qui est arrêté à quelques mètres d’un groupe et s’appuie au tronc d’un arbre.
Jésus et Jean se fixent un moment. Jésus, avec son regard d’azur, si doux. Jean avec son œil sévère, très noir, plein d’éclairs. Les deux, vus rapprochés sont l’antithèse l’un de l’autre. Tous les deux grands - c’est leur unique ressemblance - ils sont différents pour tout le reste. Jésus blond, aux longs cheveux peignés, au teint blanc ivoire, aux yeux d’azur, au vêtement simple, mais majestueux. Jean, hirsute aux cheveux noirs qui retombent à plat sur les épaules et taillés en escalier, avec une barbe noire coupée à ras qui lui couvre presque tout le visage qui n’empêche pas de découvrir ses joues creusées par le jeûne, des yeux noirs fiévreux, la peau bronzée par le soleil et les intempéries et le poil épais qui la couvre, demi nu avec son vêtement de peau de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant à droite les côtes découvertes, les côtes sur lesquelles se trouve, unique tissu, la peau tannée par l’air. En vis à vis, on dirait un sauvage et un ange.
Jean, après avoir fixé sur Lui son regard pénétrant, s’écrie: “Voici l’Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne vers moi?”
Jésus répond tranquillement: “C’est pour accomplir le rite de pénitence.”
“Jamais, Seigneur. C’est moi qui dois venir à Toi pour être sanctifié, et c’est Toi qui viens vers moi?”
Et Jésus, en lui mettant une main sur la tête, parce que Jean s’était incliné devant Jésus, lui répond: “Permets que tout se fasse comme je veux, pour que s’accomplisse toute justice et que ton rite achemine les hommes vers un plus haut mystère et qu’il leur soit annoncé que la Victime est dans ce monde.”
Jean l’observe avec un œil dont une larme adoucit le regard, et le précède vers la rive. Jésus enlève son manteau et sa tunique, gardant une sorte de caleçon court et descend dans l’eau où se trouve déjà Jean. Jean le baptise en Lui versant sur la tête de l’eau du fleuve, avec une sorte de tasse suspendue à sa ceinture et qui semble être une coquille ou une demi-calebasse séchée et vidée.
Jésus est proprement l’Agneau, l’Agneau dans la blancheur de sa chair, la modestie de ses traits, la douceur de son regard.
Pendant que Jésus remonte sur la rive, et qu’après s’être vêtu, il se recueille en prière, Jean le montre à la foule et témoigne de l’avoir reconnu au signe que l’Esprit de Dieu lui avait indiqué et qui désignait infailliblement le Rédempteur.
Mais je suis polarisée par le spectacle de Jésus qui prie et je ne vois plus que cette figure lumineuse qui se détache sur le fond vert de la rive. 
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 6 décembre 2015, Deuxième Dimanche de l'Avent

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,2-10. 
En ce temps-là, Jean, dans sa prison, entendit parler des œuvres du Christ, et il envoya deux de ses disciples lui demander :
" Etes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? "
Jésus leur répondit : " Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez :
les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! "
Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean :
" Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent? Qu'êtes-vous donc aller voir ? Un homme vêtu d'habits somptueux ? Mais ceux qui portent des habits somptueux se trouvent dans les demeures des rois.
Mais qu'êtes-vous allés voir ? Voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.
C'est celui dont il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de vous, pour vous préparer la voie devant vous. 
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 4, chap 129, p 279.
Il est en train d'écouter tout cela quand un remue-ménage parmi les gens l'avertit qu'il y a quelque chose de nouveau. Il se retourne pour voir et voit trois hommes qui se fraient un chemin à travers la foule (...).“Maître trois fois saint, puis-je te saluer?” demande l'un des trois hommes qui sont survenus et qui se sont arrêtés respectueusement derrière Jésus, en attendant qu'il congédie la femme, et qui ont donc entendu la promesse de Jésus. Et cet homme qui salue, c'est Manaën.Jésus se tourne et dit avec un sourire: “Paix à toi, Manaën! Tu t'es donc souvenu de Moi?” “Toujours, Maître. Et j'avais décidé de venir te trouver chez Lazare ou au Jardin des Oliviers pour être avec Toi. Mais avant la Pâque, le Baptiste a été pris. Il a été repris par trahison, et moi je craignais qu'en l'absence d'Hérode, venu à Jérusalem pour la Pâque, Hérodiade ne commandât de tuer le Saint. Elle n'a pas voulu aller à Sion pour les fêtes, disant qu'elle était malade. Malade, oui, de haine et de luxure… Je suis allé à Macheronte pour surveiller… et retenir la femme perfide qui serait capable de tuer de sa main… Et elle ne le fait pas par crainte de perdre la faveur d'Hérode qui… par peur ou par conviction, défend Jean, en se limitant à le garder en prison. En ce moment Hérodiade a fui la chaleur accablante de Macheronte pour aller dans un château qui lui appartient. Et je suis venu avec mes amis et disciples de Jean. Il les a envoyés pour t'interroger et je me suis uni à eux.”Les gens, entendant parler d'Hérode et comprenant quel est celui qui en parle, s'empressent avec curiosité autour du groupe de Jésus et des trois.“Que vouliez-vous me demander?” demande Jésus après les échanges de salutations avec les deux austères personnages.“Parle, Manaën, toi qui sais tout, et Lui es plus attaché” dit l'un des deux.“Voici, Maître. Tu dois être indulgent si, par trop d'amour, les disciples arrivent à se méfier de Celui qu'ils croient opposés à leur maître ou désireux de le supplanter. C'est ce que font les tiens et de même ceux de Jean. C'est une jalousie compréhensible qui montre tout l'amour des disciples pour leurs maîtres. Quant à moi… je suis impartial, et eux qui sont avec moi peuvent le dire, car je te connais et je connais Jean, et je vous aime avec justice, au point que t'aimant Toi, pour ce que tu es, j'ai préféré faire le sacrifice de rester près de Jean parce que je le vénère, lui aussi, pour ce qu'il est, et actuellement parce qu'il est plus en danger que Toi. Maintenant, à cause de cet amour qu'attisent par leur rancœur les pharisiens, eux sont arrivés à douter que tu es le Messie. Et ils l'ont avoué à Jean, croyant lui faire plaisir en lui disant: "Pour nous, c'est toi qui es le Messie. Il ne peut y avoir quelqu'un de plus saint que toi". Jean a commencé par leur faire des reproches en les appelant blasphémateurs et puis, après les reproches, avec plus de douceur, il leur a expliqué tout ce qui te désigne comme le vrai Messie. Enfin, voyant qu'ils n'étaient pas encore persuadés, il a pris deux d'entre eux, ceux-ci, et leur a dit: "Allez le trouver et dites-lui en mon nom: 'Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?' ". Il n'a pas envoyé les disciples autrefois bergers, car eux croient et il n'aurait servi à rien de les envoyer. Mais il a choisi parmi ceux qui doutent pour qu'ils t'approchent et que leurs paroles dissipent les doutes de ceux qui sont comme eux. Je les ai accompagnés pour pouvoir te voir. J'ai parlé. Toi, maintenant, apaise leurs doutes.” “Mais ne nous crois pas hostiles, Maître! Les paroles de Manaën pourraient te le faire penser. Nous… nous… Nous connaissons depuis des années le Baptiste et nous l'avons toujours vu saint, pénitent, inspiré. Toi… nous ne te connaissons que par les paroles d'autrui. Et tu sais ce qu'est la parole des hommes… Elle crée et détruit renommée et louange par le contraste entre ceux qui exaltent et ceux qui dénigrent, comme un nuage se forme et se dissipe par l'effet de deux vents contraires.” “Je sais, je sais. Je lis dans votre esprit, et vos yeux lisent la vérité dans ce qui vous entoure, de même que vos oreilles ont entendu mon entretien avec la veuve. Cela suffirait pour vous persuader. Mais je vous dis: observez ce qui m'entoure. Ici, il n'y a pas de riches ni de jouisseurs, il n'y a pas de personnes scandaleuses. Mais des pauvres, des malades, des israélites honnêtes qui veulent connaître la Parole de Dieu. Et rien d'autre. Celui-ci, celui-là, cette femme, et puis cette fillette, et ce vieillard sont venus ici malades et maintenant ils sont en bonne santé. Interrogez-les et ils vous diront ce qu'ils avaient et comment je les ai guéris, et comme ils sont maintenant. Faites, faites. Moi, pendant ce temps, je parle avec Manaën” et Jésus va se retirer.“Non, Maître. Nous ne doutons pas de tes paroles. Donne-nous seulement une réponse à apporter à Jean, pour qu'il voie que nous sommes venus et pour qu'il puisse se baser sur elle pour persuader nos compagnons.” “Allez rapporter ceci à Jean: "Les sourds entendent, cette fillette était sourde et muette. Les muets parlent, et cet homme était muet de naissance. Les aveugles voient". Homme, viens ici. Dis-leur ce que tu avais” dit Jésus en prenant un miraculé par le bras.Celui-ci dit: “Je suis maçon, et il m'est tombé sur la figure un seau plein de chaux vive. Elle m'a brûlé les yeux. Depuis quatre ans j'étais dans les ténèbres. Le Messie a humecté mes yeux desséchés avec sa salive et ils sont redevenus plus frais que quand j'avais vingt ans. Qu'il en soit béni.”Jésus reprend: “Et avec les aveugles, les sourds, les muets guéris, se redressent les boiteux et courent les estropiés. Voilà ce vieillard qui était tout à l'heure déformé et qui maintenant est droit comme un palmier du désert et agile comme une gazelle. Se guérissent les maladies les plus graves. Toi, femme, qu'avais-tu?” “Un mal au sein pour avoir trop donné de lait à des bouches voraces et le mal, avec le sein, me rongeait la vie. Maintenant, regardez” et elle entrouvre son vêtement, montrant son sein intact et elle ajoute: “Ce n'était qu'une plaie et ma tunique encore couverte de pus le montre. Maintenant je m'en vais à la maison mettre un vêtement propre. Je suis forte et heureuse. Alors que seulement hier j'étais mourante, amenée ici par des gens charitables, et si malheureuse… à cause des enfants qui allaient être sans mère. Louange éternelle au Sauveur!” “Vous entendez? Et vous pouvez interroger le chef de la synagogue de cette ville sur la résurrection de sa fille et, en allant à Jéricho, passez par Naïm. Informez-vous au sujet du jeune homme ressuscité en présence de toute la ville et au moment où on allait le mettre au tombeau. Vous pourrez ainsi rapporter que les morts ressuscitent. Que beaucoup de lépreux sont guéris, vous pouvez le savoir dans de nombreuses localités d'Israël, mais si vous voulez aller à Sicaminon, cherchez-en parmi les disciples et vous en trouverez plusieurs. Dites donc à Jean que les lépreux sont purifiés. Et dites, puisque vous le voyez, que la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Et bienheureux celui qui ne sera pas scandalisé à mon sujet. Dites cela à Jean. Et dites-lui que je le bénis avec tout mon amour.” “Merci, Maître. Bénis-nous aussi avant notre départ.” “Vous ne pouvez partir par cette chaleur. Soyez donc mes hôtes jusqu'au soir. Vous vivrez pendant un jour la vie de ce Maître qui n'est pas Jean, mais que Jean aime parce qu'il sait qui il est. Venez à la maison. Il y fait frais et je vous restaurerai. Adieu, mes auditeurs. La paix soit avec vous” et après avoir congédié les foules, il rentre à la maison avec les trois hôtes… … Je ne sais pas ce qu'ils disent pendant ces heures de chaleur étouffante. Ce que je vois maintenant, ce sont les préparatifs du départ des deux disciples pour Jéricho. Il semble que Manaën reste car on n'a pas amené son cheval avec les deux ânes robustes devant l'ouverture du mur de la cour. Les deux envoyés de Jean, après plusieurs inclinations au Maître et à Manaën, montent en selle et se retournent encore pour regarder et saluer jusqu'à ce qu'un détour de la route les dérobe à la vue. Beaucoup de gens de Capharnaüm se sont rassemblés pour voir ce départ, car la nouvelle de la venue des disciples de Jean et la réponse que leur a faite Jésus ont fait le tour du pays et je crois aussi des autres pays voisins. Je vois des personnes de Bethsaïda et de Corozaïn, qui se sont présentées aux envoyés de Jean en demandant de ses nouvelles et en lui envoyant leurs salutations - ce sont peut-être d'anciens disciples du Baptiste - qui restent maintenant en groupe avec des gens de Capharnaüm pour commenter. Jésus, avec à son côté Manaën, va rentrer dans la maison en parlant. Mais les gens se pressent autour de Lui, curieux d'observer le frère de lait d'Hérode et ses manières pleines de respect pour Jésus et ils désirent parler avec le Maître.Il y a aussi Jaïre, le chef de synagogue mais, grâce à Dieu, il n'y a pas de pharisiens. C'est justement Jaïre qui dit: “Jean sera content! Non seulement tu lui as envoyé une réponse exhaustive mais aussi, en les retenant, tu as pu les instruire et leur montrer un miracle.” “Et puis, quel miracle!” dit un homme.“J'avais amené exprès ma fillette aujourd'hui pour qu'ils la voient. Elle n'a jamais été aussi bien et, pour elle, c'est une joie de venir trouver le Maître. Vous avez entendu, hein? sa réponse? "Je ne me souviens pas de ce que c'est que la mort. Mais je me souviens qu'un ange m'a appelée en me faisant passer à travers une lumière de plus en plus vive au bout de laquelle était Jésus. Et comme je l'ai vu alors, avec mon esprit qui revenait en moi, je ne le vois plus maintenant. Vous et moi, en ce moment, nous voyons l'Homme, mais mon esprit a vu le Dieu renfermé dans l'Homme". Et comme elle est devenue bonne, depuis lors! Elle l'était bonne, mais maintenant c'est vraiment un ange. Ah! pour moi, que tous disent ce qu'ils veulent, il n'y a de saint que Toi!” “Mais Jean aussi est saint” dit quelqu'un de Bethsaïda.“Oui, mais il est trop sévère.” “Il ne l'est pas davantage pour les autres que pour lui-même.” “Mais il ne fait pas de miracles et l'on dit qu'il jeûne pour être comme un mage.” “Et pourtant il est saint” la discussion s'étend dans la foule.Jésus lève la main et l'étend avec le geste habituel qu'il a quand il réclame le silence et l'attention parce qu'il veut parler. Le silence se fait tout de suite.Jésus dit: “Jean est saint et grand. Ne regardez pas ses manières de faire ni l'absence de miracles. En vérité je vous le dis: "C'est un grand du Royaume de Dieu". C'est là qu'il apparaîtra dans toute sa grandeur.Plusieurs se lamentent de ce qu'il était et est sévère jusqu'à paraître dur. En vérité je vous dis que lui a fait un travail de géant pour préparer les voies du Seigneur. Et celui qui travaille ainsi n'a pas de temps à perdre en mollesses. Ne disait-il pas lui, quand il était le long du Jourdain, les paroles où Isaïe l'annonce, lui et le Messie: "Toute vallée sera comblée, toute montagne sera abaissée, les voies tortueuses seront redressées et les voies raboteuses aplanies" et cela pour préparer les voies au Sauveur et Roi? Mais, en vérité, il a fait, lui, plus que tout Israël pour me préparer la route! Et qui doit abattre les montagnes et combler les vallées, redresser les chemins et rendre douces les montées pénibles, ne peut que travailler avec rudesse. C'est qu'il était le Précurseur et il ne me devançait que de quelques lunes et il fallait que tout soit fait avant que le Soleil soit haut sur le jour de la Rédemption. Ce jour est arrivé, le Soleil monte pour resplendir sur Sion et de là sur tout le monde. Jean a préparé la route, comme il le devait. Qu'êtes-vous allés voir dans le désert? Un roseau que le vent courbe dans toutes les directions? Mais qu'êtes-vous allés voir? Un homme vêtu souplement? Mais ces gens habitent les maisons des rois, enveloppés de vêtements souples et servis avec respect par mille serviteurs et courtisans, courtisans eux aussi d'un pauvre homme. Ici, il y en a un. Demandez-lui s'il n'a pas de dégoût pour la vie de cour et de l'admiration pour le rocher solitaire et rugueux sur lequel en vain se ruent la foudre et la grêle et sur lequel luttent les vents imbéciles pour l'arracher alors qu'il reste solide avec l'élan de toutes ses parties vers le ciel, avec sa pointe qui d'en haut prêche la joie tant elle est élancée, pointue comme une flamme qui s'élève.Voilà ce qu'est Jean. C'est ainsi que le voit Manaën car il a compris la vérité de la vie et de la mort, et il voit la grandeur là où elle se trouve, même si elle se cache sous des apparences sauvages.Et vous, qu'avez-vous vu en Jean quand vous êtes allés le voir? Un prophète? Un saint? Je vous le dis: il est plus qu'un prophète. Il est plus que beaucoup de saints, plus que des saints car c'est lui dont il est écrit: "Voici que J'envoie devant vous mon ange pour préparer ton chemin devant Toi".Ange. Réfléchissez. Vous savez que les anges sont de purs esprits créés par Dieu à sa ressemblance spirituelle, servant de lien entre l'homme: perfection de la création visible et matérielle, et Dieu: perfection du Ciel et de la Terre, Créateur du Royaume spirituel et du règne animal. Dans l'homme, même le plus saint, il y a toujours la chair et le sang pour mettre un abîme entre lui et Dieu. Et l'abîme s'approfondit par suite du péché qui alourdit même ce qu'il y a de spirituel dans l'homme. Voici alors que Dieu crée les anges, créatures qui atteignent le sommet de l'échelle de la création comme les minéraux en marquent la base, les minéraux, la poussière qui forme la terre, les matières inorganiques en général. Purs miroirs de la Pensée de Dieu, flammes qui s'appliquent à agir par amour, prêts pour comprendre, empressés d'agir, libres dans leur volonté comme nous, mais d'une volonté toute sainte qui ignore les révoltes et l'entraînement du péché. Voilà ce que sont les anges adorateurs de Dieu, ses messagers auprès des hommes, nos protecteurs, qui nous donnent la Lumière qui les enveloppe et le Feu qu'ils recueillent de leur adoration.Jean est appelé: "ange" par la parole prophétique. Eh bien, je vous le dis: "Parmi ceux qui sont nés de la femme, il ne s'en est jamais levé un plus grand que Jean Baptiste". Et pourtant le plus petit du Royaume des Cieux sera plus grand que lui-homme. Car quelqu'un du Royaume des Cieux est fils de Dieu et non fils de la femme. Tendez donc tous à devenir citoyens du Royaume.Que vous demandiez-vous l'un à l'autre?” “Nous disions: "Mais est-ce que Jean sera dans le Royaume? Et comment y sera-t-il?" “Lui, en son esprit est déjà du Royaume et il y sera après la mort comme un des soleils les plus brillants de l'éternelle Jérusalem. Et cela à cause de la Grâce qui, en lui, est sans défaut et à cause de sa propre volonté. Car il a été et il est violent même avec lui-même, pour une fin sainte. A partir du Baptiste le Royaume des Cieux appartient à ceux qui savent le conquérir par la force opposée au Mal et ce sont les violents qui le conquièrent. Car maintenant, on connaît ce qu'il faut faire et tout est donné pour cette conquête. Ce n'est plus le temps où ne parlaient que la Loi et les Prophètes. Eux ont parlé jusqu'à Jean. Maintenant c'est la Parole de Dieu qui parle et elle ne cache pas un iota de ce qu'il faut savoir pour cette conquête. Si vous croyez en Moi, vous devez donc voir Jean comme l'Élie qui doit venir. Qu'entende qui a des oreilles pour entendre."
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/