Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,23-35.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : "Le royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Quand il se mit à régler les comptes, on lui amena un débiteur de dix mille talents.
Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'on le vendît, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait pour que paiement fût fait.
Alors le serviteur, tombé à ses pieds, demeurait prosterné, disant : " Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. "
Touché de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette.
Ce serviteur, à peine sorti, rencontra un de ses compagnons de service, qui lui devait cent deniers. L'ayant saisi à la gorge, il l'étouffait, disant : " Paie ce que tu dois. "
Son compagnon de service, tombé à ses pieds, le suppliait, disant : " Aie patience envers moi, et je te paierai. "
Mai lui ne voulait pas, et il s'en alla le faire mettre en prison jusqu'à ce qu'il eût payé sa dette.
Ce que voyant, ses compagnons de service furent grandement contristés, et ils vinrent raconter à leur maître ce qui s'était passé.
Alors le maître le fit appeler et lui dit : " Serviteur méchant, je t'ai remis toute cette dette, parce que tu m'as supplié.
Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon de service, comme moi-même j'ai eu pitié de toi ? "
Et son maître irrité le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé toute sa dette.
Ainsi vous traitera mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne à son frère du fond du cœur. "
Quand il se mit à régler les comptes, on lui amena un débiteur de dix mille talents.
Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'on le vendît, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait pour que paiement fût fait.
Alors le serviteur, tombé à ses pieds, demeurait prosterné, disant : " Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. "
Touché de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette.
Ce serviteur, à peine sorti, rencontra un de ses compagnons de service, qui lui devait cent deniers. L'ayant saisi à la gorge, il l'étouffait, disant : " Paie ce que tu dois. "
Son compagnon de service, tombé à ses pieds, le suppliait, disant : " Aie patience envers moi, et je te paierai. "
Mai lui ne voulait pas, et il s'en alla le faire mettre en prison jusqu'à ce qu'il eût payé sa dette.
Ce que voyant, ses compagnons de service furent grandement contristés, et ils vinrent raconter à leur maître ce qui s'était passé.
Alors le maître le fit appeler et lui dit : " Serviteur méchant, je t'ai remis toute cette dette, parce que tu m'as supplié.
Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon de service, comme moi-même j'ai eu pitié de toi ? "
Et son maître irrité le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé toute sa dette.
Ainsi vous traitera mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne à son frère du fond du cœur. "
Extrait de la Traduction de l'évangile selon le missel catholique Romain Tridentin.
Correspondance dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 4, Ch 142, p 373 - CD 4, (2ème cd) piste 153 -
Une fois les pauvres renvoyés après le repas, Jésus reste avec les apôtres et les disciples dans le jardin de Marie de Magdala. Ils vont s'asseoir à sa limite, justement près des eaux tranquilles du lac sur lequel font voile des barques occupées à la pêche. “Ils vont faire une bonne pêche” commente Pierre qui les observe. “Toi aussi, tu feras une bonne pêche, Simon de Jonas.” “Moi, Seigneur, quand? Tu veux que je sorte pour pêcher pour la nourriture de demain? J'y vais de suite et…” “Nous n'avons pas besoin de nourriture dans cette maison. La pêche que tu feras, c'est dans l'avenir, et dans le domaine spirituel. Et avec toi seront d'excellents pêcheurs, la plus grande partie de ceux-ci.” “Pas tous, Maître?” demande Mathieu. “Pas tous. Mais ceux qui en persévérant deviendront mes prêtres, feront bonne pêche.” “Des conversions, hein?” demande Jacques de Zébédée. “Conversions, pardons, retours à Dieu. Oh! tant de choses.” “Écoute, Maître. Tu nous as dit précédemment que si quelqu'un n'écoute pas son frère, pas même en présence de témoins, que la synagogue le reprenne. Maintenant, si j'ai bien compris ce que tu nous as dit, depuis que nous nous connaissons, il me semble que la synagogue sera remplacée par l'Église, cette chose que tu fonderas. Alors, où irons-nous pour conseiller les frères obstinés?” “Vous irez chez vous, parce que c'est vous qui serez mon Église. Par conséquent, les fidèles viendront à vous ou pour avoir un conseil pour eux-mêmes, ou pour donner un conseil à d'autres. Je vous dis davantage: non seulement vous pourrez donner des conseils, mais vous pourrez aussi absoudre en mon Nom. Vous pourrez délier des chaînes du péché et vous pourrez lier deux personnes qui s'aiment en en faisant une seule chair. Et ce que vous aurez fait, sera valide aux yeux de Dieu comme si Dieu Lui-même l'avait f ait. En vérité, je vous dis: ce que vous aurez lié sur la terre sera lié au Ciel, ce que vous aurez délié sur la terre sera délié au Ciel. Et je vous dis encore, pour vous faire comprendre la puissance de mon Nom, à propos de l'amour fraternel et de la prière: si deux de mes disciples, et je considère maintenant comme tels tous ceux qui croiront au Christ, se réunissent pour demander quelque chose de juste en mon Nom, cela leur sera accordé par mon Père. Car c'est une grande puissance que la prière, une grande puissance que l'union fraternelle, une très grande, une infinie puissance que mon Nom et ma présence parmi vous. Et là où deux ou trois seront réunis en mon Nom, je serai au milieu d'eux et je prierai avec eux, et le Père ne refusera rien à ceux qui prient avec Moi. Car beaucoup n'obtiennent pas parce qu'ils prient seuls, ou pour des motifs illicites, ou par orgueil, ou avec le péché sur leur cœur. Faites-vous un cœur pur pour que je puisse être avec vous et puis priez, et vous serez écoutés.” Pierre est pensif. Jésus le voit et lui en demande la raison. Et Pierre explique: “Je réfléchis à quel grand devoir nous sommes destinés, et j'en ai peur, peur de ne pas savoir bien faire.” “En effet, Simon de Jonas ou Jacques d'Alphée ou Philippe ou d'autres ne sauraient pas bien faire, mais le prêtre Pierre, le prêtre Jacques, le prêtre Philippe ou Thomas, sauront bien faire parce qu'ils agiront en même temps que la Divine Sagesse.” “Et… combien de fois devrons-nous pardonner aux frères? Combien de fois s'ils pèchent contre les prêtres, et combien de fois s'ils pèchent contre Dieu? Parce que si cela se passe comme maintenant, certainement ils pécheront contre nous puisqu'ils pèchent contre Toi, tant et tant de fois. Dis-moi si je dois pardonner toujours ou un certain nombre de fois. Sept fois, ou plus encore, par exemple?” “Je ne te dis pas sept fois mais septante fois sept fois. Un nombre illimité. Car le Père des Cieux vous pardonnera à vous bien des fois, un grand nombre de fois, à vous qui devriez être parfaits. Et comme Il se comporte avec vous, vous devez aussi vous comporter parce que vous représenterez Dieu sur la terre. D'ailleurs, écoutez. Je vais vous raconter une parabole qui sera utile à tous.” Et Jésus, qui était entouré des seuls apôtres en un endroit enclos par des buis, se dirige vers les disciples qui sont, de leur côté, respectueusement groupés sur un emplacement agrémenté d'une vasque pleine d'une eau limpide. Le sourire de Jésus est comme un signal qu'il va parler. Et pendant que Lui va, de son pas lent et allongé, avec lequel il fait beaucoup de chemin en peu de temps, et donc sans hâte, eux se réjouissent tous, et comme des enfants autour de quelqu'un qui leur fait plaisir, ils l'entourent en formant un cercle. Une couronne de visages attentifs jusqu'à ce que Jésus se place contre un grand arbre et commence à parler. “Ce que J'ai d'abord dit au peuple doit être perfectionné pour vous qui êtes choisis parmi eux. Il m'a été demandé par l'apôtre Simon de Jonas: "Combien de fois je dois pardonner? A qui? Pourquoi?" Je lui ai répondu en particulier, et maintenant, je répète pour tous ma réponse parce qu'il est juste que vous le sachiez désormais. Écoutez combien de fois, et comment, et pourquoi il faut pardonner. Il faut pardonner comme Dieu pardonne Lui qui, si on pèche mille fois et si on s'en repent, pardonne mille fois, pourvu qu'Il voie que chez le coupable il n'y a pas la volonté de pécher, la recherche de ce qui fait pécher, mais si au contraire le péché n'est que le fruit d'une faiblesse de l'homme. Dans le cas où l'on persiste volontairement dans le péché, il ne peut y avoir de pardon pour les offenses à la Loi. Mais bien que ces fautes vous affligent vous, individuellement, pardonnez. Pardonnez toujours à qui vous fait du mal. Pardonnez pour être pardonnés, car vous aussi commettez des fautes contre Dieu et vos frères. Le pardon ouvre le Royaume des Cieux, tant à celui qui reçoit le pardon qu'à celui qui l'accorde. Cela ressemble à ce fait survenu entre un roi et ses serviteurs. Un roi voulut faire ses comptes avec ses serviteurs. Il les appela donc l'un après l'autre, en commençant par ceux du plus haut rang. Il en vint un qui lui devait dix mille talents, mais celui-ci n'avait pas de quoi payer les avances que le roi lui avait faites pour pouvoir se construire des maisons et pour des biens de tous genres. C'est qu'en réalité, pour des raisons plus ou moins justes, il n'avait pas employé avec beaucoup de soin la somme reçue pour ces projets. Le roi-maître, indigné de sa paresse et de son manque de parole, commanda qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait jusqu'à ce qu'il eût payé sa dette. Mais le serviteur se jeta aux pieds du roi et il le priait avec des larmes et des supplications: "Laisse-moi aller. Aie encore un peu de patience et je te rendrai tout ce que je te dois, jusqu'au dernier denier". Le roi ému par tant de douleur - c'était un bon roi - non seulement consentit à sa demande mais, ayant su que parmi les causes de son peu de soin et de l'inobservation des échéances, il y avait aussi les maladies, en arriva à lui faire remise de sa dette. Le sujet s'en alla heureux. En sortant de là pourtant, il trouva sur son chemin un autre sujet, un pauvre sujet auquel il avait prêté cent deniers pris sur les dix mille talents qu'il avait eus du roi. Persuadé de la faveur du souverain, il se crut tout permis et, ayant saisi le malheureux à la gorge, il lui dit: "Rends-moi, tout de suite, ce que tu me dois". Inutilement l'homme se courba en pleurant pour lui baiser les pieds, en gémissant: "Aie pitié de moi qui aie tant de malheurs. Aie encore un peu de patience et je te rendrai tout jusqu'à la dernière piécette". Le serviteur impitoyable appela les soldats et fit conduire le malheureux en prison pour le décider à le payer, sous peine de perdre la liberté ou même la vie. La chose fut connue par les amis du malheureux, qui, tout contristés, allèrent la rapporter au roi et maître. Ce dernier, informé, ordonna de lui amener le serviteur impitoyable, et le regardant sévèrement, il lui dit: "Mauvais serviteur, moi je t'avais aidé précédemment pour que tu deviennes miséricordieux puisque je t’avais rendu riche et que je t'ai aidé encore en te remettant ta dette pour laquelle tu m'avais tant demandé de patienter. Tu n'as pas eu pitié d'un de tes semblables, alors que moi, le roi, j'en avais tant eu pour toi. Pourquoi n'as tu pas fait ce que j'ai fait pour toi?" Et, indigné, il le remit aux gardiens de prison pour qu'ils le gardassent jusqu'à ce qu'il eût tout payé, en disant: "Comme il n'a pas eu pitié de quelqu'un qui lui devait bien peu, alors que moi qui suis roi ai eu tant pitié de lui, de la même façon qu'il ne bénéficie pas de ma pitié". De la même façon mon Père agira avec vous si vous êtes impitoyables pour vos frères, si vous, ayant tant reçu de Dieu, devenez coupables plus que ne l'est un fidèle. Rappelez-vous que vous avez l'obligation d'être plus que tous les autres sans faute. Rappelez-vous que Dieu vous avance un grand trésor mais Il veut que vous Lui en rendiez compte. Rappelez-vous que personne comme vous ne doit savoir pratiquer l'amour et le pardon. Ne soyez pas des serviteurs qui, pour vous, exigez beaucoup et puis ne donnez rien à ceux qui vous demandent. Comme vous faites, ainsi on vous fera. Et il vous sera demandé compte aussi de la conduite des autres entraînés au bien ou au mal par votre exemple. Oh! en vérité, si vous êtes des sanctificateurs, vous posséderez une gloire immense dans les Cieux! Mais de la même façon, si vous êtes causes de la perversion ou même seulement paresseux dans le travail de sanctification, vous serez durement punis. Je vous le dis encore une fois: si quelqu'un de vous ne se sent pas le courage d'être victime de sa propre mission, qu'il s'en aille. Mais qu'il n'y manque pas. Et je dis qu'il n'y manque pas dans les choses vraiment ruineuses pour sa propre formation et celle d'autrui. Et qu'il sache avoir Dieu pour ami, en ayant toujours au cœur le pardon pour les faibles. Alors voilà qu'à chacun de vous qui sait pardonner, il sera, par le Dieu Père, donné le pardon. Le séjour est terminé. Le temps des Tabernacles est proche. Ceux auxquels j'ai parlé en particulier ce matin, à partir de demain iront en me précédant et en m'annonçant aux populations. Que ceux qui restent ne se découragent pas. J'ai gardé certains d'entre eux pour une raison de prudence, non par mépris à leur égard. Ils vont rester avec Moi, et bientôt je les enverrai comme j'envoie les septante-deux premiers. La moisson est abondante, et les ouvriers sont toujours peu nombreux pour le travail à faire. Il y aura donc du travail pour tous. Et ils n'y suffiront pas encore. Donc, sans jalousie, priez le Maître de la moisson qu'Il envoie toujours de nouveaux ouvriers pour sa moisson. Pour le moment, allez. Les apôtres et Moi, en ces jours de repos, nous avons complété votre instruction pour le travail que vous avez à faire, en répétant ce que j'ai dit avant d'envoyer les douze. L'un de vous m'a demandé: "Mais comment je guérirai en ton nom?" Guérissez d'abord l'esprit. Promettez aux infirmes le Royaume de Dieu s'ils savent croire en Moi et, après avoir vu en eux la foi, commandez à la maladie de s'en aller, et elle s'en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui ont l'esprit malade. Allumez tout d'abord la Foi. Par une parole assurée communiquez l'Espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine Charité, comme je l'ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en Moi et espéré en ma Miséricorde. Et n'ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront pas de mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l'orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi. Allez donc en me précédant sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l'endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte en revenant ensuite plus affermis que jamais à notre ministère. Allez avec la paix. Je vous bénis au Nom Saint du Seigneur.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/
Une fois les pauvres renvoyés après le repas, Jésus reste avec les apôtres et les disciples dans le jardin de Marie de Magdala. Ils vont s'asseoir à sa limite, justement près des eaux tranquilles du lac sur lequel font voile des barques occupées à la pêche. “Ils vont faire une bonne pêche” commente Pierre qui les observe. “Toi aussi, tu feras une bonne pêche, Simon de Jonas.” “Moi, Seigneur, quand? Tu veux que je sorte pour pêcher pour la nourriture de demain? J'y vais de suite et…” “Nous n'avons pas besoin de nourriture dans cette maison. La pêche que tu feras, c'est dans l'avenir, et dans le domaine spirituel. Et avec toi seront d'excellents pêcheurs, la plus grande partie de ceux-ci.” “Pas tous, Maître?” demande Mathieu. “Pas tous. Mais ceux qui en persévérant deviendront mes prêtres, feront bonne pêche.” “Des conversions, hein?” demande Jacques de Zébédée. “Conversions, pardons, retours à Dieu. Oh! tant de choses.” “Écoute, Maître. Tu nous as dit précédemment que si quelqu'un n'écoute pas son frère, pas même en présence de témoins, que la synagogue le reprenne. Maintenant, si j'ai bien compris ce que tu nous as dit, depuis que nous nous connaissons, il me semble que la synagogue sera remplacée par l'Église, cette chose que tu fonderas. Alors, où irons-nous pour conseiller les frères obstinés?” “Vous irez chez vous, parce que c'est vous qui serez mon Église. Par conséquent, les fidèles viendront à vous ou pour avoir un conseil pour eux-mêmes, ou pour donner un conseil à d'autres. Je vous dis davantage: non seulement vous pourrez donner des conseils, mais vous pourrez aussi absoudre en mon Nom. Vous pourrez délier des chaînes du péché et vous pourrez lier deux personnes qui s'aiment en en faisant une seule chair. Et ce que vous aurez fait, sera valide aux yeux de Dieu comme si Dieu Lui-même l'avait f ait. En vérité, je vous dis: ce que vous aurez lié sur la terre sera lié au Ciel, ce que vous aurez délié sur la terre sera délié au Ciel. Et je vous dis encore, pour vous faire comprendre la puissance de mon Nom, à propos de l'amour fraternel et de la prière: si deux de mes disciples, et je considère maintenant comme tels tous ceux qui croiront au Christ, se réunissent pour demander quelque chose de juste en mon Nom, cela leur sera accordé par mon Père. Car c'est une grande puissance que la prière, une grande puissance que l'union fraternelle, une très grande, une infinie puissance que mon Nom et ma présence parmi vous. Et là où deux ou trois seront réunis en mon Nom, je serai au milieu d'eux et je prierai avec eux, et le Père ne refusera rien à ceux qui prient avec Moi. Car beaucoup n'obtiennent pas parce qu'ils prient seuls, ou pour des motifs illicites, ou par orgueil, ou avec le péché sur leur cœur. Faites-vous un cœur pur pour que je puisse être avec vous et puis priez, et vous serez écoutés.” Pierre est pensif. Jésus le voit et lui en demande la raison. Et Pierre explique: “Je réfléchis à quel grand devoir nous sommes destinés, et j'en ai peur, peur de ne pas savoir bien faire.” “En effet, Simon de Jonas ou Jacques d'Alphée ou Philippe ou d'autres ne sauraient pas bien faire, mais le prêtre Pierre, le prêtre Jacques, le prêtre Philippe ou Thomas, sauront bien faire parce qu'ils agiront en même temps que la Divine Sagesse.” “Et… combien de fois devrons-nous pardonner aux frères? Combien de fois s'ils pèchent contre les prêtres, et combien de fois s'ils pèchent contre Dieu? Parce que si cela se passe comme maintenant, certainement ils pécheront contre nous puisqu'ils pèchent contre Toi, tant et tant de fois. Dis-moi si je dois pardonner toujours ou un certain nombre de fois. Sept fois, ou plus encore, par exemple?” “Je ne te dis pas sept fois mais septante fois sept fois. Un nombre illimité. Car le Père des Cieux vous pardonnera à vous bien des fois, un grand nombre de fois, à vous qui devriez être parfaits. Et comme Il se comporte avec vous, vous devez aussi vous comporter parce que vous représenterez Dieu sur la terre. D'ailleurs, écoutez. Je vais vous raconter une parabole qui sera utile à tous.” Et Jésus, qui était entouré des seuls apôtres en un endroit enclos par des buis, se dirige vers les disciples qui sont, de leur côté, respectueusement groupés sur un emplacement agrémenté d'une vasque pleine d'une eau limpide. Le sourire de Jésus est comme un signal qu'il va parler. Et pendant que Lui va, de son pas lent et allongé, avec lequel il fait beaucoup de chemin en peu de temps, et donc sans hâte, eux se réjouissent tous, et comme des enfants autour de quelqu'un qui leur fait plaisir, ils l'entourent en formant un cercle. Une couronne de visages attentifs jusqu'à ce que Jésus se place contre un grand arbre et commence à parler. “Ce que J'ai d'abord dit au peuple doit être perfectionné pour vous qui êtes choisis parmi eux. Il m'a été demandé par l'apôtre Simon de Jonas: "Combien de fois je dois pardonner? A qui? Pourquoi?" Je lui ai répondu en particulier, et maintenant, je répète pour tous ma réponse parce qu'il est juste que vous le sachiez désormais. Écoutez combien de fois, et comment, et pourquoi il faut pardonner. Il faut pardonner comme Dieu pardonne Lui qui, si on pèche mille fois et si on s'en repent, pardonne mille fois, pourvu qu'Il voie que chez le coupable il n'y a pas la volonté de pécher, la recherche de ce qui fait pécher, mais si au contraire le péché n'est que le fruit d'une faiblesse de l'homme. Dans le cas où l'on persiste volontairement dans le péché, il ne peut y avoir de pardon pour les offenses à la Loi. Mais bien que ces fautes vous affligent vous, individuellement, pardonnez. Pardonnez toujours à qui vous fait du mal. Pardonnez pour être pardonnés, car vous aussi commettez des fautes contre Dieu et vos frères. Le pardon ouvre le Royaume des Cieux, tant à celui qui reçoit le pardon qu'à celui qui l'accorde. Cela ressemble à ce fait survenu entre un roi et ses serviteurs. Un roi voulut faire ses comptes avec ses serviteurs. Il les appela donc l'un après l'autre, en commençant par ceux du plus haut rang. Il en vint un qui lui devait dix mille talents, mais celui-ci n'avait pas de quoi payer les avances que le roi lui avait faites pour pouvoir se construire des maisons et pour des biens de tous genres. C'est qu'en réalité, pour des raisons plus ou moins justes, il n'avait pas employé avec beaucoup de soin la somme reçue pour ces projets. Le roi-maître, indigné de sa paresse et de son manque de parole, commanda qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait jusqu'à ce qu'il eût payé sa dette. Mais le serviteur se jeta aux pieds du roi et il le priait avec des larmes et des supplications: "Laisse-moi aller. Aie encore un peu de patience et je te rendrai tout ce que je te dois, jusqu'au dernier denier". Le roi ému par tant de douleur - c'était un bon roi - non seulement consentit à sa demande mais, ayant su que parmi les causes de son peu de soin et de l'inobservation des échéances, il y avait aussi les maladies, en arriva à lui faire remise de sa dette. Le sujet s'en alla heureux. En sortant de là pourtant, il trouva sur son chemin un autre sujet, un pauvre sujet auquel il avait prêté cent deniers pris sur les dix mille talents qu'il avait eus du roi. Persuadé de la faveur du souverain, il se crut tout permis et, ayant saisi le malheureux à la gorge, il lui dit: "Rends-moi, tout de suite, ce que tu me dois". Inutilement l'homme se courba en pleurant pour lui baiser les pieds, en gémissant: "Aie pitié de moi qui aie tant de malheurs. Aie encore un peu de patience et je te rendrai tout jusqu'à la dernière piécette". Le serviteur impitoyable appela les soldats et fit conduire le malheureux en prison pour le décider à le payer, sous peine de perdre la liberté ou même la vie. La chose fut connue par les amis du malheureux, qui, tout contristés, allèrent la rapporter au roi et maître. Ce dernier, informé, ordonna de lui amener le serviteur impitoyable, et le regardant sévèrement, il lui dit: "Mauvais serviteur, moi je t'avais aidé précédemment pour que tu deviennes miséricordieux puisque je t’avais rendu riche et que je t'ai aidé encore en te remettant ta dette pour laquelle tu m'avais tant demandé de patienter. Tu n'as pas eu pitié d'un de tes semblables, alors que moi, le roi, j'en avais tant eu pour toi. Pourquoi n'as tu pas fait ce que j'ai fait pour toi?" Et, indigné, il le remit aux gardiens de prison pour qu'ils le gardassent jusqu'à ce qu'il eût tout payé, en disant: "Comme il n'a pas eu pitié de quelqu'un qui lui devait bien peu, alors que moi qui suis roi ai eu tant pitié de lui, de la même façon qu'il ne bénéficie pas de ma pitié". De la même façon mon Père agira avec vous si vous êtes impitoyables pour vos frères, si vous, ayant tant reçu de Dieu, devenez coupables plus que ne l'est un fidèle. Rappelez-vous que vous avez l'obligation d'être plus que tous les autres sans faute. Rappelez-vous que Dieu vous avance un grand trésor mais Il veut que vous Lui en rendiez compte. Rappelez-vous que personne comme vous ne doit savoir pratiquer l'amour et le pardon. Ne soyez pas des serviteurs qui, pour vous, exigez beaucoup et puis ne donnez rien à ceux qui vous demandent. Comme vous faites, ainsi on vous fera. Et il vous sera demandé compte aussi de la conduite des autres entraînés au bien ou au mal par votre exemple. Oh! en vérité, si vous êtes des sanctificateurs, vous posséderez une gloire immense dans les Cieux! Mais de la même façon, si vous êtes causes de la perversion ou même seulement paresseux dans le travail de sanctification, vous serez durement punis. Je vous le dis encore une fois: si quelqu'un de vous ne se sent pas le courage d'être victime de sa propre mission, qu'il s'en aille. Mais qu'il n'y manque pas. Et je dis qu'il n'y manque pas dans les choses vraiment ruineuses pour sa propre formation et celle d'autrui. Et qu'il sache avoir Dieu pour ami, en ayant toujours au cœur le pardon pour les faibles. Alors voilà qu'à chacun de vous qui sait pardonner, il sera, par le Dieu Père, donné le pardon. Le séjour est terminé. Le temps des Tabernacles est proche. Ceux auxquels j'ai parlé en particulier ce matin, à partir de demain iront en me précédant et en m'annonçant aux populations. Que ceux qui restent ne se découragent pas. J'ai gardé certains d'entre eux pour une raison de prudence, non par mépris à leur égard. Ils vont rester avec Moi, et bientôt je les enverrai comme j'envoie les septante-deux premiers. La moisson est abondante, et les ouvriers sont toujours peu nombreux pour le travail à faire. Il y aura donc du travail pour tous. Et ils n'y suffiront pas encore. Donc, sans jalousie, priez le Maître de la moisson qu'Il envoie toujours de nouveaux ouvriers pour sa moisson. Pour le moment, allez. Les apôtres et Moi, en ces jours de repos, nous avons complété votre instruction pour le travail que vous avez à faire, en répétant ce que j'ai dit avant d'envoyer les douze. L'un de vous m'a demandé: "Mais comment je guérirai en ton nom?" Guérissez d'abord l'esprit. Promettez aux infirmes le Royaume de Dieu s'ils savent croire en Moi et, après avoir vu en eux la foi, commandez à la maladie de s'en aller, et elle s'en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui ont l'esprit malade. Allumez tout d'abord la Foi. Par une parole assurée communiquez l'Espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine Charité, comme je l'ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en Moi et espéré en ma Miséricorde. Et n'ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront pas de mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l'orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi. Allez donc en me précédant sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l'endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte en revenant ensuite plus affermis que jamais à notre ministère. Allez avec la paix. Je vous bénis au Nom Saint du Seigneur.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/
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