"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe St Pie V
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 26 novembre 2017, Dernier Dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24,15-35. 
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Quand vous verrez, présente dans le lieu saint, l'abomination de la désolation dont vous a parlé le prophète Daniel, — que le lecteur comprenne ! — alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes ;
que celui qui sera sur la terrasse ne descende pas prendre ce qu'il y a dans sa maison ;
et que celui qui sera dans les champs ne revienne pas en arrière pour prendre son manteau.
Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là !
Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat ;
car il y aura alors une grande tribulation, telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et qu'il n'y en aura plus.
Et si ces jours n'avaient été abrégés, nul vivant n'échapperait ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés.
Alors, si quelqu'un vous dit : " Voici le Christ ici ! " ou " là ! " ne le croyez point.
Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes, et ils feront de grands miracles et des prodiges jusqu'à induire en erreur, s'il se pouvait, les élus mêmes.
Voilà que je vous l'ai prédit.
Si donc on vous dit : " Voici qu'il est dans le désert ! " ne partez point ; " Voici qu'il est dans le cellier ! ", ne le croyez point.
Car, comme l'éclair part de l'orient et apparaît jusqu'à l'occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme.
Où que soit le cadavre, là se rassembleront les aigles.
Aussitôt après la tribulation de ces jours, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera pas sa clarté, les astres tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme, et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec grande puissance et gloire.
Et il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre.
Du figuier apprenez cette comparaison : dès que sa ramure devient tendre et que ses feuilles poussent, vous savez que l'été est proche.
Ainsi, lorsque vous verrez toutes ces choses, sachez que l'événement est proche, aux portes.
Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées.
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 9, Ch 15, p 130 - CD 9, piste 47 -
[...] Ils s'asseyent sur une pente du mont des Oliviers en face du Temple baisé par le soleil couchant. Jésus regarde fixement cet endroit, avec tristesse. Les autres avec orgueil à cause de sa beauté, mais sur l'orgueil est étendu un voile d'inquiétude, laissé par les paroles du Maître. Et si cette beauté devait réellement périr?…
Pierre et Jean parlent entre eux et puis murmurent quelque chose à Jacques d'Alphée et à André, leurs voisins, qui expriment leur accord par un signe de tête. Alors Pierre se tourne vers le Maître et Lui dit: “Viens à part et explique-nous quand se réalisera ta prophétie sur la destruction du Temple. Daniel en parle, mais s'il en était comme lui le dit et comme tu le dis, le Temple n'aurait plus que quelques heures. Mais nous ne voyons pas d'armée ni de préparatifs de guerre. Quand donc cela arrivera-t-il? Quel en sera le signe? Tu es venu. Tu dis que tu vas t'en aller. Et pourtant on sait que cela n'arrivera que quand tu seras parmi les hommes. Tu reviendras, alors? À quand ton retour? Explique-nous, afin que nous sachions…”
“Il n'est pas besoin de se mettre à l'écart. Tu vois? Sont restés les disciples les plus fidèles qui vous aideront grandement, vous les douze. Eux peuvent entendre les paroles que je vous dis. Venez tous près de Moi!” crie-t-il à la fin pour rassembler tout le monde.
Les disciples, disséminés sur la pente, s'approchent, forment un groupe compact, serré autour du groupe principal de Jésus avec ses apôtres, et ils écoutent.
“Prenez garde que personne ne vous séduise à l'avenir. Je suis le Christ et il n'y aura pas d'autres Christs. Donc quand plusieurs viendront vous dire: "Je suis le Christ" et ils en séduiront un grand nombre, vous ne croyez pas à ces paroles, même si elles sont accompagnées de prodiges. Satan, père du mensonge et protecteur des menteurs, aide ses serviteurs et ceux qui le suivent par de faux prodiges qu'on peut pourtant reconnaître comme n'étant pas bons car ils sont toujours unis à la peur, au trouble et au mensonge. Les prodiges de Dieu, vous les connaissez: ils donnent une paix sainte, la joie, le salut, la foi, ils amènent à des désirs et des œuvres saintes. Les autres, non. Réfléchissez donc sur la forme et les conséquences des prodiges que vous pourrez voir à l'avenir attachées à l'œuvre des faux Christs et de ceux qui s'envelopperont des vêtements des sauveurs de peuples et seront au contraire les fauves qui les ruinent.
Vous entendrez aussi, et vous verrez aussi, parler de guerres et de bruits de guerre, et ils vous diront: "Ce sont les signes de la fin". Ne vous troublez pas: ce ne sera pas la fin. Il faut que tout cela arrive avant la fin, mais ce ne sera pas encore la fin. Il y aura des soulèvements d'un peuple contre un peuple, d'un royaume contre un royaume, d'une nation contre une nation, d'un continent contre un continent, et il s'ensuivra des pestes, des disettes, des tremblements de terre en plusieurs endroits. Mais ce ne sera que le commencement des douleurs. Alors ils vous jetteront dans la tribulation et ils vous tueront en vous accusant d'être responsables de leurs souffrances, et en espérant en sortir, en persécutant et en détruisant mes serviteurs. Les hommes accusent toujours les innocents d'être la cause du mal que les pécheurs se créent eux-mêmes. Ils accusent Dieu Lui-même, Innocence Parfaite et Bonté Suprême, d'être la cause de leurs souffrances et agiront ainsi avec vous, et vous serez haïs à cause de mon Nom. C'est Satan qui les pousse. Et beaucoup se scandaliseront et se trahiront et se haïront mutuellement. C'est encore Satan qui les pousse. Et il s'élèvera de faux prophètes qui induiront un grand nombre de gens en erreur. Ce sera encore Satan l'auteur véritable de tant  de mal. Et à cause de la multiplication de l'iniquité, la charité se refroidira en plusieurs. Mais qui aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé. Et auparavant il faut que cet Évangile du Royaume de Dieu soit prêché dans le monde entier, comme témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin. Retour au Christ d'Israël qui l'accueille et prédication de ma Doctrine dans le monde entier.
Et puis un autre signe. Un signe pour la fin du Temple et pour la fin du Monde. Quand vous verrez l'abomination de la désolation, prédite par Daniel - que celui qui m'écoute comprenne bien et que celui qui lit le prophète sache lire entre les lignes - alors que celui qui sera en Judée s'enfuie sur les montagnes, que celui qui sera sur sa terrasse ne descende pas prendre ce qu'il a dans sa maison, et que celui qui est dans son champ ne revienne pas à la maison pour prendre son manteau, mais qu'il fuie sans se retourner, pour qu'il ne lui arrive pas de ne plus pouvoir le faire, et même qu'en fuyant il ne se retourne pas pour regarder, pour ne pas garder dans son cœur le spectacle horrible et en devenir fou. Malheur à celles qui seront enceintes et qui allaiteront en ces jours! Et malheur si la fuite devait s'accomplir pendant le sabbat! La fuite ne suffirait pas pour se sauver sans pécher. Priez donc pour qu'elle n'arrive pas en hiver et un jour de sabbat, car alors la tribulation sera si grande qu'il n'y en a  pas eu de telle depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours et qu'il n'y en aura plus jamais de semblable car ce sera la fin. Si ces jours n'étaient pas abrégés en faveur des élus, personne ne se sauverait car les hommes-satan s'allieront à l'enfer pour tourmenter les hommes.
Et alors aussi, pour corrompre et tirer hors de la voie juste ceux qui resteront fidèles au Seigneur, s'élèveront des gens qui diront: "Le Christ est ici, le Christ est là. Il est en cet endroit. Le voici". Ne croyez pas. Que personne ne les croie, car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes qui feront des prodiges et des choses extraordinaires capables d'induire en erreur, s'il était possible, les élus eux-mêmes. Ils diront des doctrines en apparence si convenables et si bonnes qu'elles séduiraient même les meilleurs, s'ils n'avaient pas avec eux l'Esprit de Dieu qui les éclairera sur la vérité et l'origine satanique de ces prodiges et de ces doctrines. Je vous le dis. Je vous le prédit pour que vous puissiez vous diriger. Mais ne craignez pas de tomber. Si vous restez dans le Seigneur, vous ne serez pas attirés par la tentation et la ruine. Rappelez-vous ce que je vous ai dit: "Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et de toute la puissance de l'Ennemi rien ne vous nuira car tout vous sera soumis". Je vous rappelle aussi cependant que pour l'obtenir vous devez avoir Dieu en vous, et vous devez vous réjouir, non parce que vous maîtrisez les puissances du mal et les choses empoisonnées, mais parce que votre nom est écrit dans le Ciel.
Restez dans le Seigneur et dans sa vérité. Je suis la Vérité et j'enseigne la vérité. Aussi, je vous répète encore: quelque chose que l'on vous dise de Moi, ne le croyez pas. Moi seul ai dit la vérité. Moi seul je vous dis que le Christ viendra, mais quand ce sera la fin. Donc si l'on vous dit: "Il est dans le désert" n'y allez pas. Si l'on vous dit: "Il est dans cette maison" n'y croyez pas. En effet le Fils de l'homme, quand il viendra pour la seconde fois, sera semblable à l'éclair qui sort du levant et glisse jusqu'au couchant en moins de temps qu'il n'en faut pour le battement d'une paupière. Et il glissera sur le grand Corps, devenu soudainement Cadavre, suivi de ses anges resplendissants, et il jugera. Partout où sera le corps, se réuniront les aigles.
Et tout de suite après la tribulation de ces derniers jours dont on vous a parlé - je parle maintenant de la fin du temps et du monde et de la résurrection des ossements dont ont parlé les prophètes -le soleil s'obscurcira, et la lune ne donnera plus de lumière, et les étoiles du ciel tomberont comme les grains d'une grappe trop mûre secouée par un vent de tempête, et les puissances des Cieux trembleront. Et alors, dans le firmament obscurci, apparaîtra fulgurant le signe du Fils de l'homme, et toutes les nations de la Terre pleureront, et les hommes verront le Fils de l'homme qui viendra sur les nuées du ciel avec une grande puissance et une grande gloire. Et Lui commandera à ses anges de moissonner et de vendanger, et de séparer l'ivraie du bon grain, et de jeter le raisin dans la cuve, car il sera venu le temps de la grande récolte des descendants d'Adam, et il n'y aura plus besoin de garder des grappillons ou de la semence, car l'espèce humaine ne se perpétuera plus jamais sur la Terre morte. Et il commandera à ses anges de réunir à grand son de trompe les élus des quatre vents, d'une extrémité à l'autre du ciel pour qu'ils soient à côté du Divin Juge pour juger avec Lui les derniers vivants et ceux qui seront ressuscités.
Apprenez du figuier une ressemblance: quand vous voyez ses branches s'attendrir et mettre des feuilles, vous savez que l'été est proche. De même aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Christ va venir. En vérité je vous dis: elle ne passera pas cette génération qui n'a pas voulu de Moi avant que tout cela se produise. Ma parole ne tombera pas. Ce que je dis sera. Le cœur et la pensée des hommes peuvent changer, mais ma parole ne change pas. Le ciel et la terre passeront mais mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l'heure précise, personne ne les connaît, pas même les anges du Seigneur, mais le Père seul les connaît. Comme au temps de Noé, ainsi il en sera à la venue du Fils de l'homme. Dans les jours qui précédèrent le déluge les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient, se logeaient, sans réfléchir au signe jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche et où s'ouvrirent les cataractes du ciel et où le déluge submergea tous les vivants et toutes les choses. De même aussi il en sera pour la venue du Fils de l'homme. Alors deux hommes seront l'un près de l'autre dans un champ et l'un sera pris et l'autre laissé, et deux femmes seront appliquées à faire aller la meule et l'une sera prise et l'autre laissée, par les ennemis de la Patrie et plus encore par les anges qui sépareront la bonne semence de l'ivraie, et ils n'auront pas le temps de se préparer au jugement du Christ.
Veillez donc car vous ne savez pas à quelle heure viendra votre Seigneur. Pensez de nouveau à ceci: si le chef de famille savait à quelle heure vient le voleur, il veillerait et ne laisserait pas dépouiller sa maison. Veillez donc et priez, en étant toujours préparés à sa venue, sans que vos cœurs tombent dans la torpeur par des abus et des excès de toutes espèces et que vos esprits ne soient pas éloignés et fermés aux choses du Ciel par le soin excessif aux choses de la Terre, et que le lacet de la mort ne vous prenne pas à l'improviste quand vous ne serez pas préparés. Car, rappelez-vous, tous vous devez mourir. Tous les hommes, dès leur naissance, sont destinés à la mort, et c'est une venue particulière du Christ cette mort et le jugement subséquent, qui devra se répéter pour tous les hommes à la venue solennelle du Fils de l'homme.
Qu'en sera-t-il donc de ce serviteur fidèle et prudent préposé par son maître pour donner en son absence la nourriture aux gens de sa maison? C'est un heureux sort qu'il aura si son maître, revenant à l'improviste, le trouve à faire ce qu'il doit avec sollicitude, justice et amour. En vérité je vous dis qu'il dira: "Viens, bon et fidèle serviteur. Tu as mérité ma récompense. Tiens, administre tous mes biens". Mais s'il paraissait, sans l'être, bon et fidèle et si intérieurement il était mauvais comme extérieurement il était hypocrite, et qu'après le départ de son maître il ait dit en son cœur: "Le maître tardera à revenir! Donnons-nous du bon temps", et s'il se mettait à battre et à maltraiter ses coserviteurs en faisant de l'usure sur eux pour la nourriture et toutes espèces de choses pour avoir plus d'argent à dépenser avec les noceurs et les ivrognes, qu'arrivera-t-il? Que le maître reviendra à l'improviste, quand le serviteur ne pense pas qu'il est tout près, et sera découverte sa mauvaise conduite, sa place et l'argent lui seront enlevés, et il sera chassé, comme le veut la justice et y restera.
Il en est ainsi du pécheur impénitent qui ne se demande pas comment la mort peut être proche, et voisin son jugement, et jouit et abuse en disant: "Plus tard, je me repentirai". En vérité je vous dis qu'il n'aura pas le temps de le faire et qu'il sera condamné à rester éternellement dans le lieu de la redoutable horreur où il n'y a que blasphèmes, pleurs et tortures, et qu'il en sortira seulement pour le Jugement final, quand il revêtira sa chair ressuscitée pour se présenter entier au Jugement final comme il a péché avec tout son être au temps de sa vie terrestre, et avec son corps et son âme il se présentera au Juge Jésus dont il n'a pas voulu comme Sauveur.
Tous seront là devant le Fils de l'homme. Une multitude infinie de corps rendus par la terre et la mer et recomposés après avoir été poussière pendant si longtemps, et les esprits dans les corps. À chaque chair revenue sur les squelettes correspondra son propre esprit qui l'animait autrefois. Et ils seront debout devant le Fils de l'homme, splendide dans sa divine Majesté, assis sur le trône de sa gloire soutenu par ses anges.
Et Il séparera les hommes entre eux en mettant d'un côté les bons et de l'autre les mauvais, comme un berger sépare les brebis des boucs, et Il mettra ses brebis à droite et les boucs à gauche. Et de sa douce voix et avec son aspect bienveillant Il dira à ceux qui, paisibles et beaux d'une beauté glorieuse dans la splendeur d'un corps saint, le regarderont avec tout l'amour de leurs cœurs: "Venez, ô bénis de mon Père, prenez possession du Royaume préparé pour vous depuis l'origine du monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'ai été pèlerin et vous m'avez logé, j'ai été nu et vous m'avez revêtu, malade et vous êtes venus me rendre visite, prisonnier et vous êtes venus me réconforter". Et les justes Lui demanderont: "Quand donc, Seigneur, t'avons-nous vu affamé pour te donner à manger, assoiffé pour te donner à boire? Quand donc t'avons-nous vu pèlerin pour t'accueillir, nu pour te revêtir? Quand t'avons-nous vu malade et prisonnier, pour être venus te rendre visite?" Et le Roi des rois leur dira: "En vérité, je vous le dis: quand vous avez fait une de ces choses à un des plus humbles parmi mes frères, alors c'est à Moi que vous l'avez fait".
Et puis Il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche et Il leur dira d'un air sévère, et ses regards seront comme des flèches qui foudroieront les réprouvés, et dans sa voix tonnera la colère de Dieu: "Hors d'ici! Loin de Moi, ô maudits! Dans le feu éternel préparé par la fureur de Dieu pour le démon et les anges de ténèbres et pour ceux qui les ont écoutés avec leur voix de la passion triple et obscène. J'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, soif et vous ne m'avez pas désaltéré, j'ai été nu et vous ne m'avez pas revêtu, pèlerin et vous m'avez repoussé, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas rendu visite, car vous n'aviez qu'une loi: le plaisir de votre moi". Et eux Lui diront: "Quand t'avons nous vu affamé, assoiffé, nu, pèlerin, malade, prisonnier? En vérité, nous ne t'avons pas connu. Nous n'y étions pas quand tu étais sur la Terre". Et Lui leur répondra: "C'est vrai, vous ne m'avez pas connu, car vous n'y étiez pas quand j'étais sur la Terre. Mais vous avez pourtant connu ma parole et vous avez eu parmi vous des pauvres, des gens affamés, assoiffés, nus, malades, prisonniers. Pourquoi ne leur avez-vous pas fait ce que peut-être vous m'auriez fait à Moi? Car il n'est pas dit que ceux qui m'ont eu parmi eux ont été miséricordieux envers le Fils de l'homme. Ne saviez-vous pas que je suis dans mes frères et que suis là où souffre l'un d'eux, et ce que vous n'avez pas fait à l'un de mes plus humbles frères, c'est à Moi que vous l'avez refusé, à Moi, premier-né des hommes? Allez et brûlez dans votre égoïsme. Allez, et que les ténèbres et le gel vous enveloppent puisque vous avez été ténèbres et gel, tout en sachant où était la Lumière et le Feu de l'Amour". Et ceux-là iront à l'éternel supplice alors que les justes entreront dans la vie éternelle.
Tel est l'avenir… Maintenant allez. Et ne vous séparez pas entre vous. Je m'en vais avec Jean et je serai près de vous au milieu de la première veille, pour le repos et pour aller ensuite à nos instructions.”
“Ce soir aussi? Ferons-nous cela tous les soirs? Je suis tout endolori par la rosée. Ne vaudrait-il pas mieux désormais entrer dans quelque maison hospitalière? Toujours sous les tentes! Toujours à veiller et pendant les nuits, qui sont fraîches et humides…” dit Judas, en se lamentant.
“C'est la dernière nuit. Demain… ce sera différent.”
“Ah! je croyais que tu voulais aller au Gethsémani toutes les nuits. Mais si c'est la dernière…”
“Je n'ai pas dit cela, Judas. J'ai dit que ce sera la dernière nuit à passer au Camp des Galiléens tous unis. Demain, nous préparerons la Pâque et nous consommerons l'agneau et puis j'irai seul prier dans le Gethsémani. Et vous pourrez faire ce que vous voulez.”
“Mais nous viendrons avec Toi, Seigneur! Quand donc avons-nous voulu te quitter?” dit Pierre.
“Tais-toi, toi qui es en faute. Toi et le Zélote, vous ne faites que voleter çà et là dès que le Maître ne vous voit pas. Je vous ai à l'œil. Au Temple… pendant la journée… sous les tentes, là bas…” dit l'Iscariote, heureux de dénoncer.
“Suffit! S'ils le font, ils font bien. Mais pourtant ne me laissez pas seul… Je vous en prie…”
“Seigneur, nous ne faisons rien de mal, crois-le. Nos actions sont connues de Dieu et son œil ne se détourne pas d'elles avec dégoût” dit le Zélote.
“Je le sais, mais c'est inutile. Et ce qui est inutile peut toujours être dommageable. Restez le plus possible unis.” Puis il s'adresse à Mathieu: “Toi, mon bon chroniqueur, tu leur répéteras la parabole des dix vierges sages et des dix vierges folles, et celle du maître qui donne des talents à ses trois serviteurs pour qu'ils les fassent fructifier, et des deux qui gagnent le double et du paresseux qui enterre le sien. Te souviens-tu?”
“Oui, mon Seigneur, exactement.”
“Alors répète-les à ceux-ci. Tous ne les connaissent pas et même ceux qui les connaissent auront plaisir à les entendre à nouveau. Passez ainsi le temps en sages conversations jusqu'à mon retour Veillez! Veillez! Tenez votre esprit éveillé. Ces paraboles sont appropriées à ce que je dis. Adieu. La paix soit avec vous.”
Il prend Jean par la main et se dirige avec lui vers la ville… Les autres se dirigent vers le Camp galiléen.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 19 novembre 2017, Vingt-quatrième Dimanche après la Pentecôte (6ème ap. l'épiph.)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,31-35. 
En ce temps-là, Jésus dit aux foules cette parabole : " Le Royaume des Cieux est comparable au grain de sénevé qu'un homme prend et sème dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences ; mais, lorsqu'il a poussé, il est plus grand que les plantes potagères et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches. "
Il leur dit une autre parabole : " Le royaume des cieux est semblable au levain qu'une femme prit et mélangea dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que le tout eût fermenté. "
Jésus dit aux foules toutes ces choses en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,
pour que s'accomplît la parole dite par le prophète : J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses cachées depuis la création du monde.
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 3, Ch 44, p 261 - CD 3, piste 90 -
Le miracle est survenu depuis peu car les apôtres en parlent, et des citadins le commentent aussi, montrant du doigt le Maître qui s'en va, droit et sérieux, vers la périphérie de la ville, vers le quartier des pauvres.
Il s'arrête près d'une maisonnette d'où sort en sautant un garçon suivi de sa mère. “Femme, me laisses-tu entrer dans ton jardin et y rester un peu jusqu'à ce que le soleil soit moins ardent?”
“Entre, Seigneur, même dans la cuisine si tu veux. Je t'apporterai de l'eau et de quoi te restaurer. ”
“Ne te fatigue pas. Il me suffit de rester dans ce jardin tranquille.”
Mais la femme veut Lui offrir de l'eau mélangée à je ne sais quoi et ensuite elle tournique dans le jardin, comme si elle voulait parler, mais elle n'ose pas. Elle s'occupe de ses légumes, mais c'est une feinte. En réalité elle s'occupe du Maître et l'enfant l'ennuie quand il pousse des cris pour la capture d'un papillon ou d'un autre insecte, car cela l'empêche d'entendre ce que dit Jésus. Elle s'impatiente et donne une claque au garçon... qui crie plus fort.
Jésus était en train de répondre au Zélote qui Lui avait demandé: “Crois-tu que Marie en soit émue?” Il avait répondu: “Plus qu'il ne semble...” Il se retourne et appelle à Lui l'enfant qui accourt pour finir de pleurer sur ses genoux.
La femme crie: “Benjamin! Viens ici, ne dérange pas.”
Mais Jésus dit: “Laisse-le, laisse-le. Il sera gentil et te laissera tranquille.” Puis à l'enfant: “Ne pleure pas. La maman ne t'a pas fait mal. Elle t'a seulement fait obéir, elle voulait seulement te faire obéir. Pourquoi criais-tu alors qu'elle voulait le silence? Peut-être elle se sent mal et tes cris l'ennuient.”
Le garçon, vivement, avec cette franchise spontanée des enfants qui fait le désespoir des grandes personnes, dit: “Non, elle ne se sent pas mal, mais elle voulait entendre ce que tu disais... Elle me l'a dit. Mais moi, qui voulais venir auprès de Toi, je faisais du vacarme exprès pour que tu me regardes.”
Tout le monde rit, et la femme rougit violemment.
“Ne rougis pas, femme, viens ici. Tu voulais m'entendre parler? Pourquoi?”
“Parce que tu es le Messie. Ce ne peut-être que Toi le Messie, avec le miracle que tu as fait... J'avais plaisir à t'entendre. Je ne sors jamais de Magdala car j'ai... un mari difficile et cinq petits. Le plus petit a quatre mois... et tu ne viens jamais ici. ”
“Je suis venu, et dans ta maison. Tu le vois.”
“C'est pour cela que je voulais t'entendre.”
“Où est ton mari?”
“En mer, Seigneur. S'il ne pêche pas, on ne mange pas. Je n'ai que ce petit jardin. Peut-il suffire pour sept personnes? Et pourtant Zachée le voudrait bien ... ”
“Sois patiente, femme. Tout le monde a sa croix.”
“Oh! non! Les effrontées n'ont que le plaisir. Tu as vu leur travail! Elles s'amusent et font souffrir. Elles ne se fatiguent pas à élever des enfants et à travailler. Elles n'attrapent pas des ampoules avec la pioche ou elles ne s'écorchent pas les mains à faire les lessives. Elles sont belles, fraîches. Pour elles ne vaut pas la condamnation d’Ève. Elles sont plutôt notre condamnation, car... les hommes... Tu me comprends.”
“Je te comprends. Mais sache qu'elles ont elles aussi leur redoutable croix. La plus redoutable. Celle qui ne se voit pas. Celle de la conscience qui les condamne, du monde qui les méprise, de leur sang qui les rejette, de Dieu qui les maudit. Elles ne sont pas heureuses, crois-le. Elles ne se fatiguent pas à enfanter et à travailler, elles ne se blessent pas les mains pour travailler. Mais elles se sentent brisées tout autant, avec la honte en plus. Mais leur cœur n'est qu'une plaie. N'envie pas leur bonne mine, leur fraîcheur, leur apparente sérénité. C'est un voile posé sur une ruine pleine de remords et qui ne leur donne pas la paix. N'envie pas leur sommeil, toi, mère honnête qui songes à tes innocents... Pour elles c'est le cauchemar sur leur oreiller. Et demain, quand elles arriveront à l'agonie ou à la vieillesse, le remords et la terreur. ”
“C'est vrai... Pardonne-moi... Tu me permets de rester ici?”
“Reste. Nous raconterons une belle parabole à Benjamin et ceux qui ne sont pas des enfants l'appliqueront à eux-mêmes et à Marie de Magdala. Écoutez.
Vous doutez que Marie revienne au Bien. Aucun signe, en elle, n'indique qu'elle fera ce pas. Effrontée et impudente, consciente de sa situation et de son pouvoir, elle a osé défier les gens et venir jusqu'au seuil de la maison où l'on pleure à cause d'elle. Au reproche de Pierre elle répond par un éclat de rire. Devant mon regard qui l'invite, elle se raidit orgueilleusement. Vous auriez peut-être voulu que pour l'amour de Lazare, par amour envers Moi-même, je lui parle directement, longuement, en la subjuguant par ma puissance en faisant voir ma force de Messie Sauveur. Non. Il ne faut pas. Je l'ai dit à propos d'une autre pécheresse, il y a plusieurs mois. Les âmes doivent se faire par elles-mêmes. Je passe, je jette la semence. Secrètement la semence travaille. L'âme doit être respectée dans son travail. Si la première semence ne s'enracine pas, on en sème une autre, une autre encore... ne renonçant que quand on a des preuves certaines de l'inutilité de l'ensemencement. Et on prie. La prière, c'est comme la rosée sur les mottes, elle les garde fraîches et fécondes, et la semence peut germer. Ne fais-tu pas ainsi, femme, avec tes légumes?
Maintenant écoutez la parabole du travail de Dieu dans les cœurs pour fonder son Royaume, car chaque cœur est un petit royaume de Dieu sur la terre. Ensuite, après la mort, tous ces petits royaumes s'agglomèrent en un seul, dans le Royaume des Cieux, Royaume sans bornes, saint, éternel.
Le Royaume de Dieu dans les cœurs est créé par le Divin Semeur. Il vient à son domaine - l'homme appartient à Dieu car tout homme Lui appartient dès son origine - et Il y répand sa semence. Puis Il s'en va vers d'autres domaines, vers d'autres cœurs. Les jours succèdent aux nuits et les nuits aux jours. Les jours amènent le soleil et la pluie: dans ce cas, le rayonnement de l'amour divin et l'effusion de la divine sagesse qui parle à l'esprit. Les nuits amènent les étoiles et le silence reposant: dans notre cas, les rappels lumineux de Dieu et le silence pour l'esprit afin de permettre à l'âme le recueillement et la méditation.
La semence, dans cette succession d'imperceptibles influences providentielles et puissantes, se gonfle, s'ouvre, met des racines, les enfonce, pousse à l'extérieur les premières petites feuilles, elle croît. Tout cela sans l'aide de l'homme. La terre produit spontanément l'herbe issue de la semence, puis l'herbe se fortifie et porte l'épi qui se lève, puis l'épi se dresse, se gonfle, se durcit, devient blond, dur, parfait dans la formation du grain. Quand il est mûr, le semeur revient et y met la faux parce qu'est venu pour cette semence le moment du parfait achèvement. Il ne pourrait se développer davantage et c'est le moment de le cueillir.
Dans les cœurs, ma parole fait le même travail. Je parle des cœurs qui accueillent la semence. Mais le travail est lent. Il faut éviter de tout abîmer par des interventions intempestives. Comme c'est dur pour la petite semence de s'ouvrir et d'enfoncer ses racines dans la terre! Pour le cœur dur et sauvage, ce travail est difficile aussi. Il doit s'ouvrir, se laisser fouiller, accueillir des nouveautés, peiner pour les nourrir, apparaître différent parce que recouvert de choses humbles et utiles et non plus de l'attrayante, pompeuse, inutile et exubérante floraison qui le revêtait précédemment. Il doit se contenter de travailler humblement, sans attirer l'admiration pour réaliser utilement l'Idée divine. Il doit activer toutes ses capacités pour croître et former l'épi. Il doit se consumer d'amour pour devenir grain. Et quand, après avoir triomphé des respects humains tellement, tellement, tellement pénibles, après avoir fatigué, souffert pour s'adapter à son nouveau vêtement, voilà qu'il doit s'en dépouiller pour subir une taille cruelle. Tout donner pour tout avoir. Rester dépouillé, pour être revêtu au Ciel de la robe des saints. La vie du pécheur qui devient saint est le plus long, le plus héroïque, le plus glorieux combat. Je vous le dis.
Comprenez par ce que je vous ai dit qu'il est juste que j'agisse avec Marie comme je le fais. Est-ce que peut-être j'ai agi autrement avec toi, Mathieu?”
“Non, mon Seigneur.”
“Et, dis-moi la vérité: est-ce ma patience qui t'a davantage persuadé ou les reproches acerbes des pharisiens?”
“C'est ta patience, au point que me voilà ici. Les pharisiens, avec leurs mépris et leurs anathèmes, me rendaient méprisant et par mépris j'agissais encore plus mal que je ne l'avais fait jusqu'alors. Voici ce qui arrive. On se raidit davantage quand, étant dans le péché, on s'entend traiter de pécheur. Mais, quand au lieu d'une insulte, c'est une caresse qui arrive, on reste stupéfait, puis on pleure... et, quand on pleure, l'armature du péché se déboulonne et tombe. On reste nu devant la Bonté et on la supplie de tout cœur de nous revêtir d'Elle-même.”
“Tu as bien parlé. Benjamin, est-ce que l'histoire te plaît? Oui? Bravo. Et la maman, où est-elle?”
Jacques d'Alphée répond: “Elle est sortie à la fin de la parabole, partie au pas de course par cette rue. ”
“Elle est peut-être allée à la mer pour voir si son époux arrive” dit Thomas.
“Non. Elle est allée chez sa veille mère pour prendre mes frères. Maman les conduit là-bas pour pouvoir travailler” dit l'enfant qui s'appuie confidentiellement sur les genoux de Jésus.
“Et toi, tu restes ici, homme? Tu dois être un bel aspic, si tu restes seul!” observe Barthélémy.
“Je suis le plus grand et je l'aide ... ”
“A gagner le Paradis, pauvre femme! Quel âge as-tu?” demande Pierre.
“Dans trois ans, je suis fils de la loi” dit fièrement le gamin.
“Sais-tu lire?” demande Thaddée.
“Oui... mais je vais doucement parce que... parce que le maître me met à la porte presque tous les jours ... ”
“Je l'avais dit!” dit Barthélémy.
“Mais j'agis ainsi parce que le maître est vieux et laid et il dit toujours les mêmes choses qui font dormir! S'il était comme Lui (et il montre Jésus) je serai attentif. Est-ce que tu frappes, Toi, celui qui dort ou qui joue?”
“Je ne frappe personne, mais je dis à mes élèves: "Soyez attentifs, pour votre bien et par amour pour Moi"” répond Jésus.
“Oui, comme ça! Par amour, oui. Non par peur.”
“Si tu deviens bon, le maître t'aimera.”
“Tu n'aimes que celui qui est bon? Il y a un moment, tu as dit que tu as été patient avec celui qui n'était pas bon...” La logique enfantine est serrée.
“Je suis bon avec tous. Mais j'aime beaucoup, beaucoup celui qui devient bon et avec lui je suis tellement, tellement bon.”
L'enfant réfléchit, puis il lève la tête et demande à Mathieu: “Toi, comment as-tu fait pour devenir bon?”
“Je l'ai aimé.”
L'enfant réfléchit encore, puis il regarde les douze et dit à Jésus: “Sont-ils tous bons, eux?”
“Certainement qu'ils le sont.”
“En es-tu sûr? Parfois, je suis sage, mais c'est quand je veux faire... de plus grosses sottises.”
Tout le monde rit bruyamment. Il rit aussi le petit homme en veine de franchise. Même Jésus rit aussi et le serre sur son cœur et lui donne un baiser.
L'enfant qui désormais est bien avec tout le monde veut jouer et dit: “Maintenant je vais te dire qui est bon” et il commence son choix. Il les observe tous et il va directement vers Jean et André qui sont voisins et dit: “Toi et toi, venez ici.” Puis il choisit les deux Jacques et les unit aux deux premiers. Puis il prend Thaddée. Il reste très pensif devant le Zélote et Barthélémy et dit: “Vous êtes vieux, mais vous êtes bons” et il les unit aux autres. Il considère Pierre qui subit l'examen en faisant des œillades comiques, et il le trouve bon. Mathieu aussi passe, et de même Philippe. À Thomas il dit: “Tu ris trop. Moi je suis sérieux. Ne sais-tu pas que mon maître dit que celui qui rit toujours, manque ensuite l'épreuve?” Mais en somme, Thomas aussi passe avec une mauvaise note, mais il est reçu à l'examen. Puis l'enfant retourne vers Jésus.
“Hé! dis donc, gamin, il y a encore moi. Je ne suis pas un arbre. Je suis jeune et beau. Pourquoi ne m'examines-tu pas?”
“Parce que tu ne me plais pas. Maman dit que quand une chose ne plaît pas, on n'y touche pas. On la laisse sur la table, que la prennent les autres, à qui elle peut plaire. Et elle dit que si quelqu'un offre une chose qui ne plaît pas, on ne dit pas: "Cela ne me plaît pas", mais on dit: "Merci, je n'ai pas faim". Moi, je n'ai pas faim de toi.”
“Mais comment? Regarde. Si tu me dis que je suis bon, je te donne cette pièce de monnaie.”
“Qu'est-ce que je vais en faire? Qu'est-ce qu'on achète avec un mensonge? Maman dit que les deniers qu'on gagne par une tromperie deviennent de la paille. Une fois je me suis fait donner par la grand-mère, au prix d'un mensonge, un didrachme pour m'acheter des fouaces au miel et, pendant la nuit, elle est devenue de la paille. Je l'avais mise dans ce trou sous la porte pour la prendre au matin et j'y ai trouvé une javelle de paille.”
“Mais, pourquoi ne me vois-tu pas bon? Qu'est-ce que j'ai? Le pied fendu? Suis-je laid?”
“Non, mais tu me fais peur.”
“Mais pourquoi?” demande l'Iscariote en s'approchant de lui.
“Je ne sais pas. Laisse-moi tranquille. Ne me touche pas ou je te griffe.”
“Quel hérisson! Il est fou.” Judas rit jaune.
“Je ne suis pas fou. C'est toi qui es méchant” et il se réfugie sur le sein de Jésus qui le caresse sans parler.
Les apôtres échangent des plaisanteries sur l'incident qui est peu reluisant pour l'Iscariote. Entre temps, voilà que la femme revient avec une douzaine de personnes, et puis encore, en voilà d'autres et encore d'autres. Elles sont une cinquantaine environ. Rien que des pauvres gens. “Tu vas leur parler? Au moins un petit peu. Celle-ci c'est la mère de mon mari et voilà mes enfants. Cet homme là est mon mari. Une parole, Seigneur” dit la femme d'un ton suppliant.
“Pour te remercier de ton hospitalité. Oui. Je vais la dire. ”
La femme entre dans la maison où la réclame le bébé. Et elle s'assied sur le seuil pour donner le sein à l'enfant.
“Écoutez. Ici sur mes genoux j'ai un garçon qui a parlé très sagement. Il a dit: "Tout ce qu'on obtient par tromperie devient de la paille". Sa maman lui a enseigné cette vérité.
Ce n'est pas une fable. C'est une vérité éternelle. Ce qu'on fait sans honnêteté ne réussit jamais. En effet le mensonge dans les paroles, dans les actes, dans la religion, c'est toujours le signe d'une alliance avec Satan, le maître du mensonge. Ne croyez pas que les œuvres qui permettent d'obtenir le Royaume des Cieux sont bruyantes et tapageuses. Ce sont des actions ordinaires, communes, mais faites dans un but surnaturel d'amour. L'amour c'est la semence de la plante qui, naissant en vous, s'élève jusqu'au Ciel et c'est à son ombre que naissent toutes les autres vertus. Je le comparerai à une minuscule graine de sénevé. Comme elle est petite! Une des plus petites parmi celles que l'homme sème. Et pourtant regardez quand la plante s'est développée combien elle devient forte avec sa frondaison épaisse et combien de fruits elle donne. Ce n'est pas le cent pour cent, mais le cent pour un. La plus petite, mais la plus active. Que de profit elle vous donne.
C'est la même chose pour l'amour. Si vous enfermez dans votre sein une semence d'amour, pour votre Dieu très Saint et pour votre prochain et si vos actions sont inspirées par l'amour, vous ne manquerez à aucun précepte du Décalogue. Vous ne mentirez pas à Dieu par une religion fausse faite de pratiques mais non de spiritualité. Vous ne mentirez pas au prochain en vous conduisant comme des enfants ingrats, des époux adultères ou même seulement trop exigeants, comme des commerçants malhonnêtes, des menteurs dans les relations, des violents envers qui vous est hostile. Regardez, à cette heure de chaleur, combien d'oiseaux se réfugient dans les feuillages de ce jardin. D'ici peu cette plante de sénevé, encore petite maintenant, sera un vrai perchoir. Tous les oiseaux viendront à l'abri et à l'ombre de ces plantes si touffues et si hospitalières. Les petits des oiseaux apprendront à voler en sécurité dans ces rameaux qui servent d'échelles pour monter et de filet pour éviter la chute. Il en est ainsi de l'amour, base du Royaume de Dieu.
Aimez et l'on vous aimera. Aimez et vous serez compatissants. Aimez et vous ne serez pas cruels en exigeant plus qu'il n'est permis de ceux qui vous sont soumis. Amour et sincérité pour obtenir. la paix et la gloire des Cieux. Autrement, comme l'a dit Benjamin, tous vos actes accomplis en mentant à l'amour et à la vérité se changeront en paille pour votre lit infernal. Je ne vous dis pas autre chose. Je vous dis seulement: ayez présent à vos esprits le grand précepte de l'amour et soyez fidèles à Dieu Vérité et à la vérité en toute parole, action et sentiment, car la vérité est fille de Dieu. Un continuel travail de perfectionnement de votre part, comme la semence qui croît jusqu'à ce qu'elle atteigne sa perfection. Un travail silencieux, humble, patient. Soyez certains que Dieu voit vos combats et vous récompense davantage pour un égoïsme vaincu, pour une vilaine parole que vous retenez, pour une exigence qui ne s'impose pas que si, armés pour la lutte, vous mettiez à mort l'ennemi. Le Royaume des Cieux, dont vous serez les possesseurs si vous vivez en justes, se construit avec les petites réalités de chaque jour. Avec la bonté, la modération, la patience, en se contentant de ce que l'on a, avec la compassion réciproque, avec l'amour, l'amour, l'amour.
Soyez bons. Vivez en paix les uns avec les autres. Ne jasez pas. Ne jugez pas. Dieu sera alors avec vous. Je vous donne ma paix comme bénédiction et comme remerciement de la foi que vous avez en Moi.”
Puis Jésus se tourne vers la femme en disant: “Que Dieu te bénisse en particulier parce que tu es une sainte épouse et une sainte mère. Persévère dans la vertu. Adieu, Benjamin. Sois toujours plus aimant de la vérité et obéis à ta mère. La bénédiction pour toi et pour tes frères et pour toi, mère.”
Un homme s'avance, il est confus et balbutie: “Mais, mais... je suis ému de ce que tu dis de mon épouse... Je ne savais pas ... ”
“Tu n'as pas des yeux et l'intelligence, peut-être?”
“Si.”
“Pourquoi ne t'en sers-tu pas? Tu veux que je les ouvre?”
“Tu l'as déjà fait, Seigneur. Mais, je l'aime bien, sais-tu? C'est que... on s'habitue... et... et ... ”
“Et on se croit permis d'exiger trop parce que l'autre est meilleur que nous... Ne le fais plus. Tu es toujours en danger avec ton métier. Ne crains pas les bourrasques si Dieu est avec toi. Mais si c'est l'Injustice, crains fortement. Tu as compris?”
“Plus que tu ne dis. Mais je chercherai à t'obéir... Je ne savais pas...” et il regarde sa femme comme s'il la voyait pour la première fois.
Jésus bénit et sort sur la petite route. Il reprend son chemin vers la campagne.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 12 novembre 2017, Vingt-troisième Dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,18-26.
En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux foules, un chef s'approcha et, prosterné devant lui, il disait :  "Ma fille est morte à l'instant, mais viens lui imposer la main, et elle vivra."
Jésus se leva et le suivit ainsi que ses disciples.
Et voilà qu'une femme, affligée d'une perte de sang depuis douze ans, s'approcha par derrière et toucha la houppe de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même : " Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. "
Jésus se retourna, la vit et dit : " Ayez confiance, ma fille, votre foi vous a guérie. " Et la femme fut guérie à l'heure même.
Arrivé à la maison du chef, Jésus vit les joueurs de flûte et une foule qui faisait grand bruit, et il leur dit :
" Retirez-vous : car la jeune fille n'est pas morte, mais elle dort ; " et ils se moquaient de lui.
Lorsqu'on eut fait sortir la foule, il entra, prit la main de la jeune fille, et elle se leva.
Et le bruit s'en répandit dans tout ce pays. 
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 4, Ch 91, p 27 - CD 4, (1er cd) piste 10 -
La vision s'est manifestée alors que je priais très épuisée et soucieuse et donc bien dans les plus mauvaises conditions pour penser, de moi-même, à de pareilles choses. Mais l'épuisement physique et mental et les soucis se sont dissipés dès l'apparition de mon Jésus et j'écris.

Jésus se trouve sur une route ensoleillée et poussiéreuse qui côtoie les rives du lac. Il se dirige vers le pays, entouré d'une grande foule qui l'attendait certainement et qui se presse autour de Lui bien que les apôtres jouent des bras et des épaules pour qu'il puisse passer et élèvent la voix pour amener la foule à laisser un peu de place.
Mais Jésus ne s'inquiète pas de cette bousculade. Dépassant de la tête la foule qui l'entoure, il la regarde avec un doux sourire alors qu'elle se serre autour de Lui, répond aux saluts, caresse quelque enfant qui réussit à se faufiler dans la masse des adultes et à s'approcher de Lui, il pose la main sur la tête des petits enfants que les mères soulèvent au-dessus de la tête des gens, pour qu'il les touche. Tout en marchant lentement, patiemment au milieu de tout ce vacarme et de ces continuelles bousculades qui ennuieraient tout autre que Lui.
Une voix d'homme crie: “Faites place, faites place.” C'est une voix angoissée et que beaucoup doivent connaître et respecter comme celle d'un personnage influent car la foule, qui s'ouvre très difficilement tellement elle est serrée, laisse passer un homme d'une cinquantaine d'années, vêtu d'un vêtement long et flou, la tête couverte d'un foulard blanc dont les pans retombent le long du visage et du cou.
Arrivé devant Jésus, il se prosterne à ses pieds et dit: “Oh! Maître, pourquoi as-tu été absent si longtemps? Ma fillette est si malade. Personne ne peut la guérir. Toi seul, tu es mon espoir et celui de sa mère. Viens, Maître. Je t'ai attendu avec une angoisse infinie. Viens, viens, tout de suite. Mon unique enfant est en train de mourir…” et il pleure.
Jésus pose sa main sur la tête de l'homme en larmes, sur la tête courbée et que secouent des sanglots, et il lui répond: “Ne pleure pas. Aie foi. Ta fillette vivra. Allons auprès d'elle. Lève-toi! Allons!” Jésus dit ces deux derniers mots sur un ton de commandement. Tout d'abord, c'était le Consolateur, maintenant c'est le Dominateur qui parle.
Ils se remettent en marche. Jésus a à son côté le père qui pleure, et il le tient par la main. Quand un sanglot plus fort secoue le pauvre homme, je vois Jésus qui le regarde et lui serre la main. Il ne fait rien d'autre, mais quelle force doit refluer dans une âme quand elle se sent ainsi traitée par Jésus! Auparavant, à la place du père, il y avait Jacques, mais Jésus lui a fait céder la place au pauvre père. Pierre est de l'autre côté. Jean est à côté de Pierre et il cherche avec lui à opposer une barrière à la foule, comme font Jacques et l'Iscariote de l'autre côté, près du père qui pleure. Les autres apôtres sont en partie devant, en partie derrière Jésus. Mais il en faudrait d'autres! Surtout les trois qui sont derrière, parmi lesquels je vois Mathieu, n'arrivent pas à retenir la muraille vivante. Mais, quand ils crient un peu trop et, pour un peu, insulteraient la foule indiscrète, Jésus tourne la tête et dit doucement: “Laissez faire ces petits qui sont à Moi!…”
A un certain moment, cependant, il se retourne brusquement, il laisse la main du père et il s'arrête. Non seulement il tourne la tête, mais il se retourne complètement. Il semble encore plus grand, car il a pris une attitude de roi. Avec la figure et le regard devenu sévère, inquisiteur, il scrute la foule. Ses yeux envoient des éclairs qui n'expriment non pas la dureté mais la majesté: “Qui m'a touché?” demande-t-il.
Personne ne répond.
“Qui m'a touché, je répète” insiste Jésus.
“Maître” répondent les disciples, “tu ne vois pas comme la foule te presse de tous côtés? Tous te touchent, malgré nos efforts.”
“Qui m'a touché pour obtenir un miracle, je le demande. J'ai senti un pouvoir miraculeux sortir de Moi parce qu'un cœur le demandait avec foi. Quel est ce cœur?”
Les yeux de Jésus s'abaissent deux ou trois fois, pendant qu'il parle, sur une petite femme d'environ quarante ans, très pauvrement vêtue et très ridée, qui cherche à s'éclipser dans la foule, à se dissimuler dans la cohue. Ces yeux doivent la brûler, elle se rend compte qu'elle ne peut s'enfuir, revient en avant et se jette à ses pieds, le visage presque dans la poussière, les mains tendues en avant qui, cependant, n'osent pas toucher Jésus.
“Pardon! C'est moi. J'étais malade. Douze ans que j'étais malade! Tout le monde me fuyait. Mon mari m'a abandonnée. J'ai dépensé tout mon avoir pour qu'on ne me considère pas comme déshonorée, pour vivre comme tout le monde. Mais personne n'a pu me guérir. Tu vois, Maître? Je suis vieille avant l'âge. Ma force s'en est allée avec ce flux inguérissable et avec elle ma paix. On m'a dit que tu es bon. Celui qui me l'a dit a été guéri par Toi de sa lèpre et qui, pour avoir vu pendant tant d'années tout le monde le fuir, n'a pas éprouvé de répulsion pour moi. Je n'ai pas osé le dire avant. Pardon! J'ai pensé que si je te touchais, je serais guérie. Mais je ne t'ai pas rendu impur. J'ai à peine effleuré le bord de ton vêtement là où il traîne sur le sol, sur les ordures du sol… Moi aussi, je suis une ordure… Mais je suis guérie, que tu sois béni! Au moment où j'ai touché ton vêtement, mon mal s'est arrêté. Je suis redevenue comme toutes les femmes. Je ne serai plus évitée par tout le monde. Mon mari, mes enfants, mes parents pourront rester avec moi, je pourrai les caresser. Je serai utile dans ma maison. Merci Jésus, bon Maître. Que tu sois éternellement béni!”
Jésus la regarde avec une infinie bonté. Il lui sourit et lui dit: “Va en paix, ma fille. Ta foi t'a sauvée. Sois définitivement guérie. Sois bonne et heureuse. Va.”
Pendant qu'il parle encore, arrive un homme, un serviteur je pense. Il s'adresse au père resté pendant tout ce temps dans une attitude respectueuse mais tourmentée comme s'il était sur la braise. “Ta fille est morte, il est inutile d'importuner le Maître davantage. Elle a rendu l'esprit, et déjà les femmes chantent les lamentations. La mère t'envoie dire cela et te prie de venir tout de suite.”
Le pauvre père pousse un gémissement. Il porte ses mains au front et le serre en se comprimant les yeux et en se courbant comme s'il avait reçu un coup.
Jésus, qui paraît ne devoir rien voir ni rien entendre, attentif comme il l'est à écouter la femme et à lui répondre, se tourne au contraire et pose la main sur les épaules courbées du pauvre père. “Homme, je te l'ai dit: "aie foi". Je te répète: "aie foi". Ne crains pas. Ta fillette vivra. Allons la trouver.” Et il se met en route en tenant étroitement serré contre Lui l'homme anéanti. La foule, devant cette douleur et la grâce déjà survenue, s'arrête intimidée, s'écarte, laisse passer librement Jésus et les siens et puis suit comme un sillage la Grâce qui passe.
Ils font ainsi une centaine de mètres environ, peut-être plus - je ne sais pas calculer - et pénètrent toujours plus au centre du pays. Il y a un rassemblement de gens devant une maison de belle apparence, qui commente à haute voix l'évènement, répondant par des cris perçants à des cris plus aigus qui viennent de la porte grande ouverte. Ce sont des cris perçants, aigus, tenus sur une note fixe et qui semblent être dirigés par une voix plus aiguë qui s'élève toute seule et à laquelle répond un groupe de voix plus faibles, puis un autre chœur de voix plus pleines. C'est un vacarme qui ferait mourir quelqu'un qui se porte bien.
Jésus ordonne aux siens de rester devant la sortie et il appelle avec Lui Pierre, Jean et Jacques. Il entre avec eux dans la maison en tenant toujours serré le bras du père en larmes. Il semble vouloir lui infuser par cette étreinte la certitude que Lui est là pour le rendre heureux. Les… pleureuses (je dirais: celles qui hurlent) en voyant le chef de famille et le Maître redoublent leurs cris. Elles battent des mains, agitent des tambourins, font résonner des triangles et sur cet… accompagnement appuient leurs lamentations.
“Taisez-vous” dit Jésus. “Il ne faut pas pleurer. La fillette n'est pas morte, elle dort.”
Les femmes poussent des cris plus forts, et certaines se roulent par terre, se griffent, s'arrachent les cheveux (ou plutôt font semblant) pour montrer qu'elle est bien morte. Les musiciens et les amis secouent la tête devant l'illusion de Jésus. Ils croient bien qu'il s'illusionne. Mais Lui répète un: “Taisez-vous!” tellement énergique que le vacarme, s'il ne cesse pas complètement, devient un bourdonnement et il avance.
Il entre dans une petite chambre. Sur le lit est étendue une fillette morte. Maigre, pâle, elle gît déjà revêtue et ses cheveux bruns sont coiffés avec soin. La mère, à droite, pleure près du petit lit et baise la petite main cireuse de la morte. Jésus… comme il est beau en ce moment! Comme je l'ai vu peu de fois! Jésus s'approche avec empressement, il semble glisser sur le sol, en volant, tant il se hâte vers ce petit lit.
Les trois apôtres restent contre la porte qu'ils ferment au nez des curieux. Le père s'arrête au pied du lit.
Jésus va à la gauche du lit, il tend la main gauche et prend avec elle la petite main de la morte qui s'abandonne. J'ai bien vu. C'est la main gauche de Jésus et la main gauche de la petite. Il lève le bras droit en portant sa main ouverte à la hauteur de ses épaules et puis l'abaisse comme quelqu'un qui jure ou commande. Il dit: “Fillette, je te le dis, lève-toi!”
Un instant où tous, sauf Jésus et la morte, restent en suspens. Les apôtres allongent le cou pour mieux voir. Le père et la mère regardent leur enfant, les yeux mornes. Un instant. Puis un soupir soulève la poitrine de la petite morte. Une légère couleur monte au visage de cire et en fait disparaître la teinte livide de la mort. Un sourire se dessine sur les lèvres pâles avant encore que s'ouvrent les yeux, comme si la fillette faisait un beau rêve. Jésus tient toujours la main dans sa main. La fillette ouvre doucement les yeux, elle regarde tout autour d'elle comme si elle venait de s'éveiller. Elle voit d'abord le visage de Jésus qui la fixe de ses yeux magnifiques et qui lui sourit avec une bonté qui l'encourage, et elle Lui sourit.
“Lève-toi” répète Jésus et, écartant avec sa main les préparatifs funèbres répandus sur le lit et à côté (fleurs, voiles, etc.), il l'aide à descendre, à lui faire faire ses premiers pas en la tenant toujours par la main.
“Donnez-lui à manger, maintenant” commande-t-il. “Elle est guérie. Dieu vous l'a rendue. Remerciez-le, et ne parlez à personne de ce qui est arrivé. Vous savez ce qui lui était arrivé, vous avez cru et vous avez mérité le miracle. Les autres n'ont pas eu foi, il est inutile de chercher à les persuader. A ceux qui nient le miracle, Dieu ne se manifeste pas. Et toi, fillette, sois bonne. Adieu! Paix à cette maison” et il sort en refermant la porte derrière Lui.
La vision cesse.

Je vous dirai que les deux détails qui m'ont particulièrement réjoui ont été ceux où Jésus cherche dans la foule qui l'a touché et surtout quand debout près de la petite morte, il lui prend la main et lui ordonne de se lever. La paix, la sécurité sont entrées en moi. Il n'est pas possible que quelqu'un qui a pitié comme Lui et qui est puissant puisse n'avoir pas pitié de nous et ne pas vaincre le Mal qui nous fait mourir.
Jésus pour le moment ne fait pas de commentaires, comme il ne dit rien sur d'autres choses. Il me voit presque morte et il ne juge pas opportun que je sois mieux ce soir. Qu'il soit fait comme Lui le veut. Je suis déjà suffisamment heureuse de posséder en moi sa vision.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 5 novembre 2017, Vingt-deuxième Dimanche après la Pentecôte

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,15-21.
En ce temps-là, les pharisiens se retirèrent et tinrent conseil contre Jésus, pour le prendre au piège dans ses paroles.
Et ils lui envoient leurs disciples, avec des Hérodiens, lui dire : " Maître, nous savons que vous êtes sincère et que vous enseignez la voie de Dieu en vérité, sans souci de personne, car vous ne regardez pas le visage des hommes.
Dites-nous donc ce qu'il vous semble : Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? "
Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : " Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ?
Montrez-moi la monnaie du tribut. " Et ils lui présentèrent un denier.
Et il leur dit : " De qui cette image et l'inscription ?
De César, " lui dirent-ils. Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. "
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 9, Ch 13, p 89 - CD 9 piste 32 -
Ils vont rentrer dans la ville, toujours par le même sentier écarté qu'ils ont pris le matin d'avant, comme si Jésus ne voulait pas être entouré par les gens qui l'attendent avant d'être dans le Temple, auquel on accède vite en entrant dans la ville par la Porte du Troupeau, qui est près de la Probatique. Mais aujourd'hui plusieurs des septante-deux l'attendent déjà au-delà du Cédron, avant le pont, et dès qu'ils le voient apparaître au milieu des oliviers verts gris, dans son vêtement pourpre, ils vont à sa rencontre.
Ils se réunissent pour aller vers la ville. Pierre, qui regarde en avant, en bas de la pente, soupçonnant toujours de voir apparaître quelque mal intentionné, voit parmi le vert frais des dernières pentes un amas de feuilles fanées et qui pendent, qui se penchent au-dessus de l'eau du Cédron. Les feuilles recroquevillées et mourantes, ayant çà et là des taches qui ressemblent à de la rouille, ressemblent à celles d'une plante que les flammes ont desséchées. De temps à autre la brise en détache une et l'enfouit dans les eaux du torrent.
“Mais c'est le figuier d'hier! Le figuier que tu as maudit!” crie Pierre en montrant de la main la plante desséchée et en tournant la tête pour parler au Maître.
Tous accourent, sauf Jésus qui avance de son pas habituel.
Les apôtres racontent aux disciples l'antécédent de ce qu'ils voient et tous ensemble commentent en regardant stupéfaits Jésus. Ils ont vu des milliers de miracles sur les hommes et les éléments, mais celui-ci les frappe comme les autres ne l'ont pas fait.
Jésus, qui est survenu, sourit en voyant ces visages stupéfaits et craintifs, et il dit: “Et quoi? Vous êtes tellement émerveillés qu'à ma parole un figuier se soit desséché? Ne m'avez-vous pas vu peut-être ressusciter les morts, guérir les lépreux, donner la vue aux aveugles, multiplier les pains, calmer les tempêtes, éteindre le feu? Et vous êtes stupéfaits qu'un figuier se dessèche?”
“Ce n'est pas pour le figuier. C'est que hier il était robuste quand tu l'as maudit, et maintenant il est sec. Regarde, il est friable comme de l'argile sèche. Ses branches n'ont plus de moelle. Regarde, elles s'en vont en poussière” et Barthélemy réduit en poussière entre ses doigts des branches qu'il a facilement cassées.
“Elles n'ont plus de moelle. Tu l'as dit. Et c'est la mort quand il n'y a plus de moelle, aussi bien dans un arbre que dans une nation, que dans une religion, mais qu'il y a seulement la dure écorce et le feuillage inutile: férocité et extérieur hypocrite. La moelle, blanche, entière, pleine de sève, correspond à la sainteté, à la spiritualité. L'écorce dure et le feuillage inutile à l'humanité dépourvue de vie spirituelle et juste. Malheur aux religions qui deviennent humaines parce que leurs prêtres et leurs fidèles n'ont plus l'esprit vital. Malheur aux nations dont les chefs ne sont que férocité et verbosité tapageuse dépourvue d'idées fertiles! Malheur aux hommes auxquels manque la vie de l'esprit!”
“Pourtant si tu devais dire cela aux grands d'Israël, encore que ta parole soit juste, tu ne serais pas sage. Ne te flatte pas que jusqu'à présent ils t'ont laissé parer. Toi-même le dis que ce n'est pas par
conversion de cœur, mais par calcul. Sache alors, Toi aussi, calculer la portée et les conséquences de tes paroles. Parce qu'il y a aussi la sagesse du monde en dehors de la sagesse de l'esprit. Et il faut savoir en user à notre avantage. Car enfin, pour l'instant, on est dans le monde, et pas dans le Royaume de Dieu” dit l'Iscariote sans amertume, mais d'un ton doctoral.
“Le vrai sage c'est celui qui sait voir les choses sans que les ombres de la propre sensualité et les réflexions du calcul les altèrent. Je dirai toujours la vérité de ce que je vois.”
“Mais, en somme, ce figuier est mort parce que tu as été Toi à le maudire, ou bien… c'est un pur hasard… un signe… je ne sais pas?” demande Philippe.
“C'est tout ce que tu dis. Mais ce que j'ai fait vous aussi vous pourrez le faire si vous arrivez à avoir la foi parfaite. Ayez-la dans le Seigneur Très-Haut. Et quand vous l'aurez, en vérité je vous dis que vous pourrez cela et encore davantage. En vérité je vous dis que si quelqu'un arrive à avoir la confiance parfaite dans la force de la prière et dans la bonté du Seigneur, il pourra dire à cette montagne: "Déplace-toi de là et jette-toi dans la mer" et si en le disant il n'hésite pas en son cœur, mais croit que ce qu'il ordonne peut se réaliser, ce qu'il a dit se réalisera.”
“Et nous semblerons des magiciens et nous serons lapidés, comme il est dit pour qui exerce la magie. Ce serait un miracle bien sot et à notre détriment!” dit l'Iscariote en hochant la tête.
“Tu es sot, toi qui ne comprends pas la parabole!” lui réplique Jude.
Jésus ne parle pas à Judas, il parle à tous: “Je vous dis, et c'est une ancienne leçon que je répète à cette heure: quelque chose que vous demandiez par la prière, ayez la foi de l'obtenir et vous l'aurez. Mais si avant de prier vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez d'abord et faites la paix afin d'avoir pour ami votre Père qui est dans les Cieux, qui vous pardonne tant et vous comble tant, du matin au soir et du couchant à l'aurore.”
Ils entrent au Temple. Les soldats de l'Antonia les regardent passer.
Ils vont adorer le Seigneur, puis reviennent dans la cour où les rabbis enseignent.
Tout de suite vers Jésus, avant encore que les gens n'arrivent et ne se groupent autour de Lui, s'approchent des saphorim, des docteurs d'Israël et des hérodiens et, avec un respect menteur, après l'avoir salué, ils Lui disent: “Maître, nous savons que tu es sage et véridique, et que tu enseignes la voie de Dieu sans tenir compte de rien ni de personne, excepté de la vérité et de la justice, et que tu te soucies peu du jugement des autres sur Toi, mais seulement de conduire les hommes au Bien. Dis-nous alors: est-il permis de payer le tribut à César ou bien n'est-il pas licite de le faire? Que t'en semble-t-il?”
Jésus les regarde de l'un de ces regards d'une pénétrante et solennelle perspicacité, et il répond: “Pourquoi me tentez-vous hypocritement? Et pourtant quelqu'un de vous sait que l'on ne me trompe pas avec des honneurs hypocrites! Mais montrez-moi une pièce de monnaie de celles qui servent pour le tribut.”
Ils Lui présentent une pièce de monnaie.
Il l'observe au recto et au verso et, en la tenant appuyée sur la paume de sa main gauche, il la frappe de l'index de sa main droite en disant: “De qui est cette image et que dit cette inscription?”
“C'est la figure de César et l'inscription porte son nom. Le nom de Caius Tibère César qui est maintenant empereur de Rome.”
“Et alors rendez à César ce qui appartient à César et donnez à Dieu ce qui est à Dieu” et il leur tourne le dos après avoir rendu la pièce à celui qui la Lui avait donnée.
Il écoute tel ou tel des nombreux pèlerins qui l'interrogent, réconforte, absout, guérit.
Les heures passent.
Il sort du Temple pour aller peut-être hors de la porte, pour prendre la nourriture que Lui apportent les serviteurs de Lazare qui en ont été chargés.
Quand il rentre au Temple, c'est l'après-midi. Il est inlassable. Grâce et sagesse coulent de ses mains posées sur les malades, de ses lèvres pour des conseils personnels donnés à ceux nombreux qui l'approchent. Il semble qu'il veuille tous les consoler, les guérir tous, avant de ne plus pouvoir le faire.
C'est déjà le couchant et les apôtres, fatigués, sont assis par terre sous le portique, abasourdis par ce mouvement continuel de la foule dans les cours du Temple à l'approche de Pâque. À ce moment s'approchent de l'Inlassable des riches, certainement des riches à en juger par leurs vêtements somptueux.
Mathieu, qui ne sommeille que d'un œil, se lève pour secouer les autres. Il dit: “Des sadducéens vont trouver le Maître. Ne le laissons pas seul pour qu'ils ne l'offensent pas ou ne cherchent pas à Lui faire tort et à le mépriser encore.”
Ils se lèvent tous pour rejoindre le Maître qu'ils entourent immédiatement.
Je crois deviner qu'il y a eu des représailles quand ils sont allés au Temple ou qu'ils y sont revenus à sexte.
Les sadducéens, qui rendent honneur à Jésus avec des courbettes exagérées, Lui disent: “Maître, tu as répondu si sagement aux hérodiens que nous est venu le désir d'avoir nous aussi un rayon de ta lumière. Écoute: Moïse a dit: "Si quelqu'un meurt sans enfant, que son frère épouse la veuve pour donner une descendance à son frère". Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier, après avoir épousé une jeune fille, mourut sans laisser de descendance et ainsi, il laissa sa femme à son frère. Le second mourut aussi sans laisser de descendance, et de même le troisième qui épousa la veuve des deux qui l'avaient précédé, et il en fut de même jusqu'au septième. Finalement après avoir épousé les sept frères, la femme mourut. Dis-nous: à la résurrection des corps, s'il est assurément vrai que les hommes ressuscitent et que notre âme survit et s'unit de nouveau au corps au dernier jour, en reformant les vivants, lequel des sept frères aura la femme, puisqu'ils l'ont eue tous les sept sur la Terre?”
“Vous vous trompez. Vous ne savez comprendre ni les Écritures ni la puissance de Dieu. Très différente de celle-ci sera l'autre vie, et dans le Royaume éternel n'existeront pas comme dans celui-ci les nécessités de la chair. Car, en vérité, après le jugement final la chair ressuscitera et se réunira à l'âme immortelle pour reformer un tout, vivant comme et mieux que n'est vivante maintenant ma personne et la vôtre, mais elle ne sera plus sujette aux lois et surtout aux impulsions et aux abus qui existent maintenant. À la résurrection les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils seront semblables aux anges de Dieu dans le Ciel qui ne se marient pas, tout en vivant dans l'amour parfait qui est divin et spirituel. Quant à la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu comment du buisson Dieu a parlé à Moïse? Que dit alors le Très Haut? "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob". Il n'a pas dit: "J'ai été", pour faire comprendre qu'Abraham, Isaac et Jacob avaient existé, mais n'existaient plus. Il a dit: "Je suis". Parce qu'Abraham, Isaac et Jacob existent. Immortels. Comme tous les hommes dans leur partie immortelle, tant que les siècles dureront, et ensuite avec la chair ressuscitée pour l'éternité. Ils existent comme existe Moïse, les prophètes, les justes, comme, malheureusement, existe Caïn, et ils existent ceux du déluge, et les sodomites, et tous ceux qui sont morts en faute mortelle. Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants.”
“Est-ce que Toi aussi tu mourras et ensuite seras vivant?” disent-ils pour le tenter. Ils sont déjà las de leur douceur. Leur rancœur est telle qu'ils ne savent pas se contenir.
“Je suis le Vivant et ma Chair ne connaîtra pas la Décomposition. L'arche nous a été enlevée et l'actuelle sera enlevée même comme symbole. Le Tabernacle nous a été enlevé et sera détruit. Mais le vrai Temple de Dieu ne pourra être enlevé ni détruit. Quand ses adversaires croiront l'avoir fait, alors ce sera le moment qu'il s'établira dans la véritable Jérusalem, dans toute sa gloire. Adieu.”
Et il se hâte vers la Cour des Israélites car les trompettes d'argent appellent au sacrifice du soir.

Jésus me dit:
“Comme je t'ai fait remarquer l'expression "à mon calice" dans la vision où la mère de Jean et de Jacques demande une place pour ses fils, je te dis de même de remarquer dans la vision d'hier le passage: "celui qui tombera contre cette pierre se fracassera". Dans les traductions on se sert toujours de "sur". J'ai dit contre, et non pas sur. Et c'est une prophétie contre les ennemis de mon Église. Ceux qui la contrecarrent en se jetant contre Elle, parce qu'Elle est la Pierre angulaire, se trouvent fracassés. L'histoire de la Terre, depuis vingt siècles, confirme ce que je dis. Les persécuteurs de l'Église se fracassent en se jetant contre la Pierre angulaire.
Cependant aussi, et qu'ils y pensent aussi ceux qui, parce qu'ils appartiennent à l'Église, se croient à l'abri des châtiments divins, celui sur qui tombera le poids de la condamnation du Chef et Époux, de cette Épouse qui est la mienne, de ce Corps Mystique qui est le mien, celui-là sera écrasé.
Et pour prévenir une objection des scribes et sadducéens toujours vivants et malveillants pour mes serviteurs, je dis: Si dans ces dernières visions se trouvent des phrases qui ne sont pas dans les Évangiles, telles que celles de la fin de la vision d'aujourd'hui, et des passages où je parle du figuier desséché et d'autres encore, qu'eux se rappellent que les évangélistes étaient toujours de ce peuple, et qu'ils vivaient dans les temps où tout heurt un peu trop vif pouvait avoir des répercussions violentes et nuisibles aux néophytes.
Qu'ils relisent les Actes des Apôtres et ils verront qu'elle n'était pas paisible la fusion de tant de pensées différentes, et que s'ils s'admiraient mutuellement, en reconnaissant leurs mérites réciproques, il ne manqua pas parmi eux des dissentiments parce que les pensées des hommes sont variées et toujours imparfaites. Et pour éviter des ruptures plus profondes entre une pensée et une autre, éclairés par l'Esprit-Saint, les Évangélistes omirent volontairement dans leurs écrits des phrases qui auraient choqué l'excessive susceptibilité des hébreux et scandalisé les gentils, qui avaient besoin de croire parfaits les hébreux, qui formaient le noyau d'où venait l'Église, pour ne pas s'éloigner en disant: "Ils sont comme nous".
Connaître les persécutions du Christ, oui. Mais les maladies spirituelles du peuple d'Israël désormais corrompu, surtout dans les classes les plus élevées, non. Ce n'était pas bien. Et ils les voilèrent le plus qu'ils purent. Qu'ils observent comment les Évangiles deviennent de plus en plus explicites, jusqu'au limpide Évangiles de mon Jean, à mesure qu'ils étaient écrits à une époque plus éloignée de mon Ascension vers mon Père. Jean est le seul à rapporter entièrement même les taches les plus douloureuses du noyau apostolique en nommant ouvertement Judas "voleur", et il rappelle intégralement les bassesses des juifs (chapitre 6 - la volonté feinte de me faire roi, les disputes au Temple, l'abandon d'un grand nombre après le discours sur le Pain du Ciel, l'incrédulité de Thomas). Dernier survivant, ayant vécu assez pour voir l'Église déjà forte, il lève les voiles que les autres n'avaient pas osé lever.
Mais maintenant l'Esprit de Dieu veut que l'on connaisse même ces paroles, et qu'ils en bénissent le Seigneur car ce sont autant de lumières et autant d'indications pour les justes de cœurs.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/